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Abraham face au feu : le récit coranique comme miracle

[Voici] un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, afin qu’ils méditent sur ses versets signes et que les doués d’intelligence réfléchissent ! (Coran 38 : 29)

Que ne méditent-ils donc le Coran ? S’il provenait d’un autre que Dieu, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! (Sourate 4, “les femmes”, v. 82)
 
Habitus idolâtre, argumentation et séparation 
Dans la partie 2 de notre contribution « Abraham face à son peuple », il était question de la façon dont Abraham (paix sur lui) a procédé pour amener son peuple à se rendre compte, par une démarche de raison, de la vanité de l’idolâtrie qu’il pratiquait. C’est pourquoi on note que le questionnement est récurrent dans la stratégie d’argumentation qu’Abraham (paix sur lui) déroule. Le but étant pour lui, avec l’aide de Dieu[1], de faire comprendre à son peuple qu’il y va de son salut de rompre cette chaine vicieuse et irrationnelle de la transmission de l’habitus idolâtre :
        « Il dit : «Avez-vous réfléchi[2] à ce que vous êtes en train d’adorer, vous et vos premiers ancêtres ? » (Coran 26 : 75-76)
Le Coran mentionne les discussions d’Abraham (paix sur lui) avec son peuple de sorte qu’il est possible de les analyser sous les angles suivants : l’identité et le statut des protagonistes ; la nature et le contenu de leurs propos et arguments ; leurs attitudes et comportements. C’est ainsi que les récits du Coran nous permettent de distinguer les trois sortes d’interlocuteurs suivants : le peuple au sens de la masse, le père d’Abraham (Azar), et le Roi. Si l’on commence par la fin, on note qu’Abraham finit par se séparer de son peuple en émigrant vers une autre contrée, vers le sud de la Chaldée notamment dans la région que les anciens arabes appelaient Bilâduch-châm[3]. Le Coran rapporte les termes de la séparation :
            « Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez en dehors d’Allah, et j’invoquerai mon Seigneur dans l’espoir de ne pas être déçu en Le priant » (Coran 19 : 48) ; 
            « Il dit : ‘je m’en vais vers mon Seigneur qui me guidera’ » (Coran 37 : 99) 
Cette promesse d’invocation dénote sa compassion pour son peuple idolâtre malgré toutes les peines qu’il lui a fait subir. Dit autrement, Abraham souhaite du tréfonds du cœur le salut à son peuple mais sait aussi que tout dépendra de son (celle de son peuple) attitude à l’égard du vrai et unique Dieu et pas seulement de son invocation à lui (Abraham). Il promet d’invoquer Dieu en faveur de son peuple mais reste intraitable et ne veut laisser paraître aucune faiblesse ni compromission quant à son rejet définitif de l’idolâtrie. Donc la promesse d’invocation d’Abraham concernait la guidance divine vers la sortie de l’idolâtrie tant que son peuple le voudra lui-même. Hélas, la fin de l’histoire mentionne l’attachement indéfectible du peuple d’Abraham au faux.
Pour pouvoir adorer le vrai et unique Dieu en toute liberté, Abraham se résout à quitter sa terre natale et à tourner le dos à sa patrie. Selon le récit biblique, c’est Dieu qui lui enjoint de quitter : « Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. » Abraham s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit, et Loth s’en alla avec lui. Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu’il sortit de Harane. Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth, tous les biens qu’ils avaient acquis, et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ; ils se mirent en route pour Canaan et ils arrivèrent dans ce pays. (Genèse 12, 1-5)
Le Coran ne donne pas cette information mais ne la contredit pas. Toutefois, juifs, chrétiens et musulmans s’accordent sur l’émigration d’Abraham vers le pays de Châm. Dieu le Tout puissant (al qadîr) et le Tout Sage (al hakîm) lui donne donc en retour une nouvelle terre bénie qu’elle est et une progéniture dont les figures emblématiques sont les deux prophètes : Ismaël, le fils ainé suivi d’Isaac (paix sur eux)[4] :
            « ‘(…) Seigneur ! Donne-moi qui soit du nombre des vertueux’ Alors, Nous lui annonçâmes l’heureuse nouvelle d’un garçon magnanime » (Coran 17 : 100-101) ;
        « Et lorsqu’il se fut éloigné d’eux et de ce qu’ils adoraient en dehors d’Allah, Nous lui fîmes don d’Isaac et de Jacob, et Nous fîmes de chacun d’eux un prophète » (Coran 19 : 49) 
Revenons maintenant aux attitudes, propos et comportements du peuple face à Abraham. Ce n’est pas par hasard que nous avons préférés le terme « propos » à « arguments », car les récits du Coran révèlent que le peuple d’Abraham n’argumente pas ou dès qu’il s’y essaie, se « ressaisit » rapidement pour revenir à une posture obscurantiste. L’attitude du peuple d’Abraham telle que rapportée par le Coran révèle que l’habitus idolâtre étouffe la raison qui dès lors, ne peut prétendre à l’universalité, ne veut rien découvrir ou comprendre d’autre, soumise qu’elle est à l’emprise carcérale de l’imitation servile des anciens.
La mentalité idolâtre divinise le terroir, la nature et les phénomènes qui s’y déroulent, la propre œuvre de l’homme et ce que les ancêtres auraient dit et fait. Le peuple idolâtre affiche une fausse assurance en ce qu’il a peur de poser des questions sur les mobiles de ce qu’il fait, et de cette posture, interdit à la raison d’exercer cette pulsion noble, singulière et irrépressible qui consiste pour chaque être humain, à ne cesser de vouloir comprendre. C’est ainsi que le Coran donne à appréhender que ce sont les suggestions de Satan, les passions, et la sacralisation des ancêtres qui sont les déterminants les plus décisifs de l’attitude des idolâtres de tout temps et partout à l’égard de Dieu et de Ses prophètes (paix sur eux).
Lorsque les porte-voix du peuple interpellent Abraham « Est-ce toi qui as fait cela à nos divinités, Abraham?», ils sont déjà en train d’exposer un manquement ou un défaut qui ne sied pas à un vrai Dieu, à savoir, que Celui-ci puisse subir l’action dévastatrice d’un jeune homme. Le peuple caractérise sans s’en rendre compte ses divinités par l’impuissance devant la « puissance » humaine dans ce cas de figure. En effet, quand Abraham leur dit «C’est la plus grande d’entre elles que voici, qui l’a fait. Demandez-leur donc, si elles peuvent parler», il est en train de vouloir expliquer à son peuple qu’il est trop impuissant pour faire ce qu’il (le peuple) lui impute et que c’est seulement une divinité plus puissante qui peut venir à bout d’une moins. Les porte-voix du peuple se rendent compte rapidement de la vanité voire de l’aporie que constitue la question qu’ils ont posée et se ravisent : « Se ravisant alors, ils se dirent entre eux : «C’est vous[5] qui êtes les vrais injustes». Puis ils firent volte-face et dirent : ‘Tu sais bien que celles-ci ne parlent pas’».
Autre manquement, des divinités qui ne peuvent pas communiquer, qui ne peuvent pas se plaindre et qui sont à jamais muettes ! La mentalité idolâtre invente des divinités-victimes. Il en découle la grandissime et incontournable question de ce qu’on dit et fait en leur nom !
Abraham attire l’attention du peuple sur l’incohérence qui consiste à prendre pour divinité ces statues-idoles qui ne peuvent faire savoir au peuple un avantage duquel profiter ou un préjudice duquel se prémunir : « ‘il dit : «Adorez-vous donc, en dehors d’Allah, ce qui ne saurait en rien vous être utile ni vous nuire non plus’ ». Il invite le peuple à raisonner mais ses porte-voix répondent sur le registre de la répression, après avoir quand même reconnu qu’ils étaient « injustes », c’est-à-dire, si on tient compte du contexte, insensés d’avoir envisagé d’interroger des « divinités » incapables de communiquer avec leurs serviteurs humains.
De quoi l’extinction de la fournaise est-elle le signe ?
Convaincu maintenant que son peuple a choisi malgré tout de rester dans l’idolâtrie, Abraham s’en désolidarise et désavoue leur culte :
           « ‘Fi de vous et de ce que vous adorez en dehors d’Allah ! Ne raisonnez-vous pas’?» (Coran 21 : 67)
La particule coranique « ouf » mentionnée dans ce verset indique en arabe comment le peuple d’Abraham s’exprimait en cas de détestation notoire de quelque chose. Le peuple d’Abraham persiste dans son injustice ou sa démarche incohérente en faisant l’option du musellement définitif de la seule voix qui refuse l’habitus idolâtre :
        « Ils dirent : «Brûlez-le ! Secourez vos divinités si vous voulez vraiment faire quelque chose » (Coran 21 : 69)
Le peuple s’encourage mutuellement à agir contre Abraham pour secourir et venger ses divinités ! Lui (le peuple) au moins essaie de faire quelque chose, c’est-à-dire d’être un agent actif, étant donné qu’il a un projet, une intention, communique, se met en mouvement, fait l’option de brûler Abraham, toutes choses, pour maléfiques qu’elles sont, que ses prétendues divinités sont impuissantes à faire ! Encore un manquement pour ces divinités qui ont besoin d’être secourues ! Les divinités que s’est donné le peuple d’Abraham n’ont même pas les attributs des êtres humains qui les adorent !
La résolution à brûler Abraham est mentionnée encore dans ce verset :
       « Ils dirent : “Qu’on lui prépare[6] une construction et qu’on le lance dans la fournaise ! ”. Ils voulurent lui jouer un mauvais tour mais ce sont eux que Nous mîmes à bas » (Coran 37 : 97-98)
Il y a là semble-t-il, au moins, une triple déduction à faire des versets du Coran qui mentionnent le châtiment que le peuple veut infliger à Abraham :
1) le recours à la punition létale par le feu indique que vraisemblablement, cette pratique était destinée ou réservée aux personnes qui représentaient un danger significatif pour l’ordre religieux et social de la société babylonienne de l’époque d’Abraham ;
2) c’est un four (le terme coranique est bunyân – construction, édifice) qui est construit pour y jeter Abraham car les mots utilisés par le peuple indiquent qu’Abraham n’est pas exposé au feu comme dans le cas d’un bûcher, mais jeté dans un édifice bien construit ;
3)  le terme coranique « jahîm »[7] fait penser à un feu ardent donc longtemps entretenu qui laisse jaillir des flammes ; iv) le peuple aurait pu simplement dire « préparez-lui une construction et jetez-le dedans ! », mais l’expression coranique est « et lançait-le dans le jahîm », ce qui laisse comprendre qu’il s’agit de lancer Abraham dans un édifice construit en profondeur contenant un feu tellement ardent que les bourreaux seront obligés de le lancer de loin pour ne pas se brûler eux-mêmes.
Toutes ces indications, tirées des récits coraniques sur Abraham face au feu, constituent de la matière intéressante pour des anthropologues, historiens et spécialistes de disciplines connexes. A noter encore qu’on ne trouve trace de ces récits coraniques sur les discussions qui finissent par la décision de brûler Abraham dans la Bible ! Ces récits du Coran sur Abraham face au feu, mais aussi de tous les autres sur ce patriarche,  ne peuvent manquer de susciter les réflexions les questions suivantes :

  • Comment expliquer que les récits coraniques sur Abraham comme sur d’autres prophètes (paix sur eux) contiennent des informations absentes de la Bible ?
  • Etant donné qu’on ne peut pas défendre la thèse du plagiat au risque d’être ridicule, comment expliquer les divergences et convergences entre les récits du Coran et de la Bible sur Abraham ?
  • Comment expliquer que les récits coraniques sur Abraham soient dispersés dans plusieurs sourates du Coran, sans toutefois présenter la moindre contradiction entre eux, alors que les récits bibliques se présentent selon une chronologie linéaire, ce qui laisse voir plus la main de scribes-historiens qu’une révélation divine ?
  • Comment expliquer que Muhammad (saws), un arabe mecquois du 7e siècle, illettré, récite des versets aussi détaillés et précis sur Abraham, qui a vécu loin de l’Arabie et environ 25 siècles avant ?
  • Au cas où on fait l’hypothèse d’un Muhammad (saws) lettré, qui a donc pu accéder aux écrits juifs et chrétiens qui circulaient à son époque, comment expliquer qu’il récite des récits propres au Coran ?

Quand Abraham est jeté au feu de force, on sait d’expérience humaine qu’il n’a aucune chance d’y échapper. Il fait sa part de croyant en refusant de renoncer à sa foi même en apparence, se contentant comme le mentionnent les commentateurs du Coran, à prononcer dans une ferveur et d’une dignité hors du commun l’invocation de protection qui suit : « hasbunallahu wa ni’mal wakîl » (Dieu nous suffit et quel excellent Protecteur !).
Mais, au-delà d’Abraham et de cet événement si éprouvant pour lui, cette invocation appartient à tout croyant qui fait confiance en Dieu en toute circonstance et à fortiori quand tout ce qui est humainement possible révèle toutes ses limites. C’est ainsi que conformément à Sa promesse de secourir les croyants :
      « Et c’est un devoir pour Nous que de secourir les croyants » (Coran 30 : 47)
Dieu fait Sa part en enjoignant au feu d’être fraicheur « bardan » et paix[8] « salâman » en faveur d’Abraham :
         « Nous dîmes alors : « Ô feu, sois pour Abraham fraîcheur et salut » (Coran 21 : 69)
Les commentateurs du Coran expliquent que cette association entre fraicheur et paix n’est pas anodine. Si le feu se mue en fraîcheur seulement alors Abraham risque de mourir pour cause de trop faible température. Donc, il ne faut pas que d’un excès de chaleur on passe à un autre de fraîcheur : il faut éviter le passage du feu à la glace.
D’où la nécessité de passer à une fraîcheur salutaire, apaisante et bienfaisante. Qu’Abraham soit sauvé relève du miracle divin, car c’est la nature même du feu qui est bouleversée et par aucun phénomène humainement connaissable. En effet, il ne s’est pas agi de vent ou d’eau ou de phénomènes naturels de ce genre pour éteindre le feu, c’est le feu lui-même qui reçoit un commandement divin de changer de nature. C’est ainsi que celui-ci devient sans transition aucune, une fraîcheur (sous quelle forme ?) et une « paix » centrée sur la personne d’Abraham !
Au cas où on pourrait faire l’hypothèse de l’intervention de phénomènes physiques, biochimiques et tout ce qu’on veut, restera à expliquer au moins les choses suivantes :
1) pourquoi ces changements radicaux sont intervenus en ce moment même, c’est-à-dire, après qu’Abraham soit jeté dans la fournaise ?
2) comment comprendre l’instantanéité du passage d’un feu ardent à une fraicheur salutaire, apaisante et bienfaisante pour Abraham ?
3) Si on pouvait expliquer ce qu’il s’est brusquement passé pour que ce feu ardent devienne une fraîcheur, qu’en est-il du second élément de paix et bienfaisance qui lui est associé ?
Si des phénomènes naturels ou humains étaient en jeu, le peuple qui assiste à ce qu’il se passe aurait tenté quelque chose mais le récit coranique mentionne juste que ce dernier constate que ses stratagèmes ne sont pas couronnés de succès et ne peut que ravaler son humiliante défaite :
         « Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous avons humiliés » (Coran 37 : 98).
Tout cela parce-qu’ Abraham qui représentait au sein de son peuple, dans sa génération, la seule voix de la foi indéracinable au vrai et unique Dieu, avait en face de lui des gens qui ont voulu attenter à sa vie après avoir perdu la bataille des arguments, afin d’éteindre à jamais cette voix discordante et active, cultuellement, socialement et politiquement « incorrecte » et de faire perdurer le faux. Il se trouve que Dieu a fait loi que seule la vérité va triompher comme dans ce verset que le prophète Muhammad (saws) récitera, en cassant les statues-idoles trouvées dans la Kaaba lors de la victoire de la prise de la Mecque :
            « Dis la vérité est venue et le faux s’est dissipé. Vraiment le faux est condamné à se dissiper » (Coran 17 : 81)  
 

[1] Le verset dit : « (…) Tel est l’argument que Nous inspirâmes à Abraham contre son peuple. Nous élevons en haut rang qui Nous voulons. Ton Seigneur est Sage et Omniscient » (Coran 6 : 83) Pour dire que Dieu soutient Ses prophètes par ce qu’Il veut y compris le miracle de l’argument imparable qui désarçonne l’interlocuteur. Abraham bénéficiera aussi de ce miracle devant le Roi à qui il demandera de faire se lever le Soleil à l’Ouest. Tout cela indique vraisemblablement que le peuple d’Abraham était friand de polémiques, il en découle que les arguments divinement inspirés à Abraham trouvent leur pertinence dans ce contexte.

[2] Littéralement : « Voyez-vous ce que vous adorez… », mais le contexte indique bien qu’Abraham veut parler non pas de voir avec l’œil ce que son peuple fait au quotidien mais de réflexion sur le culte qu’il vous à ces statues-idoles, d’où la traduction que nous proposons.
[3] Cette région correspond aux États actuels d’Israël, Jordanie, Liban, Syrie, et les Territoires palestiniens
[4] Selon les sources musulmanes, Ismaël (paix sur lui) fils d’Agar avait une dizaine d’années de plus que Isaac (paix sur lui), fils de Sara la première épouse d’Abraham.
[5] Cette expression coranique renvoie à des paroles que les concernés se lancent entre eux, il ne faut pas comprendre que ceux du peuple qui s’expriment ainsi s’adressent à d’autres et qui seraient-ils d’ailleurs ?
[6] Littéralement, on devrait traduire : « construisez-lui une construction… » mais nous avons préféré éviter la répétition qu’on trouve notamment chez Muhammad Hamidullah où construisez-lui un four ou une fournaise alors que le verset utilise le terme « bunyân » sans préciser.
[7] La traduction de ce terme coranique de « jahîm » par fournaise nous parait heureuse car il fait penser à un endroit surchauffé, où il fait extrêmement chaud.
[8] Littéralement « paix » mais le contexte indique qu’il s’agit d’un feu qui devient une fraicheur qui soit salutaire, apaisante et bienfaisante pour Abraham, il faut éviter que la fraicheur soit létale.

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