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Rashida Tlaib, la première palestinienne au Congrès, affiche son soutien à BDS et son rejet du lobby pro-israélien

Elle vient de graver son nom dans l’histoire de la politique américaine, en parfaite synchronisation avec Ilhan Omar, sa coreligionnaire du Minnesota et collègue démocrate dans l’hémicycle, Rashida Tlaib, la deuxième parlementaire américaine de confession musulmane au Congrès, n’est pas femme à renier ses valeurs, et encore moins ses racines…

Fière de ses origines palestiniennes, c’est la solidarité chevillée au corps envers la Palestine outragée qu’elle a fait son entrée sur le devant de la scène publique, s’illustrant par deux prises de position retentissantes : son soutien inconditionnel au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) et son rejet massif du lobby pro-israélien, dont elle a dénoncé l’influence dans les allées du pouvoir, à Washington.

Rashida Tlaib et Ilhan Omar

La représentante du Michigan, qui a été plébiscitée par les suffrages début novembre, lors des élections de mi-mandat, n’est pas femme à trahir ses idéaux, et au final à se trahir elle-même, pour briller sous les feux des projecteurs et assouvir une ambition dévorante… Non, loin s’en faut !

« Personnellement, je soutiens le mouvement BDS ! », a-t-elle clamé haut et fort au cours d’un entretien accordé au média en ligne The Intercept, pleinement consciente que sa petite phrase choc n’était pas le sésame qui allait lui ouvrir bien des portes… Et d’enfoncer le clou : « BDS permet d’attirer l’attention sur le racisme d’Etat d’Israël et ses violations des droits de l’Homme ».

Joignant le geste fort à la parole percutante, que d’aucuns considéreront comme un gros couac sonore dans le concert du cynisme « trumpien »,  Rashida Tlaib a rompu avec une tradition qui lui était insupportable : elle a refusé de participer à la visite organisée en Israël par les puissants membres de l’AIPAC, au profit des nouveaux parlementaires.

Elle est entrée il y a peu dans les annales du Congrès et impressionne déjà par son aplomb extraordinaire, l’empêcheuse de normaliser en rond l’image d’Israël s’est distinguée en prenant l’exact contrepied de l’AIPAC.  En effet, elle envisage d’emmener une délégation d’élus en Cisjordanie occupée, afin de leur ouvrir les yeux sur ce qui est communément appelé le “conflit israélo-palestinien”.

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« Je ne pense pas que l’AIPAC offre un point de vue réel et juste sur le problème. C’est unilatéral », a-t-elle grandement déploré, ajoutant : « Ils ne montreront jamais la Palestine que je connais, et où vivent ma grand-mère, dans un village près de Ramallah, et des parents proches ».

Il fallait oser le faire, et Rashida Tlaib, fidèle à ses convictions profondes, l’a fait ! « Je veux que nous voyions de nos propres yeux la ségrégation dont souffrent les Palestiniens et comment elle a rendu difficile l’instauration d’une paix réelle dans la région », a expliqué la courageuse représentante du Michigan qui, à peine élue, redonne déjà ses lettres de noblesse à l’exercice de la politique sous la coupole du Capitole.

A voir ou à revoir, la vidéo que nous avons consacrée à la formidable ascension de Rashida Tlaib et Ilhan Omar

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