Un rapport des Nations Unies fustige le silence complice dont s’est rendue coupable la Grande-Bretagne, en dissimulant les violations répétées aux droits humains les plus élémentaires commises au cours du programme américain de détentions secrètes, au nom de la moralement inattaquable lutte contre le terrorisme.
Une omerta qui cautionne l’impunité du crime, dont des officiers du renseignement britannique se sont fait les bras armés zélés, tenant dans le secret de geôles pakistanaises infâmes des détenus pour ce qui était officiellement annoncé comme de simples interrogatoires, et qui prirent officieusement l’effroyable forme de tortures.
Le document met également en lumière les seconds rôles essentiels joués par les puissances alliées aux USA, sans lesquelles Bush n’aurait jamais pu parachever la démesure de son vaste programme de détentions « secret défense » dans des prisons étrangères.
Chaque jour apporte son lot de révélations, dont le sensationnalisme ferait douter les plus sceptiques si elles n’étaient aussi étayées, la dernière en date dévoilant la participation du MI5 (Military Intelligence, section 5, service de renseignement britannique) à des interrogatoires secrets musclés, ainsi qu’à des séances de torture, notamment sur la personne de Binyam Mohamed, un ressortissant britannique récemment libéré après sept ans de captivité dans l’enfer concentrationnaire de Guatanamo.
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