Quand la République française se déshonore en soutenant sans réserve les crimes de guerre israéliens, quel honneur y aurait-il donc à être épinglé de sa plus haute distinction, par ailleurs galvaudée depuis longtemps, et ce sous tous les gouvernements ?
C’est dans cet état d’esprit qu’Abdelaziz Nouidi, un avocat et universitaire marocain de renom, doublé d’un infatigable militant des droits de l’Homme, a refusé l’insigne décoration qui en fait rêver beaucoup, ( notamment parmi ceux qui la méritent le moins…), préférant porter à la boutonnière son soutien à la Palestine plutôt que tout autre médaille entachée d’un soutien pro-israélien peu glorieux.
Par cet acte hautement symbolique, le président de l’association marocaine Adala ou "Justice" s’insurge contre les liaisons dangereuses qui rapprochent dans un asservissement alarmant la patrie des droits de l’Homme et Israël, mais aussi contre l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes et la violation flagrante d’un droit civique fondamental, tout en appelant à « poursuivre devant des juridictions internationales les responsables politiques et militaires israéliens pour crimes contre l’Humanité », conformément aux principes des droits de l’Homme, à la charte des Nations Unies, à la Convention de Genève (1952) et à la Convention de Rome (1998) qui a instauré le Tribunal pénal international.
Si la France a perdu son âme en cautionnant la énième fureur guerrière d’Israël, Abdelaziz Nouidi s’honore à rejeter une récompense souillée par une position française qui renie les valeurs et les engagements de l’Etat français sur la scène internationale.
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