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Le démenti d’une rappeuse saoudienne: “Je n’ai pas été arrêtée, mais convoquée pour des raisons administratives”

Montée en épingle par la presse hexagonale, flairant l’info sensationnaliste à souhait, et suscitant un bouillonnement de spéculations sur les réseaux sociaux, l’affaire de la rappeuse saoudienne prétendument arrêtée pour avoir « offensé les coutumes et les traditions du peuple » s’est dégonflée comme une baudruche…

Bien moins affolante ou frissons garantis que ne le laissaient entendre les médias mainstream, toujours prompts à noircir le trait d’une histoire quand l’islam et le monde arabo-musulman en sont la toile de fond, la vérité est tout autre.

Rétablie par l’artiste elle-même, Asayel Al-Bishi, plus connue désormais sous le nom de « Bint Mecca »  ou encore « Girl from Mecca », elle est purement et banalement administrative, sans une once d’angoisse kafkaïenne à exploiter ou à se mettre sous la dent…

En effet, la rappeuse saoudienne, qui n’a pas caché sa stupeur devant l’incroyable retentissement médiatique d’une affaire qui n’en était pas une, a démenti catégoriquement avoir été interpellée et a fortiori inculpée pour outrage aux bonnes mœurs. Elle affirme tout aussi clairement avoir été convoquée par le procureur général du royaume afin de répondre à un seul grief : ne pas avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires pour tourner son dernier clip.

« J’ai enregistré le clip vidéo d’une chanson que j’ai écrite sans autorisation pour le réaliser. C’était ça le problème. Je ne savais pas que je devais obtenir des permis au préalable », a déclaré Asayel Al-Bishi, avant d’insister : « La vidéo n’était pas un problème, c’était une question administrative relative à l’obtention des bons permis. C’était cela la seule violation que j’ai commise et que l’on me reprochait ».

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Si elle reconnaît avoir choqué dans les chaumières à travers son clip intitulé « Bint Mecca » (La Fille de La Mecque), dans lequel, outre son apparence guère conventionnelle, elle rend hommage à sa manière au courage et à la force des Saoudiennes vivant à La Mecque en les qualifiant de « bonbons en sucre » – « Une fille de La Mecque, c’est tout ce dont vous avez besoin. Ne la contrariez pas, elle vous fera du mal » scande-t-elle en rythme – elle n’en réfute pas moins fermement les rumeurs les plus folles qui ont couru sur son compte, et se sont propagées bien au-delà des frontières saoudiennes.

« Il y a des gens qui apprécient ce que je chante et certains qui sont contre. Je respecte les opinions de tous », a-t-elle confié à Al Arabiya English. Loin de lui avoir fait passer l’envie de diffuser ses clips en ligne, la rappeuse du désert envisage d’en tourner d’autres dans la même tonalité, en veillant la prochaine fois à être parfaitement en règle.

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