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Une équipe de football joue en hijab en signe de solidarité avec sa capitaine musulmane

Rien de tel que de se décentrer intellectuellement pour appréhender l’univers de référence de son prochain, et surtout en découvrir les aspects les plus  difficiles et douloureux.Ce petit exercice très salutaire, que nous ne saurions trop conseiller aux dogmatiques de la laïcité, si tant est qu’ils soient capables de contempler la polychromie du monde sans leurs œillères opaques, n’a pas rebuté une seule seconde les joueuses d'une équipe de football de Floride, qui ont poussé le décentrage  jusqu’à se mettre dans la peau de leur capitaine musulmane de 17 ans, en se parant du hijab au cours d’un match.

Effet garanti auprès du public et des médias médusés, cette marque insigne de solidarité envers Irum Khan, qui fut l’objet de railleries et d’agressions incessantes tout au long de l’année en raison de son apparence ostensiblement islamique, a été décidée, comme un seul homme, par toute l’équipe.

"Nous avons toutes trouvé que l’idée était géniale, et que c’était le meilleur moyen de soutenir Irum et sa religion", a confié à la presse locale Marilyn Solorzano. "Tout le monde nous regardait bizarrement", a-t-elle poursuivi,  en témoignant de l’extrême difficulté de faire face à l’ostracisme ordinaire, et aux regards noirs qui jugent et condamnent sans appel. "Je comprends maintenant tout ce qu'elle a vécu et combien cela est dur à supporter au quotidien", a-t-elle ajouté.

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Il faut dire que le parcours scolaire de la jeune Irum Khan n’a  pas été une promenade de santé, dès lors qu’elle a décidé de revêtir la tenue qui déchaîne les passions. Le dur chemin qu’elle a tenté de se frayer fut jalonné de quolibets infâmes, d’insultes virulentes proférées par des camarades de classe, tantôt au cri de "terroriste", tantôt en la maudissant cordialement, mais aussi, et c’est là le plus alarmant, de jets de pierres à faire froid dans le dos.  

Après s’être épanchée auprès de ses parents et de la direction de l’école, Irum Kahn a perçu une timide évolution des mentalités à son égard. Aujourd’hui, revigorée par ce beau geste sportif,   la jeune fille se projette dans l’avenir, et envisage de concilier ses études de médecine sportive, le football et sa religion en parfaite harmonie. "Il y a toujours la lumière à la fin du tunnel," a-t-elle déclaré à la presse, pleine de reconnaissance envers ses formidables compagnes de jeu, et plus que jamais résolue à rester fidèle à ses convictions profondes.

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