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Triste anniversaire de la loi du 15 mars 2004

COMMUNIQUE DU 13 MARS 2007

Les pouvoirs publics s’apprêtent à fêter le troisième anniversaire de la loi du 15 mars 2004 “encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics”, dite loi contre le foulard islamique, en se félicitant de sa “réussite exemplaire”.

Pour notre part, nos pensées vont aux centaines, voire aux milliers de victimes que cette loi a déjà faites. Nous tenons ici à leur témoigner notre sympathie et notre soutien face à leurs souffrances.

Les plus nombreuses sont ces jeunes élèves forcées quotidiennement par cette loi de s’humilier en renonçant à une tenue vestimentaire conforme à la religion qu’elles ont choisi pour bénéficier de l’enseignement de l’éducation nationale. On ne construit pas l’avenir en humiliant de jeunes croyants et croyantes.

Il y a également ceux et celles, moins nombreux, qui ont préféré renoncer au bénéfice de l’éducation nationale pour ne pas renoncer à leurs convictions. Ils ont alors suivi un long calvaire parsemé de renvois, de mises en quarantaine puis d’embûches juridiques. Nous continuons quotidiennement à les soutenir et à leur fournir conseils et assistance tout en gardant la conviction qu’un jour, une juridiction supérieure de défense des droits de l’homme leur donnera raison.

Il y a enfin celles qui, impossible à recenser, ont été illégalement déscolarisées sans que l’administration ne cherche à s’émouvoir de leurs cas.

Depuis le début, le Comité 15 mars et Libertés fournit aide et assistance, notamment par l’intermédiaire de son numéro de téléphone gratuit à partir d’un poste fixe, le 0800 15 03 04.

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Force est de constater que la loi du 15 mars 2004 a été le premier texte qui a renversé la conception traditionnelle de la laïcité qui prévalait avant son adoption. Il s’agissait d’une laïcité basée sur les valeurs positives des droits de l’homme, protégeant toutes les religions et toutes les croyances pourvu que les pratiques religieuses ne soient pas contraires à l’ordre public.

La laïcité d’après la loi du 15 mars 2004 est au contraire une laïcité d’interdiction basée sur des contraintes et des restrictions injustifiées des libertés religieuses.

Nous poursuivons en ces temps difficiles la défense d’une laïcité positive, ouverte, protégeant la liberté de conscience et de religion. Il nous semble impératif que des voix continuent de s’élever pour les valeurs positives des droits de l’homme, contre les censeurs et les partisans des restrictions des libertés.

C’est pourquoi notre comité s’intitule “Comité 15 mars et Libertés”.

Nous envisageons de marquer ce triste anniversaire par des actions de protestations citoyennes.

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