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Tunisie : le Parlement rejette le gouvernement proposé par Habib Jemli

C’est un puissant coup de tonnerre qui a retenti hier, vendredi 10 janvier, dans l’enceinte du Parlement tunisien, et au-delà de ses murs, à l’annonce des résultats d’un vote décisif qui a donné lieu à des débats houleux et à d’âpres tractations.

Au terme d’une journée très mouvementée jusqu’à la dernière minute, les députés ont, en effet, majoritairement refusé d’accorder leur confiance au gouvernement proposé par Habib Jemli, le Premier ministre issu du parti Ennahda. Seuls 72 d’entre eux sur 219 l’ont approuvé, alors que la majorité requise était de 109 voix.

Conformément à ce que prévoit la Constitution en pareil cas, le président Kaïs Saïed dispose à présent d’un délai de dix jours pour engager des consultations afin de désigner un nouveau Premier ministre, susceptible d’obtenir l’adhésion de la représentation nationale. Il incombe au nouvel homme fort de Carthage de trouver « la personnalité jugée la plus apte de former un gouvernement dans un délai maximum d’un mois ».

Ce vote de désapprobation générale contre le cabinet de personnalités « indépendantes » constitué par Habib Jemli, l’éphémère chef de gouvernement de Tunisie, choisies sur « la base de la compétence, de l’intégrité et leur capacité à la concrétisation », sonne aussi comme un désaveu d’Ennahda, et plus dommageable encore, risque fort de retarder la mise en œuvre de réformes cruciales, si fébrilement attendues par l’ensemble des Tunisiens.

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Le président Saïed, sorti grand vainqueur de l’élection suprême, n’a pas d’allié naturel dans l’hémicycle. Peu après le vote, des députés assurant représenter plusieurs blocs importants, dont Qalb Tounès, ont annoncé avoir constitué un front qu’ils présenteraient au président dans l’espoir que ce dernier leur confie la tâche de constituer le prochain exécutif.

Si le prochain Premier-ministrable échouait à son tour à former un gouvernement, l’heure serait alors à la dissolution de l’Assemblée. Un scénario redouté et préjudiciable pour l’avenir du pays.

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