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Un point de vue sur l’Histoire de la Création (partie 2/2)

En ce qui concerne les noms enseignés par Dieu à Adam, il se pourrait que tous les noms soient dérivés de la langue qui est une convention commune connue. Dieu a enseigné tous les noms à Adam, c’est à dire tout ce qui a rapport à sa religion et à son message dont il devra assumer le dépôt, conformément à la décision divine contenue dans ce verset : “Dieu a élu Adam”

Il l’a élu et lui a appris les noms de tous les outils et instruments et de tous les besoins et les moyens nécessaires à son vicariat sur terre.

“Puis, il énonça aux Anges leur disant : “Informez-moi de ces noms, pour autant que vous soyez véridiques.” Ils disent : “A Ta transcendance ne plaise ! Nous n’en savons que ce que tu nous as appris. Il n’est que toi de Connaissant, de Sage”. Il dit : Adam ! informe-les de leurs noms : quand il les en informa… Eh bien, quand il les en informa, apparurent dès lors sa suprématie et son mérite pour que les Anges soient mis à son service. C’est là la véritable signification de la prosternation prescrite par Dieu aux Anges. En effet, il ne s’agit pas d’une simple génuflexion ou du fait de poser le front à même le sol, mais bien d’une soumission au service de cette nouvelle créature élue par Dieu. Devant cette élection, Dieu a donc ordonné aux anges de se prosterner. Lisons, si vous le voulez bien le verset 86 du chapitre II (Al -Baqara) qui parle de ce vicariat adamique et ordonne aux Anges de se prosterner devant Adam.

En effet, ils se sont prosternés devant le Prophète Adam, car ils seront chargés par la suite de prendre soin de cette créature et de sa progéniture, Dieu dit :

 

“Alors qu’il y a sur vous des gardiens généreux pour inscrire vos actions qu’ils connaissent si bien”.

 

Les Anges ont été chargés de se prosterner jusqu’au jour de la résurrection. “Ils se prosternent” signifie qu’ils se soumettent aux ordres du Très Haut pour entourer de soins cette créature, la sauvegarder et la guider vers la voie du bien, cela par opposition au reniement d’Iblis, qui personnifie le Mal et dévie la marche de l’homme par son grave comportement. C’est ainsi que la vie s’est faite : Adam étant l’objet et le centre de tout ce qui l’entoure. En tant que prophète et que représentant de la Loi divine qui lui fut révélée et de la guidance où il fut conduit, il choisit ce qui est bien pour lui et ce qui lui assure l’adoration de Dieu l’Unique, ou bien alors certaines créatures de sa progéniture tombent dans le péché, l’illicite et le mal. Et c’est là l’existence de l’homme telle que Dieu a voulu qu’elle soit.

Je reviendrai une fois encore à la question de la langue qui suscite de si nombreuses interrogations qui laissent perplexe. Lorsque par exemple Iblis dit à Adam et à Eve :

 

“Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher d’être deux anges ou des éternels.”

 

Ce propos d’Iblis soulève la question de l’éternité. Celle-ci signifie-t-elle quelque chose sans son antonyme ? Celui de la destruction qui donne son sens aux deux concepts ? Adam a vu les hommes s’entretuer, se détruire, mourir et disparaître pour ne point revenir. Le sens de l’éternité est sémantiquement clair dans l’esprit du destinataire du discours. Si la question les avait concernés en tant que constituant le commencement, ils se seraient alors posés la question de savoir ce qu’est l’éternité, et ce qu’est l’état d’ange, car ce sont des concepts nouveaux sans l’être. Ce sont des concepts connus dans la langue qu’ils parlaient. Parlons par exemple de l’histoire des fils d’Adam. Dieu dit :

 

“Récite-leur encore l’histoire des fils d’Adam, en vérité, lorsque tous deux offrirent une oblation : accueillie de la part de l’un d’eux, elle ne le fut pas de l’autre. Ce dernier dit : “Oh ! que je te tue !” Et le premier dit : “Dieu n’accueille rien que de ceux qui se prémunissent. Bien sûr, si tu portes la main sur moi pour me tuer, ce n’est pas moi qui porterai sur toi la mienne : moi, je crains Dieu, Seigneur des univers, moi je veux que tu endosses mon péché avec le tien, et sois donc parmi les compagnons du Feu. C’est là la récompense des injustes. L’âme de Caïn fit prévaloir en lui le meurtre de son frère. Il le tua donc et se trouva du coup un perdant entre tous. Alors Dieu manda un corbeau gratter le sol pour faire comprendre à Caïn comment cacher l’horreur commise sur son frère. “Malheur à moi, dit-il, je n’étais pas capable comme le corbeau, de cacher l’horreur de mon frère. Il fut pris d’un intense remords”.

 

(La Table Servie, V, 27-31)

 

Cette histoire implique toutes les significations morales et civiques possibles et imaginaires selon la religion vraie, non pas celle de certains. “Je crains Dieu, Seigneur des Univers” implique le sens de justice et d’injustice, de Paradis et d’enfer, du remords et du repentir, de l’agression et de la non agression, tous les concepts profonds et absolus qui ont mûri alors dans leur langue. Cela a nécessité naturellement des millions et des millions d’années de vie qui se sont vraisemblablement écoulées pour enfin aboutir à cette situation de la langue émise par la voix de cette créature venue sur terre”.

Les détracteurs peuvent-ils donc s’opposer à ce verset coranique qui dit ceci : “Quand je l’aurai rendu complet, lui aurai insufflé de mon Esprit, tombez devant lui prosternés”. L’adverbe “quand” exprime ici le futur, le temps qui va venir. Il pourrait également indiquer un seul et même moment instantané et accompli puis là s’arrête son rôle temporel. Il pourrait également signifier le futur qui n’a pas de fin. Dieu dit “Quant on leur dit : – Inclinez-vous, ils ne le font point” Dès l’instant où il leur est dit : “Inclinez-vous” et qu’il ne s’inclinent pas, la fonction de cet adverbe s’arrête net. Mais lorsque Dieu dit : “Quand enfin la terre a repris sont éclat, sa parure, et que ses habitants présument exercer sur elle un pouvoir, Notre décret survient, de nuit ou de jour, et Nous la transformons en chaumes, comme si la veille elle n’avait pas foisonné”. Ici, l’adverbe “quand” exprime un temps continu jusqu’à la fin des temps.

Voyez par exemple l’utilisation coranique de l’adverbe “puis”

“Nous vous avons créés puis nous vous avons façonnés”. Il s’agit là d’un temps qui ne se compte pas en minutes, mais en larges périodes, Dieu dit :

“Qui (Dieu) si bellement fit toute chose par Lui créée. Il instaura la création de l’homme à partir d’une argile “puis” fit sa progéniture de l’essence d’un humble liquide, et “puis”, l’équilibra, lui insuffla de son souf, …” Ici l’adverbe “puis” exprime la notion d’une durée très longue. Il ne faudrait pas à ce propos considérer cependant le temps passé comme étant très long, il ressemblerai plutôt à un clin d’œil.

Cela signifie que lorsque le temps était jeune encore, l’âge d’un million d’années par exemple, l’homme a balbutié quelques mots au cours des âges anciens de la création. Il n’était pas compté en jours, en nuits ou en années, mais signifiait une très importante durée qu’illustre éloquemment ce verset :

 

“Seulement un jour de ton Seigneur vaut mille ans de vos computs”. En somme, en disant que Adam est venu au monde depuis par exemple 15 ou 20.000 ans, cela voudrait dire tout simplement qu’il est née il y a seulement 20 jours dans les computs divins. En disant un million d’années, ce serait seulement 1000 journées du temps de notre Seigneur.

Le Royaume divin est grandiose, le temps de Dieu n’a pas de limite humaine, mais il passe pour nous dans une sorte d’inconscience et ne se compte pas en minutes ou en secondes, en jours ou en mois. Bien au contraire, Dieu dit :

 

“Ce sera, le jour où ils la (l’Heure) verront, comme s’ils n’avaient ajourné (au tombeau) qu’un soir ou son matin”.

 

Le temps géologique passé compte comme un instant alors que ce sont des millions d’années qui se sont déjà écoulées. Dieu dit dans le chapitre des Croyants :

 

“Il (Dieu) dit : – Combien de temps êtes-vous demeurés sur la terre, en nombre d’années ? – Nous y sommes demeurés, dirent-ils, un jour ou seulement une fraction d’un jour.” alors que peut-être, ils y sont demeurés des millions d’années. Dieu leur dit : “Si vous y êtes restés si peu, oh ! si vous saviez… !”.

 

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(Les Croyants, XXIII, 113-114)

 

Le Coran, vu sous cet angle, qui pourrait le renier ? La matière coranique brute accepte ce commerce avec le texte coranique et permet la version qui parle d’Adam comme étant le commencement de la Création. Puis le discours s’est contenté par la suite de parler du genre humain, comme il l’a fait pour l’époque adamique lorsqu’il a chassé Adam du paradis et l’a descendu sur terre, il l’a également fait en ce qui concerne l’époque de Noé et de son peuple qu’il a noyé dans les eaux du déluge. Le paradis certes est une créature terrestre.

En admettant cela, nous admettrons la réalité terrestre de la créature humaine, de celle d’Adam et de nous tous jusqu’au jour de la résurrection. Nous sommes tous d’argile. Si nous sommes d’accord sur cela, le théâtre de la vie est donc la terre où nous vivons, selon le texte coranique lui-même :

 

“D’elle Nous vous avons créés, à elle Nous vous ferons revenir et d’elle une seconde fois Nous vous ferons ressortir”.

 

Si nous sommes d’accord sur l’unité de la créature adamique humaine, cela signifierait que tous ceux qui ont prétendu que l’homme vient de l’évolution de certaines autres créatures tombent certes dans l’erreur et l’égarement. Citons à leur tête Charles Darwin qui a dit que l’homme est un produit évolutif des singes supérieurs, ce qui constitue un chaînon dans la chaîne de l’évolution des espèces.

Il imagine l’existence avant l’homme d’un singe supérieur qui a évolué pour devenir un être humain. Ce propos est tout simplement dénué de tout sens. Ce n’est en réalité qu’un simple rejet de la religion qui décrète que l’homme est une créature purement humaine dès le départ. Les autres créatures sont également créées indépendamment les unes des autres, et rien ne mêle ces espèces les unes aux autres. Rien de cela ne saurait se produire comme cela est confirmé dans le verset de la prosternation des Anges devant Adam, devenu le maître de la terre.

 

“… Nous sommes généreux envers les fils d’Adam, Nous les transportons sur la terre et sur la mer, Nous leur attribuons bien des choses bonnes et les privilégions sur beaucoup d’autres de Nos créatures”.

 

(Le Voyage Nocturne, XVII, 70)

 

Tout cela en récompense pour la responsabilité devant être assurée par l’homme. Dieu a-t-il destiné le bonheur à tous ces fils d’Adam pour qu’ils jouissent de Sa sollicitude le jour de la résurrection ou seulement à quelques uns comme l’affirme ce verset :

 

“Seulement la plupart des hommes, même si tu t’y évertues, ne seraient pas croyants”.

 

(Joseph, XII, 103)

 

Ceux-ci, Dieu les a destinés au malheur. C’est là la volonté du Très Haut qui gouverne et qui sait.

Quant à nous, nous disons ceci :

 

“A Ta Transcendance ne plaise ; nous n’en savons que ce Tu nous as appris, Il n’est que Toi de Connaissant, de Sage”.

 

(Al-Baqara, II, 32)

 

Je sais que les propos que je tiens ici vont soulever un tollé de réactions et de nombreuses oppositions. Je sais également que nos cerveaux recèlent de nombreuses séquelles qui s’opposent à l’orientation que je donne ici à propos de la création, mais le texte et la logique coranique autorisent cette exégèse, ou si l’on veut cette interprétation qui empêche que le Coran soit porteur de mythes et de légendes comme le prétendent aujourd’hui de nombreux faux savants.

Dieu dit :

 

“Ils veulent éteindre la lumière de Dieu en se servant du souffle de leurs bouches. Dieu refuse de faire autre chose que de rendre complète Sa lumière, même si les incrédules détestent cela.”.

 

(Le Repentir, IX, 32)

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