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Un député égyptien appelle à imposer aux étudiantes un test de virginité avant d’entrer à l’Université

Pour être archaïque, la dernière fulgurance du député égyptien Elhamy Agina, ce membre de la commission des droits de l’homme littéralement obsédé par la sexualité féminine, s’est carrément enfoncée dans les ténèbres du Moyen Âge, suscitant un tollé parmi les élites de son pays qui ont hésité entre rire et larmes…

Cet élu du nord de l’Egypte, dont le sens des priorités laisse pantois, n’a en effet rien trouvé de plus pressant et éclairé à proposer que de contraindre les étudiantes à subir des tests de virginité avant de franchir le seuil des universités. La preuve de leur pureté l’emportant, à ses yeux, sur leurs capacités intellectuelles à s’illustrer dans les temples du savoir… Un paradoxe jugé affligeant à pleurer, et unanimement décrié sur les réseaux sociaux pour son bond en arrière des plus alarmants.

Brocardé et fustigé à la fois pour avoir exhorté le ministre de l’Enseignement supérieur à ne délivrer leurs visas d’entrée à l’université qu’aux jeunes filles méritant véritablement le titre de « demoiselle », examens médicaux à l’appui, le parlementaire dans la tourmente esquisse à présent un rétropédalage qui n’est pas de nature à redorer son blason, notamment aux yeux de différentes féministes égyptiennes qui ont porté plainte contre « ses propos criminels », exigeant sa révocation du Parlement toutes affaires cessantes.

« Il jette le discrédit sur l’ensemble de la société », se sont-elles insurgées, appelant la dictature en place à se désolidariser de sa position rétrograde, tandis que l’activiste américano-égyptienne, Mona Eltahawy, s’indignait au même moment de son « obsession pathologique du vagin des femmes », la journaliste Jacky Habib persiflant pour sa part : « Que diriez-vous si nous faisions passer des tests de QI obligatoires à tous les politiciens qui partagent les vues de Elhamy Agina ? ».

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Accueillie sous une volée de bois vert, non dénuée d’ironie mordante, ce qui n’était qu’une simple « suggestion », selon le député égyptien contraint à la nuance sous l’opprobre général, ne sort pas néanmoins du néant de sa pensée. Elle visait à endiguer un phénomène qui inquiète en Egypte : l’explosion des mariages secrets, plus connus sous l’appellation de « mariages urfi », dont les causes principales sont à chercher du côté du chômage des jeunes à la hausse et, son corollaire, leur manque de moyens pour s'acquitter des milliers d’euros nécessaires à la célébration d’un mariage traditionnel.

Alors que Elhamy Agina déploie toute son énergie pour relativiser ses dires, insistant sur la différence sémantique entre les deux vocables « une demande et une suggestion », il est rattrapé par ses précédentes propositions du même tonneau, dont celle émise le mois dernier, le plus sérieusement du monde, sonnait comme une exigence glaçante : il désirait ardemment que les femmes égyptiennes subissent « des mutilations afin de réduire leurs désirs sexuels », car, ajoutait-il en aggravant son cas, les hommes égyptiens sont « sexuellement faibles ». N’en jetez plus, la coupe est pleine !!

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