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Irlande : un parchemin dévoile les apports précieux de la médecine islamique médiévale

Dans l’Irlande verdoyante, où il fait bon vivre pour la plupart des 65 000 musulmans qui y ont élu domicile, la découverte d’un manuscrit médiéval datant du 15ème siècle, et écrit en gaélique irlandais, a révélé au grand jour combien le prodigieux savoir médical du monde islamique a influencé la terre du trèfle à trois feuilles.

En avance sur leur temps, les connaissances acquises par les médecins et autres biologistes musulmans du Moyen Age constituèrent une mine précieuse d’enseignements, dans laquelle ont puisé les médecins européens et irlandais de l’époque, à la fois pour approfondir leurs propres recherches et enrichir les cours dispensés aux jeunes étudiants.

« Nous avons découvert que les médecins irlandais, au cours des années 1400, exploitaient les connaissances médicales de médecins et de biologistes musulmans du monde islamique », a souligné le professeur Pádraig Ó Macháin, lors d’une conférence de presse très attendue.

Cet éminent chercheur a mis en lumière, grâce à l’étude minutieuse d’un parchemin ancien traitant de la physiologie des mâchoires, du nez et du dos, l’indéniable domination médico-scientifique, proche de la fascination, qu’exerçaient en Europe en général, et en Irlande en particulier, les savants musulmans de l’âge d’or de l’islam.

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A la lueur de ses recherches menées au sein du département de la National University of Ireland, à Cork, il a également affirmé que l’impressionnante encyclopédie de l’illustre Ibn Sînâ, alias Avicenne, intitulée « Al-Qanun fi al-Tibb » ou « Canon of Medicine » et traduite en latin, fut longtemps un manuel de référence en Irlande, à l’ère médiévale, notamment pour former la fine fleur des médecins irlandais et européens.

Devant des journalistes qui étaient tout ouïe, le professeur Pádraig Ó Macháin a rendu hommage à l’érudition de deux grands esprits musulmans qui éclairèrent l’Occident de leurs lumières : le géographe marocain Al-Idrissi, qui fut le premier, en 1154, à faire mention de l’Irlande dans son remarquable « livre des voyages lointains » ou Tabula Rogeriana, et l’immense philosophe et médecin perse Ibn Sînâ, alias Avicenne, qui fut le premier scientifique à décrire de manière très détaillée les différentes parties de l’œil.

Ibn Sînâ, alias Avicenne, le grand maître du savoir médical

Statue d’Al-Idrissi, le maître géographe, érigée dans sa ville natale de Sebta/Ceuta

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