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Violences, Arbitraires et Peurs : de la réélection de Bush à la question de la Turquie en Europe

« Ce qui constitue la vraie démocratie ce n’est pas de reconnaître les égaux, mais d’en faire. » Léon Gambetta

Cours de récrée mondiale.

Violence  arbitraire ou l’arbitraire violent, l’un alimente l’autre et forme un des principaux fléaux de ces temps.

Quel est le rapport entre la violence en Irak, la violence au Japon liée au suicide collectif ou/et la double violence « effective et symbolique » de l’exclusion de jeunes filles -qui choisissent « le voile »- en France ? Les productions écrites et télévisuelles sur l’islam et les musulmans, participent-elles du débat ou de l’alimentation d’une violence insidieuse et perverse ?

Violence de l’occupant, violence du mode de vie, violence de l’exclusion, violence du préjugé, violence de l’injustice se rejoignent et forment l’affront le plus grave à la société démocratique

D’ailleurs, on peut résumer les évènements de ces derniers mois dans le couplet « violence et arbitraire » sur la scène nationale, comme sur la scène internationale, l’Irak « explosé et explosif », les témoignages sur les scènes de tortures à la prison Abougharib continuent et les rapports affluent. Combien le tamis serait-il large, il ne saurait cacher la lumière du soleil ; désormais le visage colonial est démasqué par ses propres protagonistes.

Nous sommes toujours dans le jeu des contradictions, de la rhétorique : liberté, démocratie et justice à l’américaine ne sont que le pendant soft de la dictature, la répression et la torture. La Palestine et les exactions extrajudiciaires de l’armée de l’occupation se poursuivent impunément, les attentats suicides, échec humain et ultime « espoir » condamné au désespoir, la symbolique ratée du 10ème anniversaire du Rwanda et le timide rapport de l’ONU sur le génocide de Srebrenica, la Tchétchénie meurtrie et oubliée, le faux débat sur « la candidature vieillissante » de la Turquie, le regain de violence en Côte d’Ivoire, au Togo, le ballet diplomatique lors de la crise en Ukraine et la liste est longue.

Au-delà des évènements de l’actualité, la violence restera au coeur de l’expression malheureuse de l’homme.

« À force de façonner ainsi le dehors, nous atteindrons le dedans, et par le civisme extérieur nous préparons le civisme intime » Emile Boutmy

Voilà le beau tableau que nos enfants contemplent au quotidien et devant lequel aucune pédagogie ne s’avère efficace ! Ou très peu. L’explication se noie souvent dans la justification de la « débilité humaine ». Expliquer à un enfant le meurtre des innocents par un procédé non innocent, faire fi de sa subjectivité pour lui dire que la loi du plus fort l’emporte injustement, et cela résonnera comme un coup de tonnerre dans son for intérieur, ébrèchera son innocence, le conduira et l’induira dans la violence symbolique. Une violence qui s’invite de plus en plus dans les cours de récréation de nos écoles.

Ecoles de ghettos, où les enfants sont livrés à eux-mêmes dans une nouvelle pédagogie de la débilisation qui consacre le défoulement et qui remplace la géométrie et la syntaxe par les jeux de Pokémons et du ballon à toutes les heures. Lisez moins, débranchez vos neurones, divertissez-vous beaucoup et libérez vos pulsions, futurs consommateurs de demain, nous resterons vos maîtres pour toujours, nous penserons à votre place pour votre bien. Le redoublement est fortement conseillé. Bel hymne !

Ecole pour tous, un beau slogan, et une belle initiative, mais aussi un espoir gâché et confronté au cauchemar de la réalité de nos établissements scolaires, lieux de paupérisation et de gestion de la misère.

La vigilance doit être plus que jamais de mise sur tous les champs, l’enjeu de l’école est capital, il est impératif de restaurer et l’autorité et la qualité de l’école pour tous, qui est en principe le premier lieu de formation des futurs citoyens. L’école a besoin de moyens, d’un projet audacieux, mais surtout d’une vision claire (loin des ballottages politiques, de la ségrégation handicapante des quartiers et des esprits revanchards). L’école se doit de recevoir tous les élèves sans distinction religieuse ou/et ethnique.

Violences, engagements et résistances

« De toutes les habitudes, c’est celle du mal que l’homme contracte avec le plus de facilité » Ibn khaldoun.

La violence n’est pas seulement le propre des pays où sévissent guerres et occupations militaires, mais devient le cancer de nos  démocraties. Au cœur de la modernité, resurgit la violence, s’imbrique à notre insu  à tous les niveaux de la vie favorisant peur et rejet. De plus en plus, dans nos démocraties, la violence façonne le comportement, conditionne les parcours et les cheminements des individus et des groupes, et présente des conséquences irrémédiables sur nos concitoyens. D’où la nécessité d’une stratégie de résistance à toutes formes de violence. Une nouvelle approche plus exigeante, notre effort de résister doit être accompagné d’interrogation et d’évaluation permanentes afin de le pérenniser au-delà des circonstances de crise, ou d’évènements émotionnels.

Des enfants assassinés en Palestine ; de leurs souffrances « physique et psychologique », nous gardons un sentiment de tristesse mélangé à de la colère, contre l’injustice et l’impunité du régime israélien. Mais est-ce que l’on peut prétendre que nous sommes « libérés » de cette violence, qui nous touche dans notre humanité ? Pas seulement comme simples « partisans » d’une cause mais bien au-delà, dans notre sensibilité d’êtres humains en quête de justice et d’égalité. Difficile dilemme. Difficile distanciation !

Victoire de la violence : une réélection qui interroge notre façon de se mobiliser.

« L’histoire du monde est, pour une large part, une histoire de guerre. Les grands hommes d’Etat qui jalonnent cette histoire écrite sont généralement des hommes de violence » John keegan, Histoire de la guerre, trad., Paris, Dagorno, 1996, p.459

Encore plus difficile, avec la réélection et l’investiture à la tête de la première puissance militaire, de G.W.Bush. Le Président de la guerre, de la haine et de la peur. Une réélection qui donne écho à une terrible violence. 

Drôle de victoire et attentisme déçu, Bush II est toujours sur la scène internationale avec son engouement fanatique. Ce scrutin, à la fois « attendu et craint » par les chancelleries européennes et l’opinion mondiale, est tombé comme un couperet. Mais il s’agit plutôt d’un simulacre. Qui aujourd’hui peut honnêtement parier sur un changement radical de la politique internationale du gouvernement américain, avec un département de l’Etat gangrené par des lobbies de tous bords.

Quant au citoyen américain, dans sa fragilité et son ignorance d’appréhender le monde extérieur, il reste encore sous le choc du 11septembre, date traumatique, mais aussi alibi fourre tout. Piégé par la peur,  il concède ses droits élémentaires à un homme ivre d’une foi de guerre, entouré de stratèges de la mort. Les faucons soutiennent des régimes dictatoriaux, excellent dans la promotion de la thèse du choc des civilisations, poursuivent impunément la terreur en Irak, et distribuent les primes aux soldats. Comble du comble l’exécution froide et inhumaine d’un résistant irakien, déjà blessé et désarmé par un marine dans l’enceinte de la mosquée.

Quel message de liberté et de paix ! « Faire violence aux gens, en leur enlevant leurs biens, a pour effet de leur ôter tout intérêt à en acquérir.. Ainsi le pays se dépeuple et se vide, ses villes tombent en ruine » comme l’indiquait en son temps l’historien Ibn Khaldoun, Le livre des exemples (vers 1390), trad., Paris, Gallimard, 2002, p. 612.

De l’autre coté du miroir.

Pire encore, les consciences tombent en ruine, voilà l’objectif de tout pouvoir colonial, voilà l’irréparable. Ce qui se passe outre atlantique ne doit pas inspirer la condamnation et la répugnance seulement, mais aussi l’intérêt et l’étude car nous ne sommes pas à l’abri des mêmes mécanismes de la peur et de la violence.

Certes comme européens, on peut se flatter de notre histoire et de nos « expériences douloureuses » et enrichissantes avec les autres nations. Mais à force de crier au loup parmi nous, de faire des talk-show sur les concitoyens de confession musulmane, de distiller la méfiance dans l’opinion publique, et de spéculer sur l’allégeance de ces mêmes concitoyens, l’air est devenu vicié et le vent chaud a tourné à notre insu. Cette approche soupçonneuse alimentée par la rumeur montre ses limites, à nous de ne pas nous enfermer dans le fossé de la « justification », de ne pas verser dans le registre du « misérabilisme » et de ne pas se réduire à des impuissants « dominés ». La thèse de la « domination » fait malheureusement partie d’un héritage historico-culturel, mais il ne faut pas qu’elle justifie notre dérobade, ni qu’elle devienne un constituant intellectuel de notre mentalité.

Méfions-nous, quel que soit notre bord, de la polémique sur la domination, nous faisons partie du corps social ; être à la marge n’est pas être « dehors », être en difficulté, ce n’est pas perdre le combat des principes et de l’avenir. La domination se combat, la liberté s’acquiert.

Le discours de la haine.

Il ne s’agit pas là de la promotion du dernier livre d’André Glusckman, ni de celui de Pierre André Taguieff les « prêcheurs de la haine », un procès partisan de 950 pages, loin de là, mais plutôt de pointer l’hypocrisie politique des acteurs de la scène politique nationale. Phénomène de mode, tout le monde parle de « la peur des citoyens », La classe politique découvre une passion pour les phobies, mais personne n’ose qualifier sa propre responsabilité dans la diffusion, voire l’installation de cette peur, tout le monde, glose en « vers de poésie » sur l’indispensable « vivre ensemble », mais personne n’est là quand il s’agit de prendre des mesures concrètes en vue de l’apaisement social, de lutte contre les discriminations et de l’arrêt des politiques sécuritaires outrancières.

Politiques ciblées visant à museler des intellectuels qui ont commis l’insupportable  : un franc parler qui bouscule les grilles de lectures néocolonialistes et les schémas préétablis concernant les citoyens de confession musulmane.

Le problème est avant tout celui d’une « minorité politique gouvernante par rotation » qui est en mal de proposition d’un réel projet « démocratique » qui répond aux attentes de tous les citoyens. La classe politique continue de faire fi, des dérives xénophobes dont souffre tout un pan de la société. La vraie question c’est la crise sociale liée à la panne politique  : exemple en est aujourd’hui, que l’on va être réduit à envoyer des CV de Robot, des « CV anonymes » sans nom, ni adresse, ni date de naissance : bricolage risible ! C’est que « le nom » d’une personne qui constitue sa première identification, sa première sensibilité affective, socle de sa compétence « psycho-identitaire ». Son nom donne accès à sa mémoire. 

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Cessons les mesurettes mettant de la poudre aux yeux .  Les gouvernements successifs depuis 25 ans ont toujours évité le débat de fond. De la « discrimination positive », on parle de « volontarisme républicain », c’est bien poétique ! Mais dans La République française, l’égalité n’est pas sujette au volontarisme des uns ou à la paresse des autres, elle s’applique. Dans La République, la liberté n’est pas celle du fantasme ou de la phobie des uns et des autres, elle est promotion de l’esprit de justice, garantie de l’expression et respect des lois, dans notre république la fraternité n’est pas seulement celle d’un match de foot mais d’une solidarité bienveillante et d’un épanouissement dans le lien qui nous unit comme français. Sinon il va falloir faire le nécessaire pour redonner à la devise républicaine son véritable sens.

Aperçu politico-pathologique : le syndrome « tête de turc ».

« Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux sur ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation moribonde » Aimé CESAIRE, Discours sur le colonialisme, 1955

Dans ce registre de la polémique et du « faire peur », les Hommes politiques de la V république ont montré, presque à l’unanimité, une solidarité sans faille sur la question savamment épineuse de l’entrée de la Turquie dans l’union européenne. Chacun va de ses explications, ses calculs pour le bal électoral de 2007 et ses contorsions « historico-géographico-colonialistes ».

Résultat des courses, « l’infréquentable » Turquie qui postule à l’adhésion européenne depuis 42 ans, doit continuer sa  course, avec son régime nouveau lifting pour encore au moins 15 années, sans règles et avec comme seul arbitre « l’arbitraire » des supposés présents et futurs partenaires. Les présidents des 25 pays de l’UE se targuent de pouvoir arrêter à tout moment les négociations avec la Turquie. Quel courage !

Reste que l’idée du « partenariat privilégié »  reprise avec « gravité » et « véhémence » par beaucoup de dirigeants politiques, est abandonnée par le président français Jacques Chirac. Pourtant le 26 nov 04 le journaliste Philippe Ricard cite la première position du président dans le journal le monde : « lien  suffisamment fort pour être conforme à nos ambitions de paix et de coopération sans une intégration dans l’union »[1]. Pour dissiper ces contradictions, le chef de l’Etat s’est appliqué le 17 décembre 04 sur TF1, à rassurer pédagogiquement avec son « oui à l’adhésion de la Turquie mais.. » 

Mais de qui se moque-t-on ? Pourquoi cultiver l’ambiguïté ? Sous le rideau de fumée que constituent les arguments de notre chère France, toujours « douce et diplomatique » se cache un « conservatisme dangereux », qui instrumentalise au nom d’une pathétique « realpolitik » le débat sur l’adhésion de la Turquie à l’union européenne en diabolisant l’islam et les musulmans modérés. Cette vision étriquée gène tout effort de réconciliation et de dialogue.

Comment oser interroger de la façon la plus médiocre « Istanbul » dans son histoire, elle qui fut pendant 1000 ans la capitale européenne de la culture ! Quand l’ignorance, la passion et les piètres représentations prennent le dessus sur la raison, le dialogue et la paix il faut s’attendre au pire.

Que signifie les allusions au « poids démographique » de la Turquie et au taux de natalité ? Est-ce un critère de Copenhague ? Ou une réflexion puisée dans les écrits pamphlétaires d’Orianna Fallaci [2] et de jean claude Barreau[3] ?

Derrière le paravent des sondages et des titres alarmistes de la presse « faut-il avoir peur de la Turquie ? » se cache une série de peurs inavouées et traumatiques  : La peur noire de l’égalité avec le « dominé » d’hier. Celle d’admettre que l’autre peut être un « semblable authentique ». Que le « différent » n’est pas par essence inférieur et que celui qui porte en lui d’autres valeurs ne menace pas forcément ! Accéder à l’altruisme n’est pas signe de faiblesse ! Le seul combat est celui de la justice et de la liberté.

On reste désemparés !

« Certains parlementaires ont systématisé la pratique  politique consistant à traiter le symptôme par l’effet d’annonce. Ils se prétendent proches du peuple, mais le drap de leurs promesses camoufle un véritable mépris. Ils considèrent que le cirque médiatique et le pain légal suffisent à calmer les besoins profonds des citoyens » *Article le monde S18/12/04 Diafoirus au parlement Dominique Barella

Le message « étatique » en France est « malheureusement » clair : « être à tous prix contre l’adhésion de la Turquie » il est aussi limpide concernant l’islam : « être ferme, avec toute personne physique ou/ et morale qui œuvre positivement à promouvoir le vrai visage de l’islam. Religion de miséricorde, de paix et d’épanouissement, tous les moyens notamment « illégaux » sont bons pour réduire sciemment l’islam au LOGO fourre tout « AL QAIDA », afin de contrer et jeter le discrédit sur cette « révolution silencieuse et responsable » qui s’opère chez les citoyens. L’implication qualitative des citoyens de « confession musulmane » dans le débat public heurte au plus haut point les notables politiques. Indéniablement la connexion faite automatiquement de tous les maux de la société avec l’islam relève de la mauvaise foi, de la guerre psychologique et de la déstabilisation la plus infamante.. Le 18 décembre monsieur Sarkozy, gonflé à bloc depuis son retour d’Israël, termine son entretien dans le journal télévisé de France 2 « si la Turquie était européenne ça se saurait » Quelle arrogance et quel mépris ?

D’autres faits et déclarations des hommes politiques corroborent cette mauvaise tendance ; à nous de les corriger par notre « présence -vision- action » quotidienne au sein de la société civile.

Or la France, notre pays doit jouer un autre rôle, plus positif, plus nuancé devant la complexité de la situation, il ne s’agit pas de signer un blanc-seing  ni à la Turquie, ni aux musulmans. La France doit soutenir une candidature qui va dans le bon sens. Veiller que L’Europe joue un rôle moteur dans le monde, avec une meilleure relation avec l’islam, en favorisant un dialogue responsable avec le monde islamique, loin des calculs géopolitiques, affranchi des réserves de pétrole et enrichi par une nouvelle dimension de la paix basée sur la diversité et la défense des valeurs communes.

La candidature de la Turquie est une double chance pour l’Europe et pour le peuple turc, qui doit prendre davantage place dans le débat et faire cette adhésion sienne, au-delà de l’accession à la reconnaissance au sein d’un club fusse celui de la communauté européenne.

Oui la Turquie, de par son histoire et ses valeurs, pourrait jouer un rôle déterminant et dynamique au sein de la communauté européenne. Encourageons une Europe forte, de justice et de paix.

Les vulnérabilités et les espoirs

La question démocratique à l’épreuve d’une communauté de foi !

« Une fois de plus c’est à la religion qu’il faut revenir, non comme à quelque arbitraire et superflue réglementation, mais comme à la matrice des symboles où se trouve énoncée la casuistique de tous les sens » Pierre Legendre, la passion d’être un autre, le seuil,1978,pp98-99

A juste titre comme le dit Philippe Braud « la violence occupe donc une place exceptionnelle dans l’imaginaire des peuples » et notre premier devoir doit être de continuer à dénoncer toutes les formes de violence, de réfléchir et d’agir dans une mixité sociale, intellectuelle et politique large pour endiguer la violence. C’est en termes d’engagement courageux, de propositions et des initiatives concrètes que les choses changeront.

La persévérance dans nos choix doit continuer, le dialogue doit se poursuivre avec les femmes et les hommes de notre société qui sont conscients des enjeux réels de l’avenir, qui sont capables d’une réelle écoute exigeante,  critique, respectueuse et sans complaisance aucune. C’est avec ces concitoyens qui souhaitent « assumer et assurer » un réel vivre ensemble loin des crispations et des préjugés que nous préparerons un meilleur lendemain.

Dans le contexte actuel, oeuvrer pour la paix et l’épanouissement social est une tâche très difficile, mais nous sommes confiants et déterminés à la poursuivre comme citoyens responsables et soucieux de l’avenir de notre pays.

C’est un chantier immense, d’autant plus que nous savons que les détracteurs de la paix dans le monde, les promoteurs du clash civilisationnel et les dénigreurs de l’Islam de tous bords vont continuer leurs basses manœuvres, dans une logique visant à réduire nos libertés, comme le  notait Paolo Gilardi « Depuis le 11 septembre et les lois sécuritaires votées parallèlement à la déclaration de « guerre contre le terrorisme » des Etats-Unis, des mesures limitatives des droits fondamentaux ont été prises aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays de l’union européenne. Moins de quatre-vingt-dix jours auront suffi pour que nos droits, souvent vieux de plusieurs siècles, soient suspendus ou purement et simplement supprimés »

La dénonciation des méthodes dictatoriales, la lutte, la mobilisation et la résistance doivent mieux s’élargir, s’organiser, et se poursuivre dans notre chère France afin de sauvegarder nos libertés et léguer un avenir meilleur à tous nos enfants quelles que soient leurs croyances.

Le besoin d’apaiser nos liens, de pacifier nos approches doit rester la première priorité, au-delà de tout clivage politique ou/et idéologique, afin de mieux accompagner la mutation de notre société. A fin de devenir acteurs solidaires d’un projet humain au-delà de tout triste tsunami. C’est un devoir partagé devant l’histoire.



[1] La position de la France sur la Turquie embarrasse la présidence de l’UE. le monde 26 novembre 2004

[2] Orianna Fallaci , La rage et la raison, éditions, Plon, 2002

[3] Jean claude Barreau, Toute l’histoire du monde : de la préhistoire à nos jours, éditions fayard, décembre 2004

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