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Un Centre islamique du Texas ravagé par un incendie criminel deux jours après le drame de Chapel Hill

En proie aux flammes criminelles, un Centre islamique du Texas a été réduit en cendres deux jours après le triple homicide atroce de Deah Barakat, de son épouse, Yusor Abu-Salha, et de la sœur de celle-ci, Razan Abu-Salha – ces trois jeunes américains de confession musulmane assassinés par leur voisin Craig Stephen Hicks, un monstre de sang froid mû par la fureur islamophobe -, laissant la communauté musulmane de Houston pétrifiée vendredi dernier, devant les ruines encore fumantes causées par la haine incendiaire.

Alors que le meurtre effroyable de Chapel Hill hantait les esprits fortement commotionnés, un irrépressible frisson de peur traversant l’ensemble de la communauté musulmane américaine, l’annonce de ce brasier dévastateur, fort heureusement sans victime, 48 heures après un drame dont l'onde de choc a dépassé les frontières, a ravivé une anxiété à son paroxysme.

"Evidemment, nous sommes tous convaincus qu’il s’agit là d’un crime haineux", a déclaré, bouleversé, Salman Zahid, un professeur du Centre islamique parti en fumée, en indiquant que des jerricanes d’essence avaient été découverts sur les lieux du sinistre. "Nous n’allons quand même pas nous cacher. Vous savez, c’est ma deuxième maison ici, c’est là où je passe le plus clair de mon temps", a-t-il précisé en contemplant l’ampleur des dégâts.  

Diligentée avec célérité, l’enquête de police préliminaire ne laisse pas de place aux doutes : l’origine du feu est bel et bien criminelle, certains accusant même les pompiers de ne pas avoir tout mis en œuvre pour circonscrire l’incendie, en se référant notamment à un tweet terrifiant, posté par un sapeur pompier de Houston à la retraite, qui exhortait purement et simplement ses collègues à "laisser brûler le bâtiment et à bloquer la bouche d’incendie", au risque de se rendre coupables de non-assistance à personne en danger.

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"Maintenant l'enquête est en cours, nous voulons nous assurer que le ou les auteurs de ce crime odieux seront rapidement mis hors d’état de nuire, sans sombrer dans la stigmatisation de tel ou tel individu, ou groupuscule. Nous appelons avec force à ne pas répandre la haine, et à ne pas répondre à la violence par la violence. Nous encourageons plus que jamais les fidèles à prôner la tolérance et l’harmonie autour d’eux. Inspirons-nous tous de l’attitude exemplaire du Prophète Muhammad (saws) », a écrit, sur sa page Facebook, Ahsan Zahid, 25 ans, le fils pétri de sagesse de l'imam officiant au sein du Centre islamique, ou plutôt ce qu'il en reste….

"Nous voulons aimer tout le monde, serrons-nous les coudes pour que cela aille mieux, si Dieu le veut", a-t-il ajouté, en se remémorant toutefois, non sans effroi, les cris stridents et menaçants poussés par un inconnu devant le Centre islamique, la veille de l’incendie.

De leur côté, les représentants texans du Conseil des relations américano-islamiques (Cair) suivent l’évolution de l’enquête de très près. Ces derniers exigent notamment que les motivations de ce crime islamophobe qui aurait pu être tragique, et dont la facture salée se monte à plus de 100.000 dollars de dommages et intérêts, soient divulguées sur la place publique, sans être altérées par des mobiles poudre aux yeux, tel l'improbable litige de stationnement invoqué dans un premier temps par la police dans le massacre de Chapel Hill, avant de faire machine arrière toute…

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