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Une Saoudienne agressée violemment à Dublin craint désormais pour sa sécurité

Meurtrie dans sa chair et son âme, Mashael Khayyat, une Saoudienne de 31 ans qui s’est installée en famille au pays du trèfle à trois feuilles il y a trois ans, ne dort plus depuis cet après-midi cauchemardesque de début septembre, lorsqu’un individu, animé des pires pulsions, la brutalisa à bord du bus qu’elle prend quotidiennement pour aller chercher sa fille à l’école.

Traumatisée par la violence de cette attaque islamophobe qui lui a laissé une épaule profondément endolorie, cette ex- professeure au sein de l’Université King Abdullah et actuelle doctorante au Trinity College de Dublin vit désormais la peur au ventre, craignant de sortir seule et de reprendre les transports en commun dont elle était pourtant une habituée.

Mashael Khayyat aimerait surmonter l’angoisse qui l’étreint à chaque fois qu’elle met le pied dehors, mais pour l’heure le souvenir de son assaillant la hante et un cruel dilemme la tiraille  : doit-elle aller jusqu’à se dévoiler pour assurer sa propre sécurité ?

Elle revit constamment la scène de son agression, quand ce dangereux énergumène surgit brusquement devant elle, lui lançant, menaçant, « Allahu Akbar », ce à quoi elle lui répondit de manière téméraire, en l’interrogeant sur le sens de cette expression dans sa bouche. A partir de là, les événements se sont très vite enchaînés : l’homme, irrité par cette femme voilée qui lui faisait face crânement, lui rétorqua méchamment que « c’était l’expression employée par les musulmans pour assassiner les gens », avant de sortir de ses gonds en l’entendant lui répliquer avec le sourire : « Non, je ne tue pas les gens ».

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Mis hors de lui, il se mit à la frapper avec une rage décuplée en hurlant « je déteste les musulmans », lui assénant notamment un grand coup sur son épaule gauche qui la fit vaciller, devant des passagers tétanisés. Il aura fallu l’intervention du chauffeur de bus et de deux autres hommes pour le neutraliser, tandis que la malheureuse Mashael Khayyat gémissait par terre, la douleur à l’épaule étant intolérable.

"Dois-je retirer mon foulard ou mettre un chapeau à la place pour me sentir en sécurité ? Je ne sais pas quoi faire", se lamente-t-elle aujourd’hui après avoir perdu le sommeil, ne trouvant aucune source de réconfort dans la langue de bois officielle, qui se voulait toutefois rassurante, du porte-parole de la régie des Bus de Dublin.

"La sécurité de nos clients et de nos employés est notre priorité principale et nous prenons ce grave incident très au sérieux",  a déclaré ce dernier, tandis que la victime saoudienne de l’islamophobie violente qui sévit en Europe est en proie à bien des tourments intérieurs.

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