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Y’A BON BANANIA : une marque d’un temps que l’on veut révolu

Y’A BON BANANIA : une marque d’un temps que l’on veut révolu

Attention date : bien lire 22 janvier 2009 et non 22 décembre 2008

Le 22 janvier 2009, le Tribunal d’Instance de Nanterre rendra un jugement dans l’affaire qui oppose le MRAP et le Collectif DOM à la société Nutrimaine.

En effet, cette dernière avait signé, le 6 janvier 2006, un protocole avec le CollectifDOM, dont le contenu avait été rendu public par voie de conférence de presse tenue à l’Assemblée Nationale le 3 février 2007.

Il est dès lors rappelé que selon ce protocole, la société Nutrimaine s’engageait à radier volontairement ses trois marques comportant la mention « Y’A BON BANANIA », et à cesser d’utiliser directement ou indirectement, par le biais de ses licenciés, la fabrication ou la commercialisation de produits portant l’inscription des marques Y’A BON BANANIA et ce, au plus tard le 6 septembre 2006.

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Le MRAP, association antiraciste, est intervenu, devant le tribunal de Nanterre, après avoir été mandaté par le CollectifDOM pour agir en son nom à la suite d’une constatation de la violation manifeste des dispositions dudit accord.

La motivation de cette assignation de la société Nutrimaine est notamment le caractère raciste véhiculé dans l’expression « Y’a bon », associée à l’image d’un noir, mettant en avant son caractère niais et non éduqué, comme cela avait cours dans les publicités et les écrits de la fin du 19ème et jusqu’à une certaine période du 20ème siècle. Le message véhiculée par cette image est donc, pour le MRAP, parfaitement contraire aux principes de respect de la dignité humaine, et de ce fait contraire à l’ordre public.

Cette marque désignait initialement une boisson chocolatée qui cible principalement les enfants. Elle tirait notamment son caractère distinctif du dessin représentant historiquement un tirailleur sénégalais, assorti de la légende « Y’a -Bon Banania ».

Le MRAP, représenté par Me David MARTY, avocat au Barreau de Paris, attend des juges du Tribunal de Nanterre une sentence exemplaire dans cette affaire, où l’image des individus à la peau noire a, comme trop souvent dans l’histoire, fait l’objet de dévalorisation et de mépris.

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