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Un projet artistique en mémoire de Marwa El Sherbini vandalisé à Dresdes

Surnommée à titre posthume “la martyr au voile” en Egypte, son pays d’origine, Marwa El Sherbini, la gracieuse et brillante jeune femme de 32 ans, voilée et enceinte de trois mois, qui fut sauvagement assassinée en juillet 2009 sous les yeux de son mari et de son petit garçon de trois ans, dans l’enceinte censée la protéger du fanatisme d’un homme, le palais de justice de la ville Dresdes, en Allemagne, est entrée dans l’histoire européenne du racisme par sa porte la plus tragique.

En hommage à ce destin foudroyé qui fut doublement victime, à la fois de la fureur humaine et de l’inertie de la grande machine judiciaire allemande, une création artistique, entamée le 1er juillet, était en train de prendre forme dans la capitale de la Saxe. Cette oeuvre hautement symbolique de la lutte contre le racisme et la xénophobie s’inscrit dans le cadre d’un grand événement baptisé “18 coups“, en référence à la main meurtrière qui asséna 18 coups de poignards à l’impuissante doctorante en pharmacie.

Alors que cette installation d’envergure déployait progressivement ses dix-huit stèles en forme de couteaux à divers endroits de la ville, de tristes énergumènes, adeptes du vandalisme, ont choqué les esprits à dessein, en endommageant trois stèles en béton sur les dix-huit finales, et volé des panneaux d’information. Le président de l’association, promoteur de cette réalisation emblématique, se dit intimement convaincu que cet “acte délibéré” revêt un caractère politique.

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Le crime odieux qui a ôté la vie à Marwa El Sherbini soulevait, il y a tout juste un an, une houle de protestation dans l’ensemble du monde musulman, de l’Egypte à l’Iran, exacerbée par l’indignation très tardive et toute en retenue du gouvernement allemand.

Ce nouveau palier qui fut franchi dans l’horreur raciste, s’il ne cesse depuis de hanter nos pensées, continue manifestement d’inspirer les pires sentiments auprès de nationalistes illuminés, loin de produire l’électrochoc espéré, susceptible d’instiller un peu d’humanité là où la barbarie à visage humain semble avoir trouvé son terrain de prédilection.

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