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Assassinat Djamel Bensmaïl : 91 suspects ont comparu devant le procureur de la République

Près de deux semaines après l’atroce martyre de Djamel Bensmaïl, dans une Kabylie en proie aux flammes, en plein cœur de la ville de Larbaâ Nath Irathen, que des incendiaires transformèrent en brasier incandescent du chaos, et cinq jours après la tenue à Alger du Haut Conseil de sécurité, les masques sont tombés au tribunal de Sidi M’Hamed…

Enfin démasquées, l’ensemble des personnes (91 interpellations à ce jour), fortement suspectées d’être impliquées dans un assassinat qui a horrifié un pays tout entier, sont apparues au grand jour hier, lundi 23 août, devant les caméras qui guettaient leur arrivée au petit matin, à 7 heures précises.

Fait notable, leur venue a nécessité le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité, tout autour du palais de justice, composé des unités d’élite d’intervention, des Brigades de recherche et d’investigation (BRI), des Brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) et du Groupe opérationnel de protection et de sécurité (GOPS).

Incarnation de la barbarie à visage humain, ces assassins présumés de la pire espèce, hommes et femmes (au moins 3 femmes sont incriminées), jeunes et moins jeunes (certains sont mineurs et étaient accompagnés de leurs parents), ont comparu devant le procureur de la République. Ils devront répondre de plusieurs chefs d’inculpation, dont la gravité est à l’aune de la monstruosité de leur crime : « homicide, immolation et mutilation d’un cadavre, destruction de biens et violation d’un siège de police ».

En apercevant les visages de certains d’entre eux, défigurés par la haine au moment de commettre l’innommable, comme on a pu l’observer sur les nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on frémit d’effroi en songeant au terrible supplice enduré par Djamel Bensmaïl.

Sur la photo ci-dessus, l’homme, conduit sous bonne escorte à l’intérieur du tribunal, est celui, de son propre aveu, qui a poignardé « Jimmy » derrière la cage grillagée du fourgon de police, quelques instants avant qu’il ne soit lynché à mort.

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Alors que les services de police algériens ont annoncé être en possession d’une mine précieuse d’informations, en l’occurrence le téléphone portable de la victime, mercredi dernier, le Haut Conseil de sécurité (HCS), placé sous l’égide du président Tebboune, a accusé sans la moindre ambiguïté le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement islamiste Rachad d’avoir fomenté l’assassinat du regretté Djamel Bensmaïl, ainsi que le déclenchement des incendies gigantesques qui ont ravagé la Kabylie, particulièrement la wilaya de Tizi-Ouzou.

« Le président de la République a donné des instructions à tous les secteurs pour le suivi de l’évaluation des pertes et la prise en charge des sinistrés suite aux incendies, où l’implication des deux mouvements terroristes MAK et Rachad a été établie, tout autant que leur implication dans l’assassinat du défunt Djamel Bensmaïl », pouvait-on lire dans le communiqué officiel publié à l’issue de cette réunion extraordinaire.

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