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Un médecin saoudien, dont la mère et les frères ont contracté le virus, ne se pardonne pas leur infection. Il s’est épanché sur Twitter

Dr. Omar Hafiz and his mother in the hospital. Photo courtesy of Twitter (@omarrhafiz)

Rongé par un sentiment de culpabilité qui l’écrasait, au point de devoir se libérer de ce poids sur sa conscience sur Twitter, le jeune médecin saoudien Omar Hafiz a payé un lourd tribut personnel à son âpre combat mené contre le Coronavirus.
Se reprochant durement d’avoir été à l’origine de la contamination de sa mère et de ses frères, en dépit de l’extrême vigilance dont il a toujours fait preuve en rentrant chez lui, l’accablement de ce héros en blouse blanche a suscité une immense émotion en Arabie saoudite. Personne, à part lui-même, ne lui a fait grief du malheur qui frappe sa famille, son acte de contrition le hissant au contraire sur le plus haut des piédestaux.
« Je n’ai jamais imaginé que je ferais un jour du mal à ma mère et à mes frères, et que nous nous retrouverions tous à l’hôpital à cause de moi ! », a-t-il écrit miné par le remords, depuis sa chambre d’hôpital. Et de poursuivre : « Je me sens coupable d’avoir transmis le virus à ma mère et mes frères. Ô Seigneur, je n’ai quitté la maison que pour servir et aider les gens, Puisses-tu nous accorder Ta Miséricorde et nous guérir complètement ».
Même s’il ne parvient toujours pas à se pardonner à lui-même une faute dont personne ne le blâme, et surtout pas sa mère qui l’aime inconditionnellement et s’en remet à Dieu, Omar Hafiz a toutefois puisé une source précieuse de réconfort dans les plus de 4 000 messages élogieux qu’il a reçus en retour, tous empreints d’une infinie gratitude.

 Le ministre saoudien de la Santé, le Dr Tawfiq Al-Rabiah

Sa profonde affliction n’a pas laissé indifférente la monarchie saoudienne. Elle a même particulièrement touché le ministre de la Santé, le Dr Tawfiq Al-Rabiah, qui lui a immédiatement témoigné tout son soutien, ainsi qu’à ses proches, en saluant l’extraordinaire dévouement du corps médical dont il est indéniablement l’un des membres les plus dignes d’estime qui soient. « Je vous souhaite un prompt rétablissement, ainsi qu’à votre famille. Sachez que la société tout entière vous apprécie et loue votre véritable sacerdoce, en ces heures si éprouvantes, ainsi que celui de l’ensemble des soignants qui, comme vous, consentent à tant de sacrifices pour sauver des vies ».
Il faudra certainement du temps au jeune Dr Hafiz pour se montrer plus indulgent envers lui-même. Toujours est-il que, rassuré sur l’état de santé de sa chère maman qui va en s’améliorant et par la teneur des commentaires de ses concitoyens, il a choisi de partager récemment deux belles photos où le poids de la culpabilité semble s’être quelque peu allégé.
La première, ci-dessus, se veut résolument optimiste, et le montre aux côtés de sa maman, avec le pouce levé. La deuxième, ci-dessous, est un hommage touchant rendu à celle qui l’a enfanté et lui a transmis de nobles valeurs, capturant l’instant où, derrière les murs du complexe hospitalier de Djeddah, elle s’est plongée dans la lecture du Saint Coran en ce mois béni de sa révélation.

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