Menu
in

Une Emiratie sauve des flammes un camionneur indien en utilisant un voile

Unanimement saluée pour avoir sauvé des flammes un chauffeur de camion indien, l’Emiratie Jawaher Saif Al Kumaiti, 22 ans, est érigée en héroïne du jour à Ras el Khaïmah, la capitale de l’émirat du même nom, et partout ailleurs dans le golfe Persique où son acte de bravoure, accompli avec un sang-froid remarquable, force l’admiration de tous.
Cette jeune employée de la compagnie pétrolière publique des Emirats arabes unis, Abu Dhabi National Oil Company, venait juste de quitter l’hôpital où elle s’était rendue au chevet d’une amie, quand elle a aperçu, au volant de sa voiture, deux camions qui avaient pris feu un plus loin sur la route, et un homme en sortir brusquement, appelant désespérément à l’aide avant de finir en torche humaine.
En entendant les hurlements déchirants de Harkirit Singh, la malheureuse victime d’un grave accident de la route qui venait de se produire, Jawaher Saif Al Kumaiti, n’écoutant que son courage, a fait preuve d’une présence d’esprit salvatrice.
Ni une ni deux, elle a ordonné à l’amie qui l’accompagnait de retirer son abaya et munie de la longue robe, elle a volé à la rescousse du camionneur qui gisait sur le sol afin de le couvrir avec l’étoffe et d’étouffer les flammes qui étaient en train de le dévorer.
« J’ai été d’abord très choquée en arrivant sur le lieu de l’accident et la vision de cet homme en flammes m’a figée sur place. Et puis, il y a eu ses cris de détresse qui m’ont poussée à intervenir. J’ai tenté de réconforter ce pauvre homme tandis que je lui recouvrais le corps avec l’abaya », a-t-elle relaté dans un entretien au Khaleej Times avec la belle humilité de la croyante qui ne trouve rien d’héroïque à son geste : « Tous les remerciements et les éloges vont à Allah Tout-Puissant qui m’a donné l’énergie et le courage d’agir au bon moment, face à une situation exceptionnelle ».
Jawaher Saif Al Kumaiti, cette héroïne malgré elle, mérite amplement d’être couverte d’honneurs pour avoir sauvé un homme d’une mort certaine, d’autant plus qu’elle fut la seule à avoir le bon réflexe au milieu de badauds inertes, plus prompts à saisir leur téléphone portable qu’à secourir un blessé hurlant de douleur, au risque de se rendre coupables de non-assistance à personne en danger.
« Ils ont regardé la victime en spectateurs muets de la scène », a-t-elle vivement déploré, en apprenant que la police de Ras el Khaïmah s’apprête à lui décerner une médaille pour son héroïsme ordinaire en tout point extraordinaire.

Laissez un commentaire

Quitter la version mobile