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Témoignage de la petite soeur de Hasna Aït Boulahcen: “Elle “était naïve et victime de son cousin”

Le Parisien a recueilli le témoignage de la sœur d'Hasna Aït Boulahcen, cousine également d' Abdelhamid Abaaoud planificateur présumé des attentats du 13 novembre. « Ma sœur avait un fort caractère. Elle était assez rebelle, dévoile Djamila, regard noir intense. Lorsqu'Hasna a eu 8 ans, nous avons été séparées, avant d'être placées en famille d'accueil, pendant quatre ans. Cette décision a été prise parce que notre mère nous maltraitait. Nous étions très proches, Hasna et moi. C'était ma grande sœur, elle me protégeait. Elle était très sportive, faisait de l'équitation, du vélo et adorait aller à la piscine. C'était une fille joyeuse, très gentille et tournée vers les autres. Elle faisait rire tout le monde. D'ailleurs, on l'avait surnommé la Vache qui Rit car elle faisait bien rigoler son monde et elle adorait le fromage ! » explique Djamila (dont le prénom a été modifié) au Parisien.

Elle raconte commemt sa soeur est passée d'une pratique de la prière au port du niqab "Sur la religion, elle ne tenait pas de propos extrêmes. Elle me disait qu'elle faisait ses cinq prières. Elle se rendait beaucoup à la mosquée d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)". 

"Quelque temps plus tard, j'ai vu des photos d'elle en niqab sur sa page Facebook. On ne voyait plus que ses yeux. Je ne l'avais jamais connue comme ça. Elle n'avait pas conscience de la gravité de son comportement. Là, j'ai commencé à prendre mes distances (…) Je me dis qu'à travers la religion, Hasna avait trouvé une façon d'exister. Elle voulait se donner une identité, une image."

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Au sujet d' Abdelhamid Abaaoud, qu'elle l'a rencontré une fois lorsqu'il avait 11 ans, elle le décrit comme "froid, voire glacial" .  Sa sœur Hasna "voulait savoir comment il avait pu rejoindre l'Etat islamique". "Elle m'a ensuite dit qu'ils avaient parlé ensemble sur Facebook. Elle voulait se marier avec lui. Il lui a répondu qu'il ne cherchait pas à se marier, qu'il n'avait pas la tête à ça et qu'il avait déjà une femme en Syrie avec laquelle il avait eu un enfant", explique encore la sœur d'Hasna. "Ce type était un monstre, capable de tout. Ce qu'il a fait est atroce".

"Pour moi, Hasna a été victime de notre cousin. Elle a été contrainte de lui trouver cet appartement à Saint-Denis. Aujourd'hui, les gens ne savent pas qui elle était réellement. Hasna était trop gentille, trop naïve, trop influençable", souligne la jeune femme qui conclut : "Ça m'a fait mal d'entendre que ma sœur était la première femme kamikaze en France… Je n'y ai jamais cru."
 

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