Elle est entrée hier soir, jeudi 21 janvier, dans les annales de la politique locale, Meriem Derkaoui (PCF), une Franco-Algérienne de 60 ans, s’est vu remettre les clés de la ville d’Aubervilliers, à l’issue d’un vote qui l’a plébiscitée pour succéder à Pascal Beaudet, contraint à renoncer à la poursuite de son deuxième mandat pour des raisons de santé.
Abonnée aux premières places, la première femme maire d’Aubervilliers était préalablement la première adjointe du maire démissionnaire, qui lui a remis volontiers son écharpe tricolore après l’avoir adoubée. Meriem Derkaoui a sans surprise surclassé sa rivale, Nadia Lenoury (Les Républicains), remportant 41 voix sur 49, sous les applaudissements nourris d’un public venu nombreux acclamer sa victoire. Il est à noter que les socialistes ont brillé par leur abstention.
L’édile fraîchement intronisé forme désormais le trio doré des femmes maires aux commandes d’une commune de plus de 80 000 habitants, rejoignant ainsi Anne Hidalgo, maire de Paris, et Nicole Goueta, maire de Colombes.
Dans son message de remerciements posté sur sa page Facebook, Meriem Derkaoui se dit "fière de succéder à Pascal Beaudet" et promet d'œuvrer "à rassembler tous les habitants, à poursuivre un développement harmonieux et équilibré pour notre ville le tout dans la justice sociale, l'égalité, le respect et la dignité de toutes et tous."
Meriem Derkaoui, qui a fait ses études à Oran, retrace son parcours dans la vidéo ci-dessous, évoquant notamment son engagement dans le mouvement du volontariat pour la révolution agraire et son adhésion au parti de l'avant-garde socialiste (PAGS), avant de poser ses bagages en France dans les années 90.
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