Même dans les plus sombres prédictions, personne, en Algérie, n’aurait pu imaginer voir une telle escalade de la violence urbaine et des atteintes à la personne.
La délinquance, de plus en plus jeune, a frappé, mercredi, dans la ville de Khenchela, et sous l’empire d’une sauvagerie sans nom, a non seulement transgressé la loi, mais aussi des valeurs humaines jusqu’ici sacralisées : prendre d’assaut un bus de pèlerins, et brutaliser les plus faibles d’entre nous sans état d’âme, des personnes âgées, et notamment des femmes, à leur retour de la Mecque.
Khenchela ne ressort pas indemne de cette agression odieuse, et alors que la population est encore sous le choc, de malheureuses victimes portent les séquelles d’une attaque crapuleuse, dictée par la plus vile cupidité.
Deux femmes, prises d’un malaise, ont perdu connaissance, des sources médicales diagnostiquant des AVC, tout en précisant que le pronostic vital de l’une d’elles est engagé. Une troisième femme a été hospitalisée, mais est hors de danger, tandis que le chef de mission a été blessé dans l’altercation qui l’a opposé aux jeunes détrousseurs de chemin, dont l’un d’entre eux a été arrêté, pendant que ses complices ont pris la poudre d’escampette.
La joie d’être de retour au pays, après un long périple d’un mois sur les lieux saints de l’islam, aura été de courte durée pour ce groupe de pèlerins bien éprouvés, tout comme l’est l’Algérie, fortement commotionnée par ce fait divers qui interpelle grandement.
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