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Une vraie nation

L’impact produit par ma précédente contribution (« Une fausse nation ») m’a surpris par son ampleur. Plusieurs lecteurs m’ont reproché mon « pessimisme » ou m’ont appelé à quitter le stade du constat pour passer à celui des solutions. Ce n’est pas moi qui suis pessimiste, ce sont la réalité et les perspectives inquiétantes qu’elle laisse entrevoir qui y poussent. Est-ce être pessimiste que de prendre acte de faits objectifs, de faire parler des chiffres, d’attirer l’attention sur des évidences que la plupart connaissent mais dont peu se représentent les implications sur la vie de la majorité des Algériens dans un avenir qui se rapproche inexorablement ?

Parmi ces implications, pour ne considérer qu’un aspect des choses, il y a le fait que si notre pays continue à financer ses besoins d’importations en biens et services sur ses fonds propres (les réserves de change), il n’en a les moyens que pour deux petites années. L’année d’après, et même si notre Brent se vendra à 50 dollars le baril, il faudra emprunter à l’étranger autour de 40 milliards de dollars pour équilibrer nos dépenses et nos ressources en devises. Où les trouver ? Que faire les années suivantes ? Ce sera le début de la perte de contrôle de notre destin national.

J’ai eu tort de parler de « fausse nation » ? Une vraie nation ne lie pas son sort à la fluctuation du prix d’une matière première. Elle ne dépend pas de l’étranger pour ses armements, son blé, son carburant, ses médicaments, ses produits finis, ses équipements industriels, la construction de ses infrastructures et de ses logements, sans oublier les soins médicaux de ses hauts dirigeants. On ne la trouve pas parmi les derniers, mais parmi les premiers dans les classements mondiaux.

Ce n’est pas s’auto-flageller que de rappeler notre dépendance absolue de facteurs extérieurs et de retournements de situation qu’on ne maîtrise pas. La définition de « fausse nation » s’applique à tout pays construit sur des calculs à court terme, sur l’espérance de vie de son président, sur des institutions de bric et de broc et sur une mentalité populaire tiraillée entre le passé et l’avenir, le ciel et la terre. Le marteler de manière récursive n’est pas dévaloriser ou insulter ses compatriotes, mais chercher à provoquer une réaction décisive contre un risque d’effondrement économique et social imminent.

Les vieilles nations sont celles qui se sont levées tôt dans l’Histoire, qui ont entamé leur labeur à l’aube des temps, qui ont inventé des idées et des techniques pour améliorer leur vie et faire briller leur prestige dans le monde, qui ont bâti des édifices, des ouvrages d’art, des infrastructures durables et parfois extraordinaires, qui ont créé des institutions vénérables et développé une culture, un savoir-vivre et une joie de vivre ensemble parmi leurs membres.

Une vraie nation n’a pas commencé sa vie à un âge tardif comme un analphabète qui entreprend de s’instruire à un âge avancé. Quoi qu’il fasse, il gardera les stigmates et les manières frustes de l’ignorant. Elle ne peut pas inaugurer sa carrière en l’an 1962 sans susciter des interrogations sur son retard, sur une grasse matinée qui ressemble fort à un coma. Dans ce cas, elle doit procéder à une introspection, à une autocritique, à un examen de conscience pour élucider le mystère de son retard par rapport aux vieilles nations. Ce devrait être le travail de vrais intellectuels mais les nôtres ont été à l’école du nombrilisme.

Nous aurions pu faire chez nous ce qu’a fait l’Egypte ancienne comme élever des pyramides grâce à un savoir inégalé, ou être à la place de la Grèce antique qui a donné naissance à des figures emblématiques comme Pythagore, Socrate, Solon, ou la Rome de Romulus qui nous a colonisés pendant plusieurs siècles… Pourquoi pas ? Nous aurions pu, dans les années soixante-dix, prendre le chemin de la Corée du Sud, de Singapour, de la Malaisie, de la Chine ou des Emirats arabes.

Pour prétendre au titre de nation, il ne suffit pas d’avoir des terrains vagues, du sable et des terres incultes en guise de territoire, du peuple à la place d’une société, un pouvoir au lieu d’un Etat, et des forces armées dont la principale mission est la protection de ce même pouvoir. Au-dessus de ces éléments doit planer l’esprit, la culture, la vision, les idées qui leur donnent une signification publique et une vocation historique. Le territoire doit servir de base à une économie productive et compétitive ; le peuple doit être éduqué, formé au civisme, productif et ingénieux ; l’Etat doit être irréprochable, compétent, sélectionner les meilleurs pour exercer des responsabilités ; les forces armées doivent être au service de la défense du pays et non de la défense de régimes despotiques, corrompus ou défaillants.

Et si cette nation a l’islam pour religion d’Etat, les valeurs religieuses ne doivent pas être opposées aux valeurs de la modernité et la charia opposée aux lois des hommes. Un pays où on pense naturellement que c’est Dieu qui donne et retire tout dans les moindres aspects de la vie, que l’on travaille ou non, dont les habitants sont constamment hantés par les questions de halal et de haram, de djinns et de « chaïtan » (Satan), est un pays qui ne veut pas, ne peut pas devenir une nation. C’est un peuple démissionnaire et son pays un lieu où l’acte de penser et de bâtir est superflu. Un grand nombre d’Algériens n’est pas encore acquis à l’idée de nation comme l’a démontré un récent sondage. Ils rêvent d’une Oumma islamique qui ne verra jamais le jour.

Là où ces conditions ne sont pas réunies, le résultat de ce qui se fait ne peut être qu’une fausse nation, un semblant de nation. Comme quand on construit avec de la tôle et de la bouse de vache un gourbi et le présente comme étant une maison. Le gourbi et la fausse nation sont les produits de l’esprit du douar qui, quand il veut ériger un Etat, institue un pouvoir fantaisiste ; quand il désire se doter d’une économie se retrouve dans un cloaque informel inextricable ; quand il veut répandre la religiosité, livre le douar à un charlatanisme anachronique. Là où règne l’esprit du douar on trouve ses produits, ses petits et ces aberrations.

La nation à laquelle nous devrions aspirer, que nous sommes tenus de construire si nous ne voulons pas retourner à l’indigénat ou finir sous la botte de quelque calife surgi du néant, n’est ni la fausse nation que nous sommes encore, ni la nation islamique mythique à laquelle croient les islamistes véhiculant le « ilm al-qadim », mais un Etat-nation moderne.

Si nous ne sommes pas encore une vraie nation, nous pouvons le devenir et c’est le but de mes contributions à la réflexion sur ce sujet depuis près d’un demi-siècle. Il est à la fois simple et difficile de devenir une nation, mais il faut d’abord avoir intégré l’idée que nous sommes à la fois le problème et la solution. Celle-ci ne tombera pas du ciel ni ne viendra de l’étranger, nous devons en accoucher dans la douleur, la fabriquer de nos mains, avec nos idées, le plus tôt possible.

Pour devenir une vraie nation il faut disposer d’un Etat démocratique transparent et efficient, d’un système d’enseignement véhiculant des idées modernes, d’une économie productive, autosuffisante et compétitive pour procurer les devises nécessaires au paiement de ce qui doit être importé, d’une vie intellectuelle créatrice de savoir technologique et de lumières humanistes, d’un droit rigoureux pour dissuader le mal et honorer le bien, d’une Constitution au-dessus de tous et d’abord du président de la République.

Une vraie nation ne peut pas être l’otage d’un homme ou d’un clan. Son avenir n’est pas calculé en fonction de l’espérance de vie de ses dirigeants ou constamment un sujet de devinettes et d’intrigues, il doit être clair, visible et prévisible. Une vraie nation n’est pas dirigée par sa lie mais par sa crème intellectuelle, politique et technocratique. Une vraie nation n’astreint pas ses femmes à un modèle obscurantiste dont la principale fonction est de peupler le pays sans perturber les bas instincts de l’homme dans l’espace public, un homme qui, s’il ne maîtrise pas ces instincts n’en est pas un mais une bête qui ne mérite pas de vivre dans une nation, même fausse.

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Comment réaliser le passage de l’état de fausse nation à celui de vraie nation? Certainement pas en se contentant de jeter à la volée des constats, des diagnostics ou même des idées-solutions. Il faut une prise de conscience générale de l’importance vitale de cette problématique et non pas restreinte à une partie de la population comme les intervenants sur les réseaux sociaux. Il faut prendre acte froidement et objectivement de notre état et manifester notre volonté d’en sortir. Il faut s’engager, se grouper autour de ces idées-solutions, de la cause qu’elles forment pour les transformer en feuille de route, en projet de société, en organisation politique légale. Ce devrait être l’idéal rassembleur des nouvelles générations, leur mission, le chantier où s’exercera leur génie et leur amour de leur pays.

On le sait, le faux est le contraire du vrai, il est même son ennemi. On fait faux quand on n’est pas capable, ne sait pas ou ne veut pas faire vrai parce que c’est plus facile ou plus bénéfique à ses intérêts propres. Ce n’est pas que le mal attire  mais parce que faire le vrai, le bien, requiert de l’intelligence, de la compétence, de l’organisation, des vertus morales, de l’altruisme, du désintéressement personnel, toutes choses que n’avaient pas la plupart de ceux qui nous ont dirigés depuis les années cinquante. Ceux-là n’étaient pas une élite mais les plus déterminés parmi les « chatrine » et les « kafzines », ceux que ne retenait aucun scrupule dans leur désir de s’emparer du pouvoir pour imposer leur suffisance, leurs insuffisances, leur mépris des autres et de toute valeur morale.

Nous pouvons, devant les sombres perspectives qui se dessinent, nous emburnousser dans notre dignité, l’air renfrogné, et nous écrier comme faisait jadis Boumediene : « Nous mangerons l’herbe ou la terre, mais nous ne marchanderons jamais notre souveraineté ! ». C’est touchant, c’est héroïque de le clamer en levant le poing et en fronçant les sourcils, mais les générations actuelles ne sauraient se résigner à brouter de l’herbe. Ce n’est ni dans leur mentalité ni de leur temps. Elles préfèreront tenter le tout pour le tout comme mourir en mer en harraga (migrants illégaux) ou brûler le pays dans un irrépressible désir de vengeance ou un scenario de suicide collectif.

Boumediene avait beau dire, il a laissé une dette de 14 milliards de dollars pour 14 millions d’habitants qui a doublé avec Chadli et atteint les 35 milliards à l’arrivée de Bouteflika. C’était un secret d’Etat qui était connu des seuls experts, mais la vérité est que notre socialisme était en faillite à l’intérieur et l’Algérie endettée à l’extérieur. Pareillement, ce sont les effets de la chute des prix du pétrole en 1986 qui ont précipité les évènements d’octobre 1988, conduisant à des centaines de milliers de morts. Nous étions 24 millions d’habitants contre 40 aujourd’hui. Une population qui double tous les dix ans ne peut pas devenir une nation développée.

Un cycle de hausse des prix du pétrole et du gaz nous a tirés d’affaire in extremis et permis miraculeusement de nous désendetter, mais tout de suite après nos dirigeants mal éclairés ont renoué avec leurs anciennes et mauvaises habitudes : populisme effréné, effacement des dettes des entreprises publiques déficitaires et des agriculteurs pour éviter la grogne des travailleurs, recapitalisation des banques publiques, engloutissement de centaines de milliards de dollars dans des politiques sociales sans discernement, détournement de sommes faramineuses au titre de la corruption,  dons capricieux à des pays « amis » et j’en passe…

On a effacé et recommencé avec les mêmes hommes et les mêmes idées alors que le monde a profondément changé entretemps. Ceux qui ont commis les erreurs inaugurales de 1962 président toujours à celles d’aujourd’hui. Ce n’est pas normal, ce fait à lui seul, montre combien la vraie nation reste pour nous un idéal lointain, et que nous sommes plus près de sombrer dans le chaos suicidaire que de le réaliser.

Il y a quelque temps le FMI publiait une note sur les perspectives financières de certains pays pétroliers où il est affirmé que notre pays devra bientôt retourner sur le marché des crédits. Cette prévision concorde avec les conclusions de la dernière Tripartite où autorités et partenaires socio-économiques ont convenu que le « nouveau modèle économique » en cours d’élaboration reposera sur l’amplification de l’endettement intérieur et la recherche de crédits extérieurs « préférentiels », comme si on avait le loisir de faire la fine bouche devant un riche étalage de sources de financement. La norme universelle en matière de déficit budgétaire est de 3% du PIB ; la nôtre a déjà dépassé les 15%.

Recourir à l’endettement extérieur en utilisant les réserves de change comme garantie nous donnerait un peu de répit, un sursis de deux ou trois années, mais il ne nous ne sauvera pas du choc frontal avec la cessation de paiement, autrement dit le moment où nous ne pourrons plus financer les importations et les dépenses de fonctionnement de l’appareil étatique et de sa principale composante, les salaires, avec nos ressources endogènes.

Quelles institutions multilatérales, quelles banques, quels fournisseurs de biens ou de services vont nous consentir des crédits de l’ordre de 40 milliards de dollars la première année, 50 la deuxième, 60 la troisième et ainsi de suite… Les marchés financiers vont-ils nous ouvrir leurs coffres-forts en nous priant de nous servir par égard à notre qualité de « peuple des miracles » ? En contrepartie de quoi ? Que nous rembourserions avec quoi ?

Avons-nous des îles qu’on pourrait mettre en vente comme on l’a demandé à la Grèce quand elle est tombée en cessation de paiement il y a quelques années ? Les Grecs sont les héritiers d’une culture qui est à la base de la civilisation occidentale, et c’est à eux qu’a été appliqué pour la première fois le qualificatif de « miracle » (le miracle grec) pour saluer le génie de ce peuple qui a tout inventé : la philosophie, les sciences, les sports, l’art, la démocratie, alors que nous n’avons même pas inventé, ainsi que l’a noté Bennabi, le manche à balai dont avaient besoin nos grands-mères pour balayer dans la station debout car nos valeureux « argaz », tout à leur virilité, n’y avaient pas songé.

Quelques dizaines de milliers d’habitants dispersés sur un confetti d’îlots ont créé non pas une nation mais une des plus brillantes civilisations de l’histoire humaine. Aujourd’hui, ils sont onze millions de citoyens en voie de sous-développement parce qu’ils ont vécu au-dessus de leurs moyens et que leur économie est largement souterraine, quoique moins que la nôtre.

On ne nous recevra pas sur les places financières en bienvenus, mais nous toisera comme des mendiants enguenillés mais arrogants. On nous soumettra à des conditions drastiques auxquelles nous serons forcés de nous plier, à des plans d’austérité et d’ajustement structurel qui dégraisseront l’administration, les entreprises publiques et privées et lamineront le pouvoir d’achat populaire. Nous serons obligés d’hypothéquer ou de vendre des puits de pétrole ou des gisements de gaz naturel ou de schiste, de donner des terres agricoles en concession, d’accorder des permis de pêche, etc, sans que cela ne nous rapporte les 40 milliards de dollars par an nécessaires à notre survie. Nous ne poserons plus aucune condition à personne. Et comme cela ne suffira pas, nous sommes condamnés à retourner au mode de vie des années cinquante sous la colonisation. Sur ces entrefaites, un malheur en liaison avec le réchauffement climatique ou un gros tremblement de terre pourrait encore s’abattre sur nous, compliquant   les choses.

Ce qui est difficile, ce n’est pas de concevoir des solutions mais de les appliquer à un milieu hétérogène culturellement et réfractaire politiquement. Ce que l’islamiste voudra, le démocrate le refusera et vice versa. Autrement, elles sont dans le simple remplacement des insuffisances caractérisant une fausse nation, décrites ici par les conditions à réunir que je viens d’esquisser. Une nation c’est les morts, les vivants et ceux qui ne sont pas encore nés. C’est un passé, un présent et un avenir. Le présent résulte du passé et détermine à son tour l’avenir. Avec quoi se désendetteront les générations auxquelles nous allons laisser une dette colossale ?              

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24 commentaires

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  1. J’aimerai attirer l’attention du Journaliste que si on suit les chiffre donnés ici et par là l’Algérie serait entrain de boire de l’eau importé, une guerre civile et j’en sais quoi . La réalité est que nous les Algériens, on est un peuple vivant pas comme les Français ou autre.
    En Algérie, on mange bien les USINES poussent comme des Champignons, des Satellites sont envoyé, une croissance de l’Agriculture soutenue, et même des experts parlent du réveil du Géant. et pour vous rappeller Monsieur le Prix du pétrole n’est plus à 50 $ mais a plus de 65 $ depuis au moins 4 mois et même à franchis les 70 $ ce qui représente des rentrées d’argents énorme. je dis pas ça pour dire qu’on doit se contenter du pétrole mais c’est un levier pour soutenir la croissance en cours.
    En France le pouvoir d’achat est au points mort, les gens se suicident au quotidien, pas un jour ou un RER ou un TGV n’est en arrêt, les gens souffrent mais ne bougent pas comme les Algériens.
    J’ai rencontré des Algériens en France qui sont vite rentré au bled, tellement les conditions de vie en France sont les pires au monde. alors qu’en Algérie , le quotidien s’améliore.

  2. SALEM, APRES AVOIR LU LES COMMENTAIRES DES UNS ET DES AUTRES QUI CONTIENNENT CHACUN DES VERITES, LE CONSTAT OU LE DIAGNOSTIQUE DE L’ETAT DE SANTE DE L’ALGERIE EST SEMBLABLE A CELUI DE SON PRESIDENT…CE DERNIER VA TREPASSER ET L’ALGERIE DOIT SE SURPASSER POUR MIEUX RENAITRE !!!
    L’ALGERIE EST UN TRES BEAU PAYS, UNE NATION TRES JEUNE AVEC UN POTENTIEL INDISCUTABLE QU’ON LUI ENVIE…
    LAISSONS DE COTE NOS DIVERGENCES ET TRAVAILLONS DANS UN SEUL ET MEME BUT, UNE SEULE ET MEME DIRECTION…L’AVENIR…UN AVENIR MODERNE ET ETHIQUE SANS OUBLIER QUI NOUS SOMMES…DES FEMMES ET DES HOMMES DE FOI ET DE PRINCIPES…OU QUE NOUS SOYONS, SUR LE SOL ALGERIEN ET AILLEURS SOYONS DES MODELES DE COMPORTEMENT.
    NOTRE PROPHETE A DIT : “LA PERSONNE DE FOI DOIT ETRE COMME L’ABEILLE : ELLE PREND LE MEILLEUR, DONNE LE MEILLEUR ET QUAND ELLE SE POSE SUR UNE BRANCHE ELLE NE LA CASSE PAS”. SBDL
    QUE LA PAIX NOUS ACCOMPAGNE

  3. Une société est comme un tissu qui est composé de fibres .Les Algériens sont les fibres.
    L’histoire et les conditions socio-economiques ont forgé le caractère-fibre actuel des Algériens : fierté mal placée , Hasd -envie venimeuse( le succès des autres est très mal ressenti ) amour-propre démesuré, mépris de l’opinion des autres ,complexe d’infériorité vis à vis des Français (Boutef se soigne en F. ,aux Invalides et à ….l’hôtel Meurisse) mépris de l’autorité du plus qualifié, mépris des valeurs du Travail et des tâches bien accomplies , horreur de l’autocritique et du travail en équipe.Il est “fier d’être Algérien” sans savoir pourquoi.Bref ,il est fier de ne pas savoir qu’il ne sait rien.
    Notre président actuel incarne parfaitement toutes ces tares et , sciemment,il détruira l’Algérie (comme Néron brûla Rome) avant son départ ,ce sera le cadeau empoisonné qu’il laissera à son peuple qu’il a tant méprise’ et honni.C’est une véritable tragédie car le pays est si beau . l’Occident reprendra le Sahara car utile et peu peuplé et les populations du Nord reprendront leurs querelles byzantines millenaires comme Syphax contre Massinissa, kabyles contre “arabes” , Tlemcen contre Chaouias ,Mzab contre Chaambas .Et on continuera à blâmer l’impérialisme et les …juifs .Le chameau ne voit que la bosse des autres.L’Algerie disparaîtra car l’Algérien s’obstine à refuser de se questionner sur les échecs de son pays ,sur la réussite d’autres pays .Il refuse de devenir un citoyen productif et conscient du devenir de son pays ,qui pourtant le nourrit.En contrepartie,il n’a jamais rien donné à son pays.

  4. Je reste perplexe, vos dires me font croire que nous sommes coincés et que l’issue n’est pas à notre protée, toutefois, je me ressaisie pour annoncer que nous sommes une nation fière de son passé, consiente des enjeux de son présent et aspire à un avenir glorieux, une nation qui par l’histoire prouve son mérite Etre …
    Lakhbar Idjibouh Eltwala

  5. Zohra

    Redescend sur terre cette Algérie que tu décris existe uniquement dans tes rêves. Il n’y a pas 30 solutions aux problèmes de l Algérie. Il n’y en a qu’une seule : éliminer ou emprisonner toute la racaille au pouvoir depuis l’indépendance sinon c’est un chemin droit vers l autodestruction.

    • Moh, Zohra a raison . L’Algérie ce n’est pas son gouvernement , ce ne sont pas les hommes politiques ni même ses intellectuels. C’est le peuple , le combat épique qu’il a mené pour sa liberté, c’est l’histoire commune qui a cimenté toutes ses régions autrefois éclatées. Evaluer le progrès que fait un peuple dans sa cohésion et son développement demande des siècles. Ces vieilles nations dont parle Boukrouh , il leur a fallu des millénaires pour arriver à ce point d’équilibre où elle ont appris à maîtriser leur dette et optimiser leur production de façon à ne pas dépendre de l’extérieur mais aussi en développant une faculté de nuisance qui leur permet de s’accaparer des richesses des autres peuples ! L’Algérie est jeune elle a le temps de faire ses expériences et son peuple aura l’énergie d’entreprendre les actions utiles .

  6. Un jour faudra avoir le courage d’admettre le constat des échecs successifs de l’Algerie en particulier et des pays du Maghreb, Afrique et Moyen-Orient plus globalement. Et si c’était l’islam et sa compréhenssion figée et fantasmée du moyen-age la source de tous nos maux ? Mustapha Kemal a souvent été voué aux gémonies pour avoir emprunté la voie du modernisme et du progrès pour son pays la Turquie en favorisant l’éducation et rompant avec des traditions bédouines obsolètes.
    Enfin entendre que l’Algérie avait connu des seismes à cause des femmes qui ne portaient pas le hijab ou à cause des pechés des habitants est symptomatique de l’état de déliquescence du niveau de reflexion.

    M. Boukrouh donne d’excellentes pistes et faits un diagnostic pas très « politiquement correct » pour le coup. Esperons que d’autres intellectuels lui emboitent le pas et puissent contribuer à sauver le navire. Bi-national, je souhaiterais plus que jamais voir une Algérie prospère et démocratique.

  7. M. Boukroh, il y a pas mal d’Algériens qui sont d’accord avec vous sur la majorité de vos constas et sur l’urgence d’apporter des solutions.

    Le problème c’est l’absence de l’action pour prendre le chemin de la renaissance.

    Ce qu’on vous reproche à vous Monsieur et à tous ceux qui sont dans l’avant-scène, c’est votre incapacité de travailler conjointement ensemble.

    Souffrez-vous pouvez être des mêmes maux du peuple que vous analysez!

  8. Hadha Wech Halbet El Bagra,
    C’est tout ce qu’on a pu tirer de la Vache,

    Il faudra gagner la Bataille de la civilisation, qui passe par une revolution dans les mentalités, Malheuresement a l’instar des peuples du Sud, c’est plutot le cerveau ventre qui travaille, les apettis de toutes sortes,
    la civilisation passe par la cité, avec tout son corolaire de valeurs du vivre ensemble, qui est a la base de la democratie,

    Or en Algerie nous sommes gouvernés par une horde de Kavi et de Chabragues, débarqués de la campagne, Avec un apettit vorace…D’ailleurs cette caste d’Arrivistes 1962 1965 1972 et surtout 1978, ou tout ces affamés etaient aux aguets aprés la Disparition de Feu Boumediene, qui avait réussi a brider les apettis, l’Algerie subit Alors un vrai hold up social economique et Financier…

    C’est pour cette raison on dit chez nous:

    Amene moi le repu quand il a faim que l’affamé quand il est repu,

  9. Je ne pense pas que les EAU qui vivent grâce au travail quasi-esclavagiste de 90% de non citoyens généralement maltraités ou que la ville-État affairiste et répressive de Singapour soient des exemples de “nation”, de volonté de vivre ensemble librement, au regard de l’éthique islamique ou simplement démocratique. Je pense en revanche que la Corée même si elle n’est pas bien gouvernée puisqu’elle est divisée forme une vraie nation malgré son occupation au sud par des bases étrangères, et que des nations très mal gouvernées comme la Chine d’avant 1949, l’Iran d’avant 1979, la France du maréchal Pétain ou l’Afghanistan actuel formaient malgré tout une nation passant simplement un mauvais épisode de leur histoire. Il en va de même de l’Algérie. La seule question que l’on doit poser à propos de l’Algérie est celle de savoir si elle forme une nation spécifique dans le cadre de l’aire culturelle arabe et aussi islamique ou si elle est partie intégrante d’une nation arabe unie, du Golfe à l’Atlantique, et divisée comme l’est la Corée et comme le furent le Viet-Nam ou l’Allemagne. Mais mettre en doute l’existence d’un peuple qui a survécu au colonialisme sans y céder, qui s’est mobilisé contre lui, qui a construit une industrie nationale avant que celle-ci ne soit démantelée lors de l’arrivée de nuées “d’Afghans” parachutés de l’extérieur dans ce pays non aligné et soumis au même moment à la spirale de l’endettement et à des bureaucrates importateurs mafieux n’est pas justifiable. Et qui maintenu son Etat malgré cette décennie noire. Ce serait du narcissisme et de l’arrogance que d’affirmer que cette nation n’existe pas à cause du paysage qu’elle donne d’elle-même aujourd’hui. Quel paysage lamentable et tragique donnait d’elle-même la vieille Chine en 1947 ? Quelque chose de bien pire que l’Algérie actuelle …et où est elle aujourd’hui ?

  10. Ha ! Il est tellement plus facile d en vouloir aux algériens qu’à la colonisation française ou à soi même !!! Vous êtes comme ces personnes maltraitées qui maltraitent à leur tour ce qu’elles peuvent : femme, enfants, mère… !!! ….Mr boukhrou s’ est érigé en homme idéal, providentiel qui va sauver ces pauvres algériens qui sont si dupes. question : comment peut on diriger un pays pour lequel on a si peu de considération? Comment faire une politique commune quand on se croit seul capable de bien faire? Quelle nation algérienne avec un représentant qui fustige le manque de grandeur,de panache historique ???? !!! Mr boukouh n a encore rien fait mais il est déjà meilleur que tous ses prédécesseurs !!!
    L Algérie est une vraie nation, avec de nombreux défis à relever et elle le fera…
    L Algérie abrite des hommes valeureux qui ne se laisseront pas manipuler par une personne qui les traite avec autant de mépris.
    L Algérie a, dans sa jeune histoire, abrite de nombreux intellectuels que vous ignorez, de farouches combattants que vous méprisez…
    L Algérie est un pays en devenir, elle est jeune, elle est insouciante! Et alors! Elle a beaucoup souffert à cause de tous ces dirigeants qui la snobe comme vous mr boukrouh

    • Monsieur Boukrouh a entièrement raison quand il dit qu’une nation doit procéder à une introspection, à une autocritique, à un examen de conscience pour élucider le mystère de son retard par rapport aux vieilles nations. Il en est de même pour les habibants des nations. Monsieur Boukrouh semble oublier celà puisqu’il n’a jamais, à ma connaissance, fait sa propre autocritique ou/et un examen de sa conscience pour élucider son propre mystère Il continue jusqu’à aujourd’hui à être fier de sa belle plume qu’il a marchandé avec les dictaeurs d’hier et d’aujourd’hui en faisant l’éloge des oeuvres qui sont la source de tous nos malheurs. Un peu de cohérence, monsieur Boukrouh. Le veritable intellectuel est celui qui ne vend pas son âme au diable. C’est aussi celui qui ne mange pas avec les loups et pleure avec les bergers.

  11. Une nation ne peut pas être vraie si elle est sous l’emprise de quelques responsables incultes et criminels sanguinaires . Le peuple algériens a été déraciné non pas le colon mais par ceux qui ont volé la révolution la vraie en tuant et massacrant tous les ”moujéhidines” les vraies …. bref on ne peut pas être vraie si on a déjà construit toute sa vie sur le faux … tout est faux au bléd , tout , si vous connaissez un truc qui soit vraie dites le moi j’en serai heureux
    Merci

  12. Le peuple algérien a vaincu la colonisation française mais n’est jamais parvenu à vaincre sa colonisabilité endémique qui fait de lui un peuple qui a toujours été à la merci des puissances étrangères, d’une façon ou d’une autre. Comme le disait M. Bannabi, la colonisation n’est qu’un symptôme de la maladie de la colonisabilité. Cessons d’être colonisables pour un jour espérer devenir réellement indépendants. Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, un peuple qui n’érige pas l’éducation au sommet de ses priorités ne goûtera jamais la saveur unique de l’Indépendance, individuelle et collective. L’Algérie est comme un enfant qui refuserait de grandir et s’inventerait des excuses plus ou moins conscientes pour rester accroché aux jupons d’un pouvoir qu’il hait pourtant. Mais c’est mieux que rien. Et vogue la galère…

  13. Une nation c’est les morts, les vivants et ceux qui ne sont pas encore nés. dit Boukrouh
    Un changement dans la continuité.
    Cette continuité a été violée par l’occident culturel.non merci.
    Le Coran n’est pas natif grecque et Jeanne d’Arc n’est pas ma grande mère.

    La nation construit l’homme et l’homme construit une patrie.
    La nation est une constante. L’homme est lié à la nation par un pacte divin.
    La patrie n’a jamais été une constante chez les musulmans, le bien être de l’homme est une affaire personnelle et l’Algérie n’est pas la planète.

    • Bah voilà. Irrécupérable.

      La patrie n’a jamais été une constante chez les musulmans, le bien être de l’homme est une affaire personnelle
      Exact. Tout à fait exact. Donc il faut vous dégager vite fait hors des pays européens. Vous confirmez cela. On comprend mieux avec ce genre de raisonnement pourquoi vous en êtes là…

      Cette continuité a été violée par l’occident culturel
      Pas que culturel du con. Mais t’es trop stupide pour comprendre. On te laisse avec tes chameaux sous la tente. Parce que sans l’occident tu en serais encore là… Ca fait le beau avec son pc et son iPhone dans sa peugeot avec des nike aux pieds… Mais ça critique tout le temps et ça ne fait rien à part disserter sur des sourates…

      Le Coran n’est pas natif grecque
      Non le coran n’est qu’un copié collé de la bible et de la torah. Vous avez tout pompé pour mettre ça à votre sauce. Et vous avez mis du temps en plus…

      T’es un moulin à conneries.

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