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Les « regrets » aux Tunisiens de Frédéric Mitterrand, un acte de contrition pitoyable

Au bal des repentis de la dernière heure, dont la pusillanimité décadente ne craint pas de se donner tristement en spectacle, les « regrets » rétroactifs de Frédéric Mitterrand tentent de prendre le train de la grande Histoire en marche, après que ce dernier se soit livré, sous nos yeux atterrés, à une vulgaire « danse du ventre », nombriliste au point de ne pas sentir le vent de la révolte tourner, pour complaire à son hôte généreux Ben Ali…

Parmi les piètres oracles de notre gouvernement qui n’ont su interpréter aucun signe, même pas céleste, et qui n’en ont pas honte, notre grand bourgeois, promu protecteur des Arts et des Lettres, se pose là en se fendant d’un billet enflammé à la Tunisie délivrée de son despote, dont on ne sait pas ce qui est le plus pitoyable : le retournement de veste après la bataille ou la volonté de redorer son blason, histoire de pouvoir encore profiter d’un lieu de villégiature très privilégié.

Alors que Canal Plus a immortalisé son art méprisant de la dénégation quand on lui a jeté à la face la cruauté de la dictature tunisienne, Frédéric Mitterrand, qui redoute davantage d’être persona non grata en Tunisie que le ridicule, se la joue contrit, mais nullement démissionnaire, dans une lettre publiée par l’hebdomadaire tunisien Réalités “lettre de Frédéric Mitterrand au peuple tunisien“.

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Les Tunisiens savent que je travaille au service de la Tunisie, et notamment dans le domaine culturel, depuis trente ans. Comme beaucoup d’autres, je l’ai fait en essayant de privilégier le dialogue avec les autorités et souvent en allant jusqu’aux limites de ce qui était acceptable“, a-t-il écrit, ajoutant ” l’enthousiasme pour l’avènement de la liberté et l’espoir en la démocratie” en Tunisie.

A l’ère de la corruption des esprits, Frédéric Mitterrand ne reculera devant aucun stratagème émotionnel pour reconquérir le cœur des Tunisiens, jusqu’à rappeler bien opportunément qu’il a obtenu la nationalité tunisienne dans les années 90. Rien de tel qu’un raz-de-marée révolutionnaire pour arracher tous les masques spécieux de la respectabilité, et faire craqueler les vernis crapuleux de la préciosité !

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