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Résister aux pressions, affirmer le droit, reconnaître la Palestine : le moment est venu

A quelques jours de la Conférence de Paris, d’un Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne et d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité, les pressions et menaces de MM. Trump et Netanyahou pour faire obstacle à un règlement de la question de Palestine fondé sur le droit sont plus qu’inquiétantes et constituent un vrai danger pour la paix et la stabilité du Proche-Orient et, au-delà, pour le monde. L’outrance et les menaces de leurs relais en France ne sont pas moins inquiétantes et constituent un vrai danger pour notre démocratie.

L’initiative française qui va réunir le 15 janvier à Paris des représentants de 70 Etats des cinq continents n’aura de crédibilité que si elle débouche sur un calendrier précis et contraignant et la mise en application de la résolution 2334 du Conseil de sécurité et notamment de son point 5 établissant une distinction claire entre « le territoire de l’Etat d’Israël et les territoires occupés depuis 1967 ».
Il revient à la France de montrer la voie par des gestes forts pour marquer que l’occupation et la colonisation ne peuvent se poursuivre sans graves dommages. Elle peut et doit prendre les mesures pour interdire l’accès au marché français des produits et services en lien avec la colonisation.
Elle doit, comme elle l’avait fait avec Laurent Fabius en 2015 à propos du téléphérique de Jérusalem, dissuader les entreprises françaises d’investir dans les territoires occupés. S’agissant d’Alstom, Egis Rail et CNA, il en va de leur propre intérêt, notamment en terme d’image, si elles ne veulent pas se retrouver à nouveau justement visées par la campagne internationale BDS dont nous sommes partie prenante.
Alors que le caractère central de la question palestinienne est reconnu par la diplomatie française, le Président de la République doit sans plus attendre, dans un geste qui ne manquera pas d’être suivi par d’autres pays, reconnaître enfin l’Etat de Palestine dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
C’est ainsi, en cette période dangereuse, que la France marquera son soutien au peuple palestinien et aux pacifistes israéliens, et s’opposera, aux côtés de l’immense majorité de la communauté internationale, à tous les va-t-en guerre qu’ils soient à Tel-Aviv, à Washington ou ailleurs.

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS)

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