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Un documentaire australien réhabilite l’islam auprès de la jeunesse

Sous les latitudes australiennes ensoleillées, l’islamophobie n’est pas moins pénible qu’ailleurs, et plus elle est galopante, plus les initiatives qui en appellent à l’intelligence pour la freiner dans sa course folle voient le jour.

Le savoir contre l’ignorance, tel est le défi lancé par l’Université de l’Australie du Sud à l’inculture savamment entretenue, signe d’une époque où la haine de l’islam se propage d’autant plus facilement que le niveau de culture générale s’enfonce dans un néant abyssal, et ce d’un continent à l’autre.

Quelle meilleure arme qu’un court-métrage pédagogique mettant en lumière le vrai visage de l’islam, explorant les problèmes identitaires des jeunes musulmans australiens, ainsi que les stéréotypes que leur renvoie une société qui ne les connaît pas mais croit tout savoir d’eux, pour exorciser certains vieux démons qui, en Australie comme ailleurs, menacent d’atomiser le vivre ensemble ?

D’une durée de vingt minutes, ce documentaire de sensibilisation, destiné aux élèves musulmans et non-musulmans du secondaire à l’échelle nationale, se veut plus efficace que tous les longs discours, cherchant à ouvrir les yeux de la jeune génération sur une réalité très éloignée de la propagande politico-médiatique, sur la fragile passerelle de l’entre-connaissance et du respect mutuel.

C’est en tout cas le vœu le plus cher du professeur AbdouMaliq Simone, directeur du Centre international pour la compréhension entre musulmans et non-musulmans, qui a confié sur ABC : "ce film est riche de sens à plus d’un titre, car non seulement il prodigue aux jeunes musulmans des notions essentielles sur leur religion et favorise un processus d’identification à travers des témoignages de jeunes du même âge qui évoquent leur quotidien, mais aussi révèle aux collégiens et lycéens non-musulmans un islam qui, la plupart du temps, est méconnu ou dénigré."

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Salué, sans une fausse note, par l’ensemble des directeurs des établissements scolaires de la région qui le jugent très " instructif et pratique", parmi lesquels Pam Ronan, le directeur de l’école chrétienne d’Adélaïde, ne tarit pas d’éloges sur ses vertus éducatives, ce film fait aussi l’unanimité au sein de la jeunesse musulmane qui apprécie ce coup de projecteur très réaliste et salutaire sur son vécu et ses sentiments.

"Les études de cas de ce documentaire sont remarquables d’authenticité", s’enthousiasme le principal Pam Ronan, tandis que Yasser Morsi, un adolescent de 17 ans qui a eu le privilège d’apparaître dans le film, avec quatre autres jeunes coreligionnaires, a commenté : "Quand il y a une guerre à l'étranger, ou quand un kamikaze frappe quelque part dans le monde, et que l’on sait que vous êtes musulman ou arabe, vous êtes alors systématiquement tenu pour responsable par la société dans laquelle vous vivez, et même si la distance nous sépare du lieu du drame, et si nous n’avons aucun lien avec ses auteurs et le drame en question."

Après ce constat qui ne peut que résonner chez les musulmans vivant en Occident, sommés de s’indigner ou de se justifier d'actes blâmables dont ils ne sont en rien responsables, sans pour autant en être totalement disculpés, le jeune homme a conclu en souhaitant que le film atteigne son but suprême : "Ce film veut briser l’image négative qui colle à la peau des musulmans et expliquer ce que l’on ressent quand on est constamment suspecté et pointé du doigt. J’espère qu’il y parviendra."

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