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Une mère de famille et son frère, Maram et Ibrahim, lâchement assassinés par l’armée d’occupation israélienne

Elle laisse derrière elle deux petites filles qu’elle ne verra pas grandir et à qui leur maman, tendrement aimée, manquera cruellement, Maram Taha Abu Ismaël, une mère de famille palestinienne âgée de 24 ans et enceinte de cinq mois, a été froidement abattue, le 27 avril dernier, par des soldats israéliens postés au barrage militaire de Qalandia, subissant le même sort effroyable que son jeune frère de 16 ans, Ibrahim Taha, qui l’accompagnait ce jour-là pour se rendre à une visite médicale (voir photo ci-dessus : la révolte des femmes palestiniennes, à la suite de ces deux crimes abominables commis contre deux victimes innocentes qui ne représentaient aucune menace).

Maram et Ibrahim, unis dans une même fin tragique

Maram, au temps du bonheur, posant avec ses deux petites filles

Théâtre de deux exécutions sommaires qui viennent allonger la liste sanglante des assassinats extrajudiciaires perpétrés par l’armée d’occupation israélienne, sans le moindre état d’âme et sans être inquiétée le moins du monde, ce check-point de l’horreur, situé entre Jérusalem et la Cisjordanie occupée, a été fatal à Maram et Ibrahim, deux êtres originaires de Beit Surik, près de Ramallah et de Qalandia, liés par le sang et unis dans une même fin tragique.

Première à avoir été fauchée mortellement, la jeune femme, qui avait obtenu pour la première fois un laissez-passer pour entrer à Jérusalem, a été criblée de balles, tandis que son frère, qui avait saisi sa main pour l’éloigner des soldats israéliens, avant de se pencher vers elle au moment où elle s’effondrait, a été lâchement tué à son tour, selon les récits convergents de plusieurs témoins rapportés par Ma’an News Agency.

  

Les corps criblés de balles de Maram et Ibrahim

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« Les deux jeunes avaient l’air perdu, ne sachant quoi faire quand la police les a sommés de s’arrêter. Apparemment, ils ont emprunté la mauvaise voie, celle réservée aux voitures et non aux piétons, pour traverser le point de passage. Quand les soldats ont commencé à leur crier, en hébreu, de s’arrêter, ils ont paniqué et ne savaient plus dans quelle direction aller », a relaté un témoin oculaire qui n’est pas le seul à démentir catégoriquement la version officielle israélienne.

Une version officielle qui, sans surprise, n’est pas à un énorme mensonge près, sortant du chapeau une très prévisible et non moins fallacieuse attaque au couteau pour justifier l’innommable, et peu importe si les deux victimes palestiniennes étaient désarmées, totalement désorientées, apeurées et sans défense avant d’être abattues comme des chiens.

« Les soldats israéliens ont ouvert le feu en direction de la jeune fille et de son frère qui se sont retrouvés par terre, noyés dans leur sang. Les forces de l’occupation ont interdit que l’on s’approche d’eux pour les secourir et ont fermé le point », a indiqué Ma’an News Agency, tout en citant le témoignage glaçant d'un homme qui affirme que « Les officiers israéliens se sont approchés des deux [victimes] après qu’elles aient été abattues, avant d’ouvrir à nouveau le feu afin de les achever », ajoutant que les officiers « auraient pu rester à distance sans ouvrir le feu».

Quant aux trois armes blanches figurant sur les photos diffusées par la police israélienne, "elles ont été placées par les soldats à côté des corps", s’indigne un témoin, encore sous le choc, tandis qu’un autre, tout aussi outré, assure que "Les soldats ont tiré, alors que les deux jeunes personnes étaient encore à quelque 20 mètres et ne représentaient aucun danger."

De son côté et vidéo accablante à l’appui, le Croissant-Rouge palestinien dénonce avec force le refus qui a été opposé par les forces israéliennes à la demande légitime de ses médecins de porter assistance aux deux victimes, laissées pour mortes sur le bitume.

Accablés de douleur, leurs proches puisent en eux des ressources insoupçonnées pour que la vérité sur les circonstances atroces de leur mort triomphe de la désinformation israélienne, si terriblement classique, pernicieuse et obscène. « Elle devait être perdue et n’a pas dû comprendre ce qui se passait au barrage, et les soldats les ont tués, elle et mon frère», a déclaré Hassan Taha, dévasté par le chagrin, à l’unisson de son oncle anéanti.

Les porte-parole des organisations palestiniennes n'ont pas tardé à condamner ces deux meurtres, le Jihad islamique dénonçant une « exécution » et le Hamas avertissant que le « crime ne restera pas impuni. »

« L’exécution extrajudiciaire relève d'une politique israélienne réservée exclusivement aux Palestiniens environ deux cents Palestiniens ont été tués par Israël au cours des six derniers mois », a alerté Samah Jabr, la psychiatre et directrice du centre médico-psychiatrique de Ramallah, dans son article tristement édifiant que nous avons publié récemment : « Quand la médecine est polluée par l’occupation israélienne ».

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