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Turquie: l’imam au grand coeur qui accueille au quotidien les sans-abri

Fidèle aux valeurs musulmanes empreintes d’altruisme et de compassion, Osman Gökrem, l’imam de la mosquée Selinne Hatun, située à  Beyoğlu, un quartier populaire d’Istanbul, propose quotidiennement aux sans-toit et sans ressources de se doucher, de se nourrir, mais également de se vêtir gratuitement.

Sourd à la controverse haram/halal, ce guide spirituel turc, qui officie dans un lieu de culte datant du 17ème siècle, n’écoute que ce que lui dicte son coeur, à la lueur des enseignements coraniques.  «C’est la seule mosquée du pays où au moins 50 sans-abri ont, tous les jours, la possibilité de prendre une douche, de trouver des vêtements et de s’alimenter gracieusement », se félicite-t-il avec une émotion intacte.

En effet, depuis 17 ans, chaque jour que Dieu fait, il accueille à bras ouverts les grands exclus de la ville aux mille mosquées, ceux-là mêmes qui sont rejetés des douches publiques et des salons de coiffure, en raison de leur odeur corporelle.

Outre la chaleur humaine qu’il leur prodigue, la distribution de repas chauds, de vêtements et de chaussures, l’imam charitable et plein de ressources d’Istanbul s’attelle à une autre tâche qui lui tient à coeur.

Il coupe lui-même les cheveux des plus nécessiteux, heureux de prendre soin d’eux, mais aussi et surtout de raviver un sentiment que leur existence misérable a fini par éteindre : la précieuse estime de soi. Il a ainsi confié à l’agence Anadolu que, tous les samedis, il troque volontiers sa tenue d’imam pour celle de coiffeur, métamorphosant plus de 20 personnes.

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Mais l’action humanitaire d’Osman Gökrem ne s’arrête pas là… Elle va jusqu’à favoriser l’intégration sociale des laissés-pour-compte de la société turque, à travers l’emploi. Avec constance et détermination, l’imam au grand coeur se fait l’avocat des sans-voix, exhortant les autorités et les entreprises à faire montre d’empathie, de bienveillance et de solidarité envers eux.

Et pour mieux plaider la cause des plus vulnérables de ses concitoyens, abandonnés tristement au bord du chemin, il cite avec ferveur ces paroles coraniques : (Sourate 5, verset 32.)  :

« Et, quiconque sauve une vie humaine, a sauvé l’humanité tout entière…» 

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