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Une enseignante scandalise l’Egypte en coupant les cheveux d’élèves non voilées

C’est un acte indigne de tout bon pédagogue qui se respecte, la fureur que n’a pu réprimer une enseignante égyptienne à la vue de deux de ses élèves non voilées s’est traduite par une sanction injustifiée et d’une rare violence à leur encontre, provoquant une immense onde de choc dans l’ensemble du pays.

Non contente de bafouer les droits les plus élémentaires de deux petites filles de 12 ans, un professeur de la petite bourgade de Qurna, située dans la province de Louxor, qui ne tolérait plus de les voir têtes nues dans sa classe, a décidé d’user de la manière forte. Sa mise au piquet a pris une tournure très radicale, et après avoir forcé les collégiennes à se tenir les mains sur la tête pendant deux longues heures, l’enseignante, n’y tenant plus, a saisi des ciseaux pour leur couper les cheveux au milieu de la classe.

Ce geste atterrant de la part d’un membre du personnel éducatif a scandalisé les parents des jeunes collégiennes au premier chef, le père de l’une des fillettes, Berbesh Khairi el-Rawi, ayant décidé de porter plainte, mais aussi la société égyptienne qui voit là le reflet de la radicalisation islamiste en marche. Le gouverneur de Louxor n’a pas eu de mots assez forts pour condamner cette faute « honteuse», exigeant que l’enseignante soit sanctionnée à la hauteur de son abus d’autorité inqualifiable.

Transférée dans une autre école sur-le-champ et privée d’un mois de salaire, l’enseignante, qui fait l’objet d’une enquête policière, reste impassible devant l’émoi considérable qu’elle a suscité, refusant de reconnaître la portée répréhensible de sa punition : "Je n'imaginais pas que couper deux centimètres de cheveu était un grand crime. Je plaisantais avec elles puis un élève a sorti des ciseaux et m'a demandé de mettre ma menace en application. Je l'ai fait pour conserver mon autorité", a-t-elle expliqué au journal "Al-Masri Al-Yom".

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Les groupes de défense des droits de l’Homme égyptiens, extrêmement mobilisés, ne cachent pas leur vive inquiétude face à l’intolérance grandissante qui se propage depuis l’ascension des Frères musulmans au pouvoir, à l’image des pressions religieuses et des accusations de «blasphème» qui se multiplient et menacent de frapper à tout instant, le cas non isolé de cette enseignante étant, à leurs yeux, symptomatique d'un aveuglement intégriste.

Interview d'une des deux fillettes et de son père

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