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Un tract en provenance d’une mairie UMP insultant les musulmans suscite une vive polémique dans la ville de Herblay

Plusieurs témoignages en provenance de la paisible ville d’Herblay dans le département du Val d’Oise, indiquent qu’un tract insultant à l’égard des musulmans aurait été placardé sur les murs et distribué dans les boîtes aux lettres des habitants de la ville.

Sur le tract (photo ci-dessous), dont nous avons obtenu un exemplaire, la mention suivante apparaît : « Les cultivateurs en colère déversent des tonnes de melons dans les rues » et pour illustrer cette phrase, une photo montrant des musulmans en prière dans une rue.

 

C’est bien évidemment le terme « melon » qui a choqué les Herblaysiens, puisque c’est une des nombreuses expressions racistes utilisées pour désigner les Arabes (dans le cas présent les musulmans en plein office). L’émotion est d’autant plus palpable dans la ville que cette provocation s’inscrit dans un contexte de stigmatisation généralisée de la population musulmane dans notre pays, notamment autour des prières dites « de rue ».

L’auteur de ce papier nauséabond semble avoir été trouvé en la personne du responsable du service des sports et de la jeunesse de la municipalité, qui aurait été suspendu par le maire de la Ville Monsieur Patrick BARBE, jusqu’à nouvel ordre.

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Le CCIF prend acte de cette décision, mais tient à rappeler qu’aucune sanction n’aurait été retenue contre celui qui semble être à l’origine de la diffusion du tract dans la ville. Il occupe au sein de la mairie une fonction qui impose une attitude vis-à-vis du racisme ou de toute discrimination, qui se doit d’être exemplaire. L’incident intervenu lors de la précédente coupe du monde au sein de l’équipe de France de football a montré que des actes de nature à souiller l’esprit sportif n’avaient pas leur place au sein de l’institution et qu’ils devaient faire l’objet d’une sanction exemplaire, mais également que les auteurs de ces faits devaient clairement exprimer leurs regrets face à une attitude extrêmement blessante et choquante aux yeux de très nombreuses personnes. Qu’en est-il d’un cadre de la fonction publique ?

Le CCIF souhaite que Monsieur Barbe, maire de la Ville, prenne des mesures exemplaires vis-à-vis de cette personne qui n’a, semble-t-il, même pas daigné présenter spontanément des excuses. En plus de se désolidariser de ce type de comportement, nous attendons que Monsieur le maire, veille, par ailleurs, à ce que l’esprit du vivre-ensemble soit promu au sein de son administration par des actions concrètes.

Le CCIF suit de près cette affaire afin que la « mise à l’écart » du directeur des services des sports et de la jeunesse ne soit pas considérée comme un simple effet d’annonce et surtout qu’il ne soit pas le seul à porter la responsabilité d’un comportement aussi indigne. Enfin, des poursuites devant les tribunaux compétents sont à l’étude, dans le cas où les exigences de justice n’auraient pas été satisfaites.

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France

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