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Ces musulmanes classées par la BBC parmi les “100 femmes les plus influentes au monde”

Alors que le rideau tombe sur une année 2020 de tous les tourments, obscurcie par l’ombre d’un virus mortifère et sans frontières, le voile levé sur des trajectoires remarquables, sur des réussites exemplaires, sur des parcours uniques de femmes musulmanes inspirantes, laisse filtrer une douce lumière à l’horizon.

2021 n’a pas encore saisi le pâle flambeau que lui tend l’année qui s’achève, qu’une nouvelle aurore pleine de promesses semble déjà poindre. Elles en sont l’incarnation lumineuse, voici quelques-unes des femmes musulmanes mises à l’honneur par la BBC, dont l’entrée très remarquée dans son classement annuel des « 100 femmes les plus influentes au monde » brise non seulement des stéréotypes, mais fait naître l’espoir d’un avenir meilleur.

Bilkis, une héroïne musulmane indienne

A 82 ans, enveloppée dans un châle et sans se départir de son doux sourire, Bilkis, une femme musulmane indienne, est devenue le visage de la contestation pacifique contre l’ultranationalisme hindou et son chef de file assoiffé de vengeance, le Premier ministre Narendra Modi. Erigée en symbole de la résistance en Inde, au crépuscule de son existence, la vieille femme impressionne fortement autant qu’elle émeut profondément. Son extraordinaire sens de l’engagement, poussé jusqu’au sacrifice, se reflète dans cette phrase qu’elle a prononcée avant que le Coronavirus ne surgisse pour dicter sa loi :  « Je resterai ici jusqu’à ce que le sang cesse de couler dans mes veines, pour que les enfants de ce pays et du monde entier puissent respirer l’air de la justice et de l’égalité». 

Sarah Al-Amiri

Promue ministre d’Etat, chargée des technologies de pointe, à seulement 32 ans, l’Emiratie Sarah Al-Amiri n’en finit pas de gravir les marches jusqu’au sommet du pouvoir, à Abu Dhabi, près des rives du golfe Persique. Cette brillante scientifique poursuit son irrésistible ascension sur terre mais aussi dans les airs, à la tête de l’Agence spatiale des Emirats Arabes Unis qui, le 20 juillet dernier, est entrée dans les annales en matérialisant son rêve le plus fou : partir à la conquête de Mars, grâce au lancement de la 1ère mission spatiale arabe de l’Histoire. La bien nommée sonde exploratrice « Al-Amal» (espoir) a déjà fait date, en traçant sa route vers la fascinante planète rouge.

Somaya Faruqi

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Du haut de ses 18 printemps, la jeune afghane Somaya Faruqi, férue de robotique depuis sa tendre enfance, s’est tout naturellement imposée comme l’étoile montante de l’automatisation intelligente à Kaboul, au sein de l’association « Afghan Dreamers ». Une association où l’ingéniosité, sous son influence stimulante, se conjugue aussi et surtout au féminin. Son talent précoce se mesure à l’aune de la moisson exceptionnelle de prix et de médailles qu’elle a récoltée sur des scènes prestigieuses, lors de concours de haut vol, en Europe et aux Etats-Unis, mais aussi, plus récemment, au cours du plus renommé d’entre eux : le Robotex en Estonie. Constamment en ébullition, le cerveau de cette jeune fille, qui rivalise désormais avec les esprits les plus brillants de son pays, a conçu un système de ventilation à faible coût pour les personnes atteintes du Coronavirus.

Safaa Kumari

La virologie des plantes n’a pas de secret pour elle, la Syrienne Safaa Kumari est une biologiste moléculaire de grand renom. Recluse dans son laboratoire, elle travaille sans relâche pour enrayer les épidémies qui détruisent les cultures. Dans une Syrie qui panse encore ses plaies béantes et souffre d’insécurité alimentaire, conséquence des ravages d’une guerre interminable, ses travaux de recherche revêtent une importance cruciale et forcent l’admiration de tous. Il lui aura fallu des années d’un dur labeur, en remettant cent fois sur le métier son ouvrage, pour qu’elle parvienne enfin à en récolter les fruits : elle a, en effet, découvert des variétés végétales capables de résister à certains virus, dont notamment une fève immunisée contre le virus jaune faba nécrotique (FBNYV).

Elles intègrent, elles aussi, ce gotha des « 100 femmes les plus influentes au monde », les nouvelles venues Aisha Yesufu, une militante nigériane oeuvrant à une bonne gouvernance dans son pays, Waad al-Kateab une militante syrienne, journaliste et cinéaste multi-primée, Ilwad Elman, une jeune dirigeante à la pointe du processus de paix en Somalie, Muyesser Abdul’ehed, une enseignante et poètesse ouïghoure, l’activiste afghane Laleh Osmany, figure de proue de la campagne WhereIsMyName, et l’activiste indonésienne Febfi Setyawati, ont été mises en pleine lumière par la BBC.

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