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Un étudiant américain condamné à 10 ans de prison pour une agression islamophobe

10 ans derrière les barreaux, telle est la peine que devra purger un étudiant américain, âgé de 24 ans, pour son envie de meurtre irrépressible à la vue d’un musulman, chauffeur de taxi de son état.

Son coup de folie, motivé par une islamophobie qui a été décuplée à l’approche de la commémoration du 10ème anniversaire des attentats du 11-septembre, s’est passé à New York, en 2010, et a pris pour cible Ahmed Sharif, originaire du Bangladesh qui, bien que pris en traître par la violence de l’attaque à l’arme blanche, a réussi à se défendre, réchappant à une mort certaine.

Quelques jours après l’agression, Ahmed Sharif, arborant une importante cicatrice au bras droit et d'autres, plus discrètes, au visage, au cou et à la main, surmontait son traumatisme pour relater les faits devant la presse, entouré d'une soixantaine de chauffeurs de sa corporation professionnelle et de représentants d'associations de défense des musulmans.

C'est ainsi que l'on appris qu'après avoir interrogé Ahmed Sharif sur son islamité, comme pour vérifier qu'il n'y avait pas erreur sur la personne, Michael Enright, un jeune étudiant en arts visuels, qui revenait à l’époque d’un séjour de cinq semaines en Afghanistan, où il avait intégré un peloton militaire américain dans le cadre d’un projet de documentaire, avait frappé sa victime de plusieurs coups de couteau, à travers la lucarne percée dans la cloison qui sépare les passagers du chauffeur dans les taxis New-yorkais.

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Plus étonnant encore, on a découvert que Michael Enright fut bénévole par le passé dans un groupe prônant le dialogue interreligieux, qui s'est particulièrement distingué en défendant le projet de mosquée à proximité de Ground Zero, quand il était de bon ton de le fustiger.

Trois ans plus tard, devant ses juges, Michael Enright, qui s’est glorifié d’être « un patriote », a plaidé coupable, reconnaissant les faits sans faire de difficulté, avec une fierté à peine voilée: "J'ai utilisé un couteau. Je lui ai coupé la gorge" a-t-il déclaré avec une froideur glaciale, tout comme l’a été son agression perpétrée de sang-froid. Un acte criminel odieux que le procureur James Zelata a considéré comme « prémédité et vicieux », ce dernier ayant requis une peine de 18 années d’emprisonnement.

"Après avoir insulté les principes de l'Islam et s’être moqué des restrictions imposées par le Ramadan, Michael Enright s’est jeté sur sa victime dans le taxi, et lui a tranché le cou", a précisé James Zaleta. Finalement, le juge a mis hors d’état de nuire cet assassin de musulmans en puissance pour une décennie, estimant que "sa tentative d’assassinat et son agression raciste étaient certes graves, mais que l’accusé n’avait pas d’antécédents judiciaires". En guise de clap de fin donné à cette agression islamophobe commise par un étudiant en cinéma, le procureur Cyrus Vance Jr a écrit dans un communiqué :  "Il n'y a pas de place pour le sectarisme à New York". 

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