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Une première en Arabie saoudite : un sex-shop “halal” devrait voir le jour à La Mecque

Alors que nombre de Saoudiens s’alarment de la prolifération de nouveaux marchands du temple en Terre Sainte, les grands bâtisseurs ou démolisseurs sans état d’âme, c’est selon, qui les gouvernent, auraient soudainement assoupli le conservatisme ambiant en consentant à ce qu’une boutique d’un genre nouveau, et plutôt détonnante au royaume du rigorisme religieux, ouvre ses portes à La Mecque.

Un sex-shop dûment certifié halal en plein coeur de la destination phare de millions de pèlerins ? Oui, c’est possible pour Abdelaziz Aouragh, un entrepreneur maroco-néerlandais qui n’a manifestement pas froid aux yeux, heureux d’avoir réussi à relever ce défi de taille là où d’ordinaire où ne badine pas avec les bonnes mœurs.

Assurant se démarquer nettement des commerces licencieux qui prospèrent ailleurs, loin des frontières du wahhabisme, et s’interdire de vendre des films pornographiques ou autre sextoys, même sous le manteau, le patron comblé d’Al-Asira, une marque néerlandaise de produits érotiques qui a récemment fusionné avec le géant allemand de l’érotisme Beate Uhse, s’est fixé un objectif qu’il considère, ainsi que les hauts dignitaires religieux saoudiens qui l’ont validé, comme des plus avouables et fort louables : “augmenter les sensations de sensualité et améliorer l’atmosphère au sein du couple”, ainsi que l’a rapporté la chaîne Alyaoum24.

Approuvée sans l’ombre d’une objection par la monarchie saoudienne selon ses dires, la petite entreprise, dont la vocation, les huiles de massage, les bougies et autres lubrifiants auraient été jugés parfaitement charia compatibles, ne viserait pas que le pur profit mais aspirerait, de manière plus désintéressée, à révolutionner les mentalités en contribuant à “briser les stéréotypes entourant les femmes dans l’islam” au profit de la valorisation de “l’amour”.

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Dans l’argumentaire qu’il déroule pour louer les mille et une vertus de sa boutique à nulle autre pareille dans la ville sainte, Abdelaziz Aouragh affirme haut et fort que le Prophète prônait une « sexualité libérée » aussi longtemps qu’elle s’épanouit dans le cadre du mariage, insistant sur le désir de l’homme de « favoriser l’admiration et l’amour de ses femmes».

L’Arabie saoudite serait donc la troisième terre musulmane qui voit fleurir un sex-shop estampillé “halal”, après le Bahrein en 2010, et la Turquie en 2013.

 
 
 
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