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Une fête de la bière, à l’aube du Ramadan : la nouvelle provocation outrageante de Pékin envers les Ouïghours musulmans

A la veille du Ramadan, trois petits jours avant sa célébration, en plein cœur de la province majoritairement musulmane du Xinjiang, les Ouïghours, cette minorité turcophone qui a l’effroyable privilège d’être la plus opprimée de Chine, ont subi l’affront de voir un grand barnum troubler l’arrivée du mois saint de l’islam, derrière lequel la main de fer de Pékin peine à se dissimuler : une fête de la bière, ou comment accabler un peu plus cette population à qui aucune offense, restriction religieuse et persécution n’est épargnée.

Scandalisé par cette dernière trouvaille sortie du chapeau par le district de Niva qui, dans un raffinement de cruauté, a ajouté aux habituelles humiliations, brimades, et autres mesures liberticides et répressives, la provocation de l’alcool qui coule à flots et d’un concours rémunéré du plus gros buveur, Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour en exil à Münich, s’est insurgé, lundi 22 juin, via un mail à l’agence Reuters, contre "une provocation manifeste à la foi islamique".

Cette fête de la bière qui a trinqué sans retenue, et jusqu’à l’ivresse, à deux interdits majeurs de l’islam que sont l’alcool et le jeu lucratif est la goutte qui fait déborder le vase pour nombre d’ONG sensibilisées aux terribles conditions de vie des Ouïghours. Drapées dans un cynisme glaçant, les autorités locales du Xinjiang ont d’abord feint la stupeur devant l’indignation générale, avant de revendiquer fièrement et très fermement la vocation de cet événement festif qui visait à « égayer la vie culturelle locale et à garantir un vivre-ensemble harmonieux, en réduisant l’espace pour la promotion illégale de la religion ». En d’autres termes, exit l’islam dans une région qui lui voue massivement un culte !

  

Dans une Chine toute-puissante qui bouscule l’ordre mondial et met au supplice les 9 millions de Ouïghours musulmans qui y vivent, en criminalisant notamment le jeûne du Ramadan, entre autres sévices qui rendent l’accomplissement de leur devoir religieux de plus en plus difficile, voire impossible, sous peine de croupir en prison, seule la délation est encouragée et récompensée au nom d’une paix sociale qui a décidément bon dos…

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