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Une fausse nation

Ayant été mal faite, l’Algérie est appelée à être refaite. On ne sait quand ni à quel prix, mais presque tout devra être refait un jour. Surtout dans la tête, l’esprit, les idées des Algériens car c’est là que les plus grands dégâts ont été causés. C’est par là qu’il faudra nécessairement commencer.

Il faudra au préalable avoir répondu à une question essentielle : est-ce que ce pays, son peuple et son Etat veulent devenir une nation ? Si c’est oui, ce qui se fait actuellement n’est pas la bonne façon d’y arriver et il est urgent de changer d’optique et d’opérateurs. Si c’est non, il faut laisser faire jusqu’au jour où nous nous retrouverons sous un nouveau « code de l’Indigénat » imposé par des Algériens, l’étranger ou, plus probablement, convenu entre les deux.

Il s’agit de savoir une fois pour toutes si nous sommes un peuple fait pour vivre colonisé chez lui comme il l’a été pendant des siècles, ou dispersé chez les autres comme c’est le cas de près du quart des Algériens, les autres n’ayant pu mais guettant l’occasion de suivre leur exemple. Pour l’heure, nous sommes une fausse nation.  

Une fausse nation est une nation élevée sur des idées fausses ou livrée par les vicissitudes de son histoire à des dirigeants ignorant tout de l’alchimie qui produit et maintient les nations, dont l’importance des valeurs morales, civiques et sociales dans le fonctionnement d’un Etat sans lesquelles il devient lui-même un obstacle à l’avènement d’une véritable nation. La galerie de portraits des hommes qui nous dirigent actuellement illustre cette ignorance visible sur leurs traits et audible à travers leurs propos.

L’Algérie actuelle est un exemple vivant où l’Etat, asservi aux besoins d’un système crapuleux gangréné par toutes sortes de maux, est non seulement un empêchement majeur à l’émergence d’une nation durable, mais le destructeur inconscient ou délibéré des ingrédients collés à la va-vite pour donner de nous et de loin l’air d’être une nation comme les autres.

Avec tout notre potentiel économique et notre gros « nif » (orgueil), nous occupons les dernières places dans les classements internationaux excepté ceux de la corruption et de la mal-vie. Que dire lorsque le pétrole nous aura lâchés ? On ne sera tout simplement plus dans aucun classement.

Ce qui est élevé sur la fausseté ne peut que s’écrouler sous ses méfaits. Ce jour n’est pas encore venu malgré tout ce qu’on vit et voit mais viendra inéluctablement, emportant tout dans ses bourrasques nihilistes et vengeresses : le bon et le mauvais, les innocents et les coupables, les grands et les petits, le faux Etat et le semblant de nation.

Ce peuple s’est battu pendant sept ans contre une force coloniale qui l’opprimait et a sacrifié un grand nombre de ses membres pour obtenir son indépendance, mais qu’est-ce que sept ans dans l’Histoire et qu’en a-t-il fait en définitive ? Il l’a remise à une bande d’ignorants travestis en gouvernants, chefs de partis, technocrates et affairistes qui sont en train de la ruiner moralement et économiquement.

Qui, de l’Etat ou de la nation, doit construire l’autre ? L’Histoire enseigne que les individus se sont réunis sous l’attirance d’affinités naturelles (familiales, géographiques, culturelles) pour former les premiers groupements humains. Ces affinités, en s’affinant elles-mêmes au fil du développement de l’intelligence humaine et de l’expérimentation sociale se sont muées en valeurs morales et sociales (codes juridiques, institutions politiques, philosophies de la vie) et ont progressivement élargi les cercles de regroupement jusqu’à ce qu’ils deviennent des aires de civilisation et des territoires mis en valeur par des sociétés policées travaillant au bien de nations pérennes.

C’est de l’interaction des individus et des valeurs qui les meuvent que résultent les formes d’Etat convenant aux données du moment et ouvertes à la perfectibilité. Une nation est la combinaison harmonieuse entre un peuple et l’organe étatique qu’il se donne pour gérer dans la meilleure transparence et le plus large consensus possible les affaires de la collectivité : éducation, justice, économie, santé publique, circulation, défense contre les menaces extérieures…

L’Algérie présente la particularité d’avoir hérité d’un Etat hérité de l’ancienne puissance occupante et qui a très vite été dégradé en QG de « pouvoir » disputé par des clans qui, selon les circonstances, s’entendent sur sa répartition ou s’affrontent pour sa redistribution. Conçu pour servir les intérêts des expatriés français en Algérie à travers une administration compétente et efficace, cet Etat a été progressivement dépouillé de ses valeurs d’origine pour ne plus incarner que les intérêts de groupuscules réunis par des connivences et des complicités nouées en marge du combat pour la libération du pays. Ceux qui ont le moins fait pour cette cause ont été ceux qui en ont le plus profité, constituant un cas d’enrichissement sans cause au double sens du terme.

L’Etat informel qui en a résulté n’a jamais eu besoin de la nation mais juste de ses champs de pétrole et de gaz, d’une centaine de milliers de personnes pour les exploiter et des corps de sécurité nécessaire à sa protection du péril représenté par un peuple « médiocre » (dixit Bouteflika) et populeux dont il aurait aimé être débarrassé. D’où, depuis le 5 juillet 1962, une franche dichotomie, une flagrante divergence d’intérêts entre cet Etat et ce peuple, attestée par une incompréhension mutuelle insurmontable. L’Etat n’incarne pas la nation et le peuple joue au chat et à la souris avec le Beylik ou le « taghout », dénominations de l’Etat selon le point de vue laïc ou théocratique où l’on se place.

J’ignore qui, à l’occasion du dernier scandale de la fraude aux épreuves du bac, a eu la présence d’esprit de faire le lien entre la « grande » et la « petite » tricherie dans notre pays, sous-entendant celle des dirigeants et des dirigés (mots préférables à « gouvernants » et « citoyens » qui ne s’appliquent pas à notre cas). C’est une manifestation d’intelligence qui mérite qu’on s’y arrête car nous possédons le don de toujours noyer le sens des choses dans l’océan de la fausseté pour « sauver la face ». Celui qui l’a fait a déduit le particulier du général, établi depuis longtemps, ou induit le général d’un particulier récurrent, ce qui revient au même.

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Au pays des faux « zaïms », des faux « alem » et des faux patriotes sous la colonisation, il était naturel que foisonnent à l’indépendance les faux moudjahidine et les faux socialistes, au temps du multipartisme et du libéralisme économique les faux partis, les faux élus et les faux riches, et à l’époque du charlatanisme les émirs assassins, les leaders exorcistes et les « hommes de religion » affairistes.

Les baragouineurs et les tirailleurs de jadis ayant réussi à prendre les commandes de la Révolution après avoir assassiné ou banni ceux qui l’ont déclenchée, il était dans la nature des choses que leurs rejetons en droite ligne physique ou morale prennent celles de l’Etat et de l’économie. Dans l’Algérie actuelle, il est impossible de vivre sans tricher, mentir, flouer, voler, corrompre ou se faire corrompre. Les responsables sont presque tous impliqués dans des affaires de corruption, les ignorants occupent le devant de la scène, et ceux qui sont arrivés par la fraude et la ruse au pouvoir s’emploient à le laisser à la lie de la nation. Pardon, l’expression aurait été convenable si nous avions été une nation : il serait plus correct de dire « la fausse élite d’une fausse nation ».

L’Algérie n’a jamais eu de vrai Président car aucun n’en avait le niveau intellectuel, la culture ou l’expérience de la vie. Ce sont des individus dépourvus de tout qui ont accédé au leadership au nom de la Révolution par le jeu des calculs de courte vue ou de la coïncidence des intérêts claniques, et ce sont des profils de tricheurs de naissance (dont le prototype est Ouyahia, l’actuel Premier ministre) qui se préparent à prendre leur relève.

En quoi est-il plus grave de tricher au bac qu’avec la Constitution, la création de faux partis et la manipulation des scrutins électoraux ? Les dernières élections législatives et municipales ont été trafiquées comme le sera la prochaine élection présidentielle et comme l’ont été toutes celles qui ont eu lieu depuis l’indépendance.

Les enfants ont triché au bac comme les parents et grands-parents ont triché avec la Révolution, la démocratie ou l’islam. Ce sont les tricheurs qui ont gagné, les « malins » qui ont survécu et les Djouha qui ont raflé la mise. Les ignorants que n’étouffent pas les scrupules « zadmou » (ont foncé), pendant que les honnêtes gens, révulsés d’effroi devant l’impudeur et le crime, « wakhrou » (ont reculé).

Pourquoi les générations formées à l’école de la triche et de l’usage de faux ne feraient-elle pas pareil, n’ayant vu que cela leur vie durant ? Ayant été élevées dans la « kfaza » (système D) et la « chtara » (débrouille), elles n’ont pas appris à respecter les règles de la morale et de la vie sociale. Elles ne savent pas ce que c’est, elles estiment avoir tous les droits au motif que leurs aînés ont failli, elles le lisent et l’entendent tous les jours. Le bac, les études, le mérite, l’ordre, le respect des autres et des lois sont pour elles les recettes parfaites pour finir sa vie idiot, victime, petit et pauvre dans une cité de recasés malgré le doctorat en poche.

Nous sommes pris dans une immense nasse tirée par un chalutier ayant pour nom « l’Histoire ». Il nous a pris par hasard dans ses filets, nous nous débattons en vain, nous avons vécu et mourrons pour rien, sans rien apporter à l’humanité si ce n’est du fanatisme religieux et son corollaire, le terrorisme. On peut, si l’on veut, faire le décompte des Algériens compromis dans des actes de « djihad » et celui des Algériens nominés par des prix tous domaines confondus en Algérie et à l’étranger : sport, chanson, lettres, sciences…

On comptait pour « sécuriser » le bac sur les gendarmes et les policiers, mais que pouvaient-ils ? Il en faudrait 40 millions pour empêcher 40 millions d’Algériens de mal faire dans un domaine ou un autre. De la même façon, on rejette sur la « justice » la méconduite des uns et des autres comme si quelques milliers de magistrats pouvaient rendre justice à 40 millions d’Algériens lésés par 40 millions d’Algériens.

Notre vie nationale est à l’image de notre circulation routière qui est un des miroirs de notre réalité. Il n’y a qu’à voir comment se déroule cette circulation et comment s’effectuent les doublages, par exemple. On double, non dans le sens de « dépasser » par la gauche, mais de « trahir » autrui en le surprenant par la droite, en l’exposant au danger, façon de lui témoigner son mépris et le peu de cas qu’on fait de ce qu’il pense. Qu’est-ce qu’on gagne à un tel comportement ? La jouissance de « dépasser » les autres, de leur faire peur, de leur montrer qu’on n’a que faire de règles inventées par des nations intelligentes pour réguler leurs relations, les fluidifier et tendre vers toujours plus de bien général.

Trente-deux morts dernièrement dans un seul accident que notre religiosité malfaisante a vite fait de mettre sur le compte de Dieu qui les aurait choisis pour les honorer de son paradis, alors que ce ne sont que les malheureuses victimes de la désinvolture, de l’inattention ou de l’irrespect des règles de la circulation. C’est la même chose là où il y a une file d’attente : on essaye de se faufiler pour ne pas attendre, on passe de force devant les autres, niant leur existence, ne les comptant pas parmi les vivants, les considérant comme des ombres transparentes ou du néant.

Quelques milliers de personnes, mauvais dirigeants, chauffards ou terroristes suffisent pour pourrir la vie à un pays de plusieurs dizaines de millions d’habitants, comme une meute de loups peut terrifier une région et lui imposer le couvre-feu.

Pourquoi parler du train qui arrive en retard mais pas de celui qui arrive à l’heure ? Parce que tous les Algériens ou presque sont tout le temps en retard. On est une fausse nation, on s’y complaît, on s’y trouve bien parce qu’on est « comme ça ». On n’aspire pas à devenir une vraie nation, parce que c’est trop compliqué pour nous mais surtout pour les dirigeants ignares que nous avons depuis 1962.

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27 commentaires

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  1. Très étonnée de lire un tel titre sur Oumma.
    On se crorait sur kabyle.Com!
    La nation algérienne existe bel et bien. Peu de peuples ont résisté depuis aussi longtemps à autant d’envahisseurs.
    Les algériens possèdent toutes les composantes d’une nation, une histoire antique, un combat fondateur au lieu des mythes fondateurs de certaines fausses nations, et la fraternité qui apparait toujours dans les périodes difficiles.
    Quant aux traîtres qui ont pris les rênes, leur temps est compté.

  2. الجزائر يجب أن تتغير. يحتاج العادلة القادة. الجزائر أفضل من أفضل. قد يعطي الله الازدهار إلى الجزائر. أتمنى لك كل التوفيق. L’algérie il faut un changement. Besoin équitable et les dirigeants. L’algérie est le meilleur des meilleurs. Que dieu donne de la prospérité de l’Algérie. Je Vous souhaite tout le meilleur.

  3. Assalam,
    Renier les développements positifs de la société algérienne après l’indépendance relève tout simplement de la mauvaise foi. Oui, on aurait pu être plus efficace et faire mieux. Pour moi la critique n’a de sens que si elle est suivie d’une action correctrice. Cette action doit impérativement commencer à l’échelle personnelle. Le reste c’est de la Boulitique.

  4. L’Algérie c’est ma mère et je l’aime douloureusement.Je l’ai quitté à cause de tous mes beaux-pères alcooliques ,ignares ,traîtres et violents.J’ai espéré la venue d’un prétendant honnête et aimant qui lui rendrait sa dignité et à mes frères et sœurs un peu d’espoir ,un peu de considération.Qui l’épousera pour ce qu’elle est et non pas pour sa dot ,sa beauté et ses courbes.Mais si un jour il venait demander sa main,ses ex éconduits fomenteraient un printemps quelconque pour qu’elle demeure ce qu’elle est devenue; une vieille peau desséchée qui ne pense qu’a amasser des bijoux tandis que ses enfants meurent de faim et de dépit.

  5. Mr Boukrouh, je ne pensait pas que vous abaisseriez le niveau en usant du terme “Ignards”, parmi ces Ignards il y en a qui ont amené les routes dans votre village d’origine, puis l’electricité, vous ont construits des écoles des lycées puis des Universités, ou vous etes passé, pour accéder a de hauts postes, puis vous avez connu le faste du pouvoir et des palais, vous d’origine modeste….temps pendants lesquels vous avez applaudi ces “Ignards”…ou seriez vous sans eux maintenant???

  6. SALEM, “LE MONDE N’EST NI CRUEL NI JUSTE NI INJUSTE, CEUX SONT LES SOCIETES ET LES GENERATIONS QUI D’APRES LEUR MORALITE ET LEUR COMPORTEMENT FONT QU’IL DEVIENT AGREABLE OU DETESTABLE”. FRIJOF SCHUON

    PRIONS ALLAH QU’IL INNONDE LES ALGERIENNES ET LES ALGERIENS AINSI QUE TOUTES PERSONNES EN DIFFICULTE, DE PATIENCE ET DE SAGESSE TOUT EN LEUR DONNANT LE COURAGE ET LA VOLONTE DE RESTER OPTIMISTES DANS L’ACTION ET LA PRIERE. AMINE

  7. mettre le doigt sur les dysfonctionnements ,d’accord , Dénigrer ? non il faut rester positif , constructif et arrêtons de se rejeter les accusations… ce n’est ni le moment ni le lieu .Le parfait est l’ennemi du bien dit -on …..construisons vers le bien ce sera déjà pas mal du tout !!!!

  8. Le mal de l’Algérie et il faut le dire de toute l’Afrique et des pays arabes, ça s’appelle le tribalisme. Si on ne met pas le doigt sur cette maladie infantile du modernisme on se contente de constater, d’invectiver, de déplorer et de désespérer sans savoir où se trouve la source du mal. En tant que père du népotisme le tribalisme ruine tous les efforts de développement; c’est la pierre d’achoppement sur laquelle se brisent les meilleures volontés et qui fait fuir les meilleurs d’entre nous sous d’autres cieux avec tous leurs espoirs et même le cœur brisés. Aucune société africaine dont la nôtre n’y échappe, on connait le résultat qui va de l’accaparement des richesses nationales par un seul clan présidentiel à la guerre tribale à la machette. Les Indépendances n’ont pas affranchi les esprits.
    Le tribalisme, ce sont les relents nauséabonds de la féroce société tribale alias patriarcale alias archaïque alias traditionnelle attardée dans le monde moderne qui fait de chaque homme un loup pour l’homme, un ennemi potentiel avec qui il faut toujours garder la main sur la gâchette. C’est la mentalité tribale qui fait voir en ennemi son prochain de la colline d’à côté, à ne surtout pas lui faire de cadeau, à l’écraser, à le hagrer, le mépriser et à réserver son humanité, son dévouement, son honnêteté à sa seule tribu ou famille et malheur à l’isolé, au sans famille, à l’étranger.
    Seule compte ma tribu, et ma conception du monde c’est ma tribu contre le monde entier. Je veux bien me dévouer pour ceux de mon sang, les autres ils peuvent crever au sens propre du terme. Les valeurs morales sont totalement à l’inverse de ce que prêchent les religions. La notion de chose publique est inconnue, tribu et république étant antagoniques. Le Bien et le Mal sont inversés.
    Dans la pratique ça donne tous ces comportements que l’on peut observer au quotidien: c’est le médecin ou l’infirmière qui refuse d’hospitaliser une femme sur le point d’accoucher, c’est ce serveur qui vous regarde de haut parce que vous osez lui demander de nettoyer la table où vous allez manger, et puis quoi encore, c’est pas un chien; ce sont tous ces incompétents recrutés par piston et qui ne font pas leur travail, c’est la loi du moindre effort, ce sont tous ces gens qui volent tout ce qu’il peuvent voler parce que c’est au ” beylik”: la terre dans la forêt, son salaire, les crayons dans les bureaux, les milliards à la poste ou dans les hautes sphères, ce sont ces ministres ou ces élus qui favorisent leur région, leur village, tout pour eux et rien pour les autres, ce sont ces gouvernants qui n’en ont rien à fiche de privilégier l’import à l’industrialisation du pays parce que lorsque l’on est un ” tribal ” on n’a pas la notion de patrie. Ce sont ces gens qui font tout pour couper les têtes qui dépassent: les industriels sabotés par leurs rivaux, les gens trop brillants, trop compétents dans leur travail et qui par leur seule existence empêchent les petits chefs médiocres de ” médiocriser ” en rond, mis au placard ou poussés à l’exil, nous connaissons la musique. Tout ça, c’est de la mentalité tribale. Absence totale de moralité individuelle et publique, corruption à tous les étages et sous développement assuré.
    Du mendiant au président, chacun en est imprégné, pauvres marionnettes inconscientes que nous sommes, à la fois victimes et bourreaux. Comment un pays peut il évoluer avec une mentalité pareille: sur tous les plans il est tiré vers le bas! Que dis-je: vers l’abîme!
    Il faut attendre la religion pour prêcher que tous les hommes sont frères et que l’on peut se dévouer pour un inconnu, qu’il n’est pas interdit d’aimer son prochain, qu’à pratiquer la bonté, l’honnêteté et des règles élémentaires de morale tout le monde y trouve son compte et qu’un pays débarrassé de ses entraves archaïques peut enfin se développer.
    Si on y regarde bien, on peut constater que toujours, quel que soit le domaine où il s’exerce, ce que l’on appelle le bien c’est tout ce qui tend dans le sens des intérêts de l’humanité et de sa pérennité; en dernier lieu c’est ce qui permet de conserver l’espèce humaine et le mal c’est ce qui la détruit.

  9. ça ne m’étonne pas que cet individu écrive un chiffon pareil ,ce n’est pas lui qui traite le peuple Algérien de” Ghachi”,???
    effectivement il a été ministre fût un temps ,cela veut dire qu’il a cautionné un des gouvernements en place , alors pourquoi ce discours aujourd’hui ?
    si l’Algérie ne lui plaît pas pourquoi il ne la quitterait pas?
    pendant les années de terrorisme je voudrai qu’il nous confirme ou non s’il n’a pas été au Liban ??? c’est une question .
    Et pour le site oumma ,n’y a t’il que ce bonhomme pour écrire pour vous,nous souhaiterions avoir d’autres points de vue

  10. Bravo Mr Boukrouh mille fois bravo pour cette analyse pertinente et je partage avec vous toutes les idées y contenues même si la vérité blesse et je dirais au chauvins: au lieu de dénigrer la personne soyez positifs et constructifs et apportez la preuve du contraire de ce qui a été rapporté dans cet article, Tous les algériens se plaignent du mauvais comportement du voisins, des chauffards, de l abus de pouvoirs du gendarme et du policier, de l’excès de zèle des fonctionnaires, de la mauvaise gouvernance de nos soi disant gouvernants, de la mal vie etc … et hypocritement certains affichent une fausse fierté d’être algériens et on accuse celui qui ose dire la vérité toute crue de main étrangère

  11. l’Algérie est appelée à être refaite, dit Boukrouh
    Dans les chantiers, celui qui refait un travail ,devient insignifiants, il devient la conversation de tout le monde. Il n y a pas de valeur ajoutée dans le mot refaire.
    Il faut lire le coran , la nation n’est pas fausse , c’est le concept de patrie qui pose problème.
    Peut être parce qu’il y a à boire et à manger.

  12. Cet article est une insulte au peuple algérien, le titre à lui seul est évocateur : « Une fausse nation », l’Algérie ne serait pas une nation ? Que dire de la France dont l’histoire comptabilise des millions de morts et dont les citoyens dorment tranquillement ? Ce n’est pas une nation, alors qu’elle perpétue son entreprise impérialiste ? Que dire des États Unis d’Amérique et le génocide des indiens (40 millions !), la ségrégation raciale (jusqu’à aujourd’hui !) qui a fait des millions de victimes sans parler de l’humiliation faite au peuple noir ? Est-ce une nation, alors que les USA veulent dominer le monde sans partage, en asservissant des peuples par la guerre ou par la corruption ? On peut donner des tas d’exemples – y compris de dictature – où l’idée de nation ou bien même de peuple n’est pas remise en question ! Par contre, selon notre auteur, l’Algérie n’est pas une nation en raison des défauts, des tares, des « sujets de bistrot » qu’il liste du haut de son arrogance dans une grande mais pas innocente confusion : tout est bon pour faire le lit aux disciples du « printemps arabe » ! Il ne relativise rien : on comprend que, s’il y a de la corruption en Algérie, il en existe pas ailleurs, Ah bon ?! Au Maroc, pas de corruption ? c’est pourtant une nation ! Aux USA n’y a-t-il pas de corruption ? Bien sûr que si ! Elle est même quasi légale avec les lobbys et inspire tous les pays d’occident… L’Algérie est dirigée par des castes ou des clans, cela n’existe pas ailleurs, Ah bon ?! J’ai l’impression que le champ de vision de l’auteur est rétréci aux voix critiques visant surtout à démolir… Ma conviction est que cet article est un article de pure propagande comme on en voit beaucoup – hélas – sur la toile. Je suis algérien, j’aime l’Algérie telle qu’elle est parce qu’elle est constituée par des algériens et non pas d’européens ou d’américains. J’aime l’Algérie parce que tous les algériens ont un destin commun, parce que j’y ai ma famille, mes amis, mon sol et c’est en Algérie indépendante que je mourrai… L’Algérie est ainsi parce que c’est encore un pays jeune est qu’il est – pourquoi le cacher ? – sous la menace permanente de l’impérialisme en général et du sionisme en particulier et cela depuis l’indépendance. JE NE VEUX SURTOUT PAS QUE L’ ALGÉRIE CONNAISSE LE SORT DE LA LIBYE, ce genre de critiques, en tout cas dans leur forme, facilite le travail de sape des sionistes à commencer par les propagandistes sionistes comme un certain BHL.
    Bien entendu, je ne nie pas les dysfonctionnements, les comportements abusifs et les tas de choses à changer dans notre pays. Mais je souhaite un regard empreint de sincérité, d’honnêteté et de patriotisme…Et je voue une haine sans limite aux dénégateurs qui ne mesurent pas les conséquences de leurs propos dans lesquels nombre de d’Algériens tombent car aveuglés par les vicissitudes de la vie quotidienne. Parce que Bouteflika ne veut pas se retirer, ou parce que le prix de la viande est trop cher, je vais vendre ou détruire mon pays ? Où est l’esprit de résistance ? L’auteur est véritablement téléguidé par une ou des officines hostiles à l’Algérie. Cela ne fait aucun doute, car tout est fait pour fragiliser davantage le pays pour mieux le livrer à l’impérialisme.

    • “Que dire de la France dont l’histoire comptabilise des millions de morts et dont les citoyens dorment tranquillement ? Ce n’est pas une nation, alors qu’elle perpétue son entreprise impérialiste ?”

      J’ai eu beau chercher le rapport entre les millions de morts en France et le fait d’être une nation, et je n’ai pas trouvé non plus d’entreprise impérialiste. Vous êtes libres depuis longtemps, non ? Après tout, les arabes vous ont conquis, colonisés et imposés leur langue et leur religion dès le 7e siècle. Nous, on n’a pas fait ça.

      Vous vous plaindrez toujours. A la fin, c’est lassant. En vous lamentant sans cesse, vous ne pourrez qu’émigrer chez nous. Et ça ne vous rendra pas heureux. Ni nous.

      Démerdez-vous pour virer le FLN, ne pas élire des islamistes qui vous ruineraient par leur incompétence, et faire autre chose !!!

  13. le jour où ce peuple sera traité avec empathie et amour où il ne sera pas traité par ses dirigeants et élites de( médiocre et ghachi ) ce jour là il adhérera à tous les projets citoyens mais pour le moment le peuple est à la recherche de modèles à qui il peut faire confiance il n’en peut plus des impostures rhétoriques d’une certaine élite tartuffe.

  14. Tout à fait d’accord avec cet article: remarquable travail d’introspection qui ne se veut pas du tout pleurnichard comme le prétendent certains commentaires.
    J’apprécie votre analyse de l’Algérie depuis la guerre et à mon sens aussi, ce beau et riche pays doit s’assainir de cette caste de malfaiteurs et que de braves et consciencieuses personnes reprennent le relais avec comme seule ambition est de remettre ce pays sur pieds et sur de bonnes bases.
    Nous avons besoin d’Hommes courageux, compétents et surtout une fois de plus et ce n’est pas de refus, consciencieux et qui craignent le bon dieu en tout.

  15. A bon ? Ce n’est pas une nation. Alors pour qui s’étaient battus les moudjahid entre 1954 et 1962 ? Pour un nuage ? Et avec qui cet Etat a résisté pendant la décennie noire ? Avec l’aide de Martiens ou avec la participation active d’une masse d’Algériens ? Et pourquoi ce peuple non existant mais néanmoins courageux n’est-il pas tombé dans le piège du printemps/hiver arabe comme ses compatriotes des autres Etats arabes ? Une intelligence collective cela s’appelle une nation. Le fiel systématique n’est pas bon conseiller . Un peu d’humilité !

    • L’Algérie est un pays dont la culture tribale persiste dans les esprits et les comportements mais elle a ceci d’unique, que n’ont connu aucun de ces pays colonisés qui ont obtenu leur indépendance sans tirer une cartouche, elle a produit une denrée toujours prête à sortir le vieux fusil face aux détracteurs de l’Algérie: des patriotes, qui ont encore donné de leur personne pendant la Décennie noire et qui donneront sur tous les fronts encore et toujours là où l’Algérie est calomniée, insultée, trainée dans la boue en complicité avec les BHL locaux au petit pied .
      Les patriotes ça se forge dans la lutte et dans le sang versé, ça nait du sacrifice et du fracas des armes de Stalingrad à Dien Bien Phu, des grottes des Aurès à la Bataille d’Alger. Pas de guerre de résistance, pas de patriotes, personne pour sauver le pays. CQFD.

  16. salam
    Celui qui a écrit sur le sujet a été ministre du commerce du 5 mai 2003 au 19 avril 2004 .
    donc , il fait partie de son titre .. .cessez d’être négatif , .
    – soyez fidèle , positif , le prophète paix d’Allah sur lui a dit ” celui qui croit en Allah et le jour dernier , qu’il parle de bien ou qu’il se taise ” (Rapporté par Ibn Hibban et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°166
    -sois comme un palmier ou une abeille
    car qui fait du mal à son pays comme celui qui crache au ciel , et ça revient à son visage

  17. Hélas l’Algérie était notre grand rêve ; notre grand amour que nous portons tous et chacun dans nos cœurs… La révolution été volé les vrais moudjahidins égorgés …L’après 1962 été bâtit sur le bluff et le mensonge : Révolution industrielle mensongère ; révolution agricole mensongère ; révolution culturelle mensongère …cherchant à copier bêtement l ‘ URSS sans que le peuple algérien soit russe , puis copier aussi bêtement le système chinois sans même le connaitre ne véritable catastrophe qui a détruit le pays plus gravement que les 120 ans de colonisation.. Monsieur tous le monde dit toujours que : ” la france a laissé l’Algérie comme un paradis et ces bandits là l’on détruit …. tous le monde le sait mais tous le monde ferme sa gueule sous peine d’être lui aussi égorgé … Je pleure l’Algérie qui voit des milliards de dollars quitter le pays vers les banques suisses et autres sans jamais perdre espoir …. Algérie mon amour

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