Pendant huit longues années d’études en immersion dans une culture qui le fascinait, il s’était imprégné du dialecte Maori (Te Reo Maori) avec une passion intacte, Shakeel Ahmed Monir, 85 ans, ce professeur émérite de religion islamique né à Monghyr, dans la province de Bihar, en Inde, qui a marqué de son empreinte la première traduction du Saint Coran dans une des langues officielles de Nouvelle-Zélande, a rendu son dernier soupir, le 1er août.
La plume de cet inlassable promoteur de la foi islamique, prêchant la bonne parole dans un vaste monde qu’il aura sillonné au cours d’une existence bien remplie, a cessé de courir sur le papier, après avoir été alerte et bien inspirée pendant les deux décennies requises pour parachever l’œuvre de sa vie : traduire le Noble Coran dans la langue parlée dans le triangle polynésien, commune à Hawaï au nord, l’île de Pâques à l’est, et à la Nouvelle-Zélande au sud-ouest, où il avait élu domicile.
C’est à la fin des années 80 que Shakeel Ahmed Monir, reclus dans son bureau d’Auckland, s’est attaqué, avec l’humilité qui le caractérisait, à ce grand chantier linguistique entièrement financé par ses soins. Son intérêt accru pour un dialecte possédant pas moins d’une trentaine de variantes, selon les archipels, n’avait d’égal que son attachement à la culture maorie, dont il connaissait parfaitement les us et coutumes.
Sa persévérance remarquable pour maîtriser les idiomes et percer tous les secrets de la langue de la famille austronésienne, avec un émerveillement sans cesse renouvelé, a forcé le respect du roi Tuheitia Paki en personne, ainsi que de nombreux autres Maoris appartenant au clan des anciens, et lui a valu l’amitié indéfectible de toute une population.
Shakeel Ahmed Monir s’est éteint à Karachi, au Pakistan, où il a passé les dernières années de sa vie, entouré des siens.
A voir ou à revoir, la vidéo courte d’OummaTV rendant hommage à cette figure de l’islam et à l’oeuvre de toute une vie.
Le Coran traduit en langue maorie
Le Coran traduit en langue maorie
Publié par Oumma.com sur jeudi 2 février 2017
J’accorde toujours le bénéfice du doute avant de vous accuser d’avoir censurer mon commentaire. Je précise à nouveau que Al Marhoum est un Ahmadi et la photo a été prise dans la Mosquée Baït Al Foutouh UK
Allahoma irhamho birahmatika el waaaasi3a
C’est une grande perte.
Puisse Dieu Veiller sur son âme
C’est une belle oeuvre qu’il laisse derrière lui, qu’Allah la fasse prospérer et que de nombreux maoris deviennent musulmans grace à la lecture de sa traduction.