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Tunisie : en finir avec ces patronymes, héritage de l’esclavage (www.lepoint.fr)

Les papiers de Hamdane Dali indiquaient qu’il était descendant d’esclave, jusqu’à une décision de justice saluée comme une « victoire » pour les Tunisiens noirs.

C’est une victoire symbolique, obtenu de longue lutte, pour Hamdane Dali, 81 ans. Le tribunal de première instance de Médenine, dans le Sud tunisien, a accepté la semaine dernière que le terme atig, qui signifie affranchi – et pour le cas de ce vieil homme noir, « ancien esclave de la famille Dali » –, soit retiré de ses documents d’identité, une décision valable pour toute la famille, près de deux siècles après l’abolition, en 1846, de l’esclavage en Tunisie.

Aujourd’hui encore, dans certaines villes certaines villes du Sud, comme Médenine ou Djerba, des habitants noirs descendants d’esclaves portent encore sur leurs papiers d’identité la mention atig (« affranchi par ») ou chouchane (« esclave ») accolée à leur prénom.

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Vivre avec les séquelles de l’esclavage

Karim Dali, le fils de Hamdane, âgé de 39 ans, s’est battu aux côtés de son père ces dernières années. « Pour la première fois, je me sens un citoyen libre et qui a les mêmes droits que les autres ! » s’est réjoui ce jeune diplômé d’anglais qui habite Djerba, où il a travaillé dans l’hôtellerie. « Vraiment, c’est une victoire contre le racisme et la discrimination en Tunisie ! » Déjà, en 2017, Karim avait présenté une demande au ministère de la Justice réclamant à travers un avocat qu’on lui retire ce surnom humiliant, mais celle-ci avait été rejetée. « Désolé, on ne peut rien faire pour le moment, avait répondu le ministère » à l’époque, a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse.

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