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Un nouveau sondage sans appel pour l’islam paraît à la veille de l’Aïd-el-Kébir

Il eût été étonnant que ce premier jour de l’Aïd-el-Kébir fût célébré sans aucun sondage à l’horizon pour assombrir son éclaircie festive, sans les sempiternels panels invérifiables et leur long cortège de représentations négatives pour ternir  toujours un peu plus l’image de l’islam de France, et sans les  pourcentages de mauvais augure pour noircir le tableau sans répit.

Champion des mauvaises études d’opinion, l’islam est un précieux filon qui fait vendre, et il eût été ahurissant que le Figaro s’abstînt de faire ses choux gras d'une nouvelle enquête accablante pour les Français musulmans, à la veille de leur plus grande fête qui n’a pas été épargnée par les campagnes de calomnies et les plus sombres fantasmes.

On aurait dû se pincer pour y croire si tel n’avait pas été le cas ! Mais nul besoin d’arriver à cette extrémité-là, puisque c’est sans surprise que l’on apprend que le blason de l’islam est de nouveau écorné par une enquête réalisée par l’Ifop pour le Figaro, affirmant que 43% des sondés le considèrent comme « une menace », 60% estimant qu’il a désormais « trop d’importance » dans l’Hexagone.

L’islam envahissant, effrayant, séditieux, tous les ingrédients du scénario catastrophe sont réunis pour projeter dans les esprits impressionnables et sous pression l’image subliminale de l’épouvantail de la République, dont l'élite raffole.

Il y a plus de 20 ans, en 1989, 33% des Français se disaient favorables à la construction de mosquées. Ils ne sont plus que 18 %, selon Le Figaro, qui note une hostilité croissante à l’égard du port du voile dans la rue, de 31% à 63%.

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Les causes de ce rejet nous sont resservies tel un plat réchauffé, le refus des musulmans de « s’intégrer à la société française » caracolant en tête pour 68% des sondés, suivi de l’insupportable visibilité des musulmans pour 60% des personnes interrogées, contre 55% en 2010, avec en prime 45% des sondés qui s’opposent à l’élection d’un maire musulman dans leur commune, contre 33% dans une précédente enquête.

Oui, il eût été stupéfiant que la frénésie sondagière observât une trêve, en signe du plus élémentaire respect dû à la deuxième religion de France et à ses fidèles, alors que le Ramadan a été comme jamais entaché par un dénigrement odieux, mettant à l’index de  jeunes animateurs de colonies de vacances,  ravivé récemment par un « pain au chocolat » empoisonné d’un carriériste nommé Copé, indigne de son mandat.

Pourtant, il aurait été si salutaire que cette fin d’automne n’ait pas la couleur du printemps, ni la tonalité de l’été, et encore moins la nature explosive de la rentrée, entre deux polémiques passionnelles exacerbées par une intelligentsia qui se repaît d’un excès de caricatures obscène sur le Prophète, au nom de la liberté de diffamer l’islam pour son bien !

Mais c’était sans compter l’obsession de prendre le pouls de l'opinion sur ces musulmans qui sont si rentables, et de jouer avec les peurs avec une inconséquence qui, elle, fait froid dans le dos.

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