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Un fonctionnaire de Floride menacé de sanctions pour sa prose islamophobe sur Facebook

Il ne fera pas amende honorable, d’autant plus qu’à ses yeux la liberté d’expression est le paravent idéal pour déverser sa haine de l’islam, John Jameson, un représentant officiel de la ville de Palm Beach, a commémoré le 11-septembre à la manière du pasteur incendiaire Terry Jones : sa diatribe inflammable, véritable pendant de l’autodafé du Coran perpétré par Jones, a embrasé sa page Facebook.

"Ne jamais oublier. Il n'y a rien de comparable à l'Islam radical. Tout Islam est radical. Il peut y avoir des musulmans qui ne pratiquent pas leur religion, tout comme les autres. Le Coran est un livre qui prêche la haine".Trempée dans le vitriol, la plume électronique de John Jameson n’a pas fait dans la nuance pour le 12ème anniversaire des attentats qui ont frappé l’Amérique en plein cœur. Sa prose vénéneuse et irresponsable s'est affichée sur le Net au moment même où la traditionnelle cérémonie du souvenir égrenait les noms des 2.973 victimes à Ground Zero, dans un contexte alourdi par les tensions autour de la Syrie

"C'était juste mon opinion en ce jour de grande émotion sur cet événement particulier et sur la religion musulmane", a-t-il rétorqué, campant sur ses positions. "Ce ne sont pas des chrétiens fondamentalistes qui étaient à bord des avions, ce jour-là. Est-ce que des chrétiens ont commis des atrocités? Bien sûr, mais il s’avère que ce sont les musulmans qui ont attaqué notre ambassade en Libye, qui tuent nos soldats et mettent le monde à feu et à sang".

A la tête du comté de Floride, Bob Weisman s’est dit choqué par les propos outranciers proférés par John Jameson, préjudiciables à l’ensemble de la collectivité, et a indiqué qu’il envisageait sérieusement de prendre des mesures disciplinaires à son encontre. "Non, je ne pense pas que je doive présenter des excuses publiques, je n'ai rien dit d’offensant", persiste et signe celui qui est dans le collimateur des élus locaux, adepte, comme tant d’autres Cassandre de part et d’autre de l’Atlantique, de la liberté de tout dire sur l’islam et surtout le pire.

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Loin de se laisser impressionner par l'aplomb de ce fonctionnaire en croisade, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a exigé que lui soient remis tous les e-mails envoyés vers ou depuis  l’adresse électronique de ce dernier au cours des trois derniers jours, ainsi que tous ceux envoyés ou reçus au cours des 60 derniers jours, dans lesquels il critiquait les organisations musulmanes américaines, la communauté musulmane, l'islam, et les centres islamiques. 

Le CAIR veut également avoir connaissance de tous les messages diffusés par John Jamason à partir des ordinateurs de la municipalité de Palm Beach au cours des 30 derniers jours, y compris des commentaires des médias sociaux. Passée au crible des représentants de la très influente organisation musulmane, la conception de la liberté d’expression de John Jameson pourrait bien se réduire comme peau de chagrin et tomber sous le coup de la loi pour incitation à la haine.

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