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Tayyibah Taylor, une pionnière de l’islam Outre-Atlantique, n’est plus

Les milliers de lectrices de ce qui fut l’œuvre de sa vie et sa plus grande fierté, le magazine Azizah, fait par et pour les femmes musulmanes américaines d’aujourd’hui, la pleurent, Tayyibah Taylor, une pionnière de l’islam au féminin, connue et reconnue Outre-Atlantique, bien au-delà de sa communauté de foi, a rendu son dernier soupir, vaincue par la maladie, laissant un immense vide derrière elle.

L’activisme médiatique en faveur de l’islam et de la cause de la femme a perdu l’une de ses personnalités les plus marquantes et attachantes, ainsi qu’une grande voix qui n’a cessé de s’élever au-dessus de tous les préjugés pernicieux, qu’ils émanent de l’extérieur ou de l’intérieur de la galaxie musulmane, pour défendre sa vision de la femme musulmane contemporaine, tout à la fois autonome et attachée à ses valeurs intrinsèques, aspirant à un double épanouissement : professionnel et personnel. Rien n’étant incompatible pour Tayyibah Taylor, dont la réussite se mesure à l’aune de sa brillante trajectoire, emplie de spiritualité, qui a valeur d’exemple pour toutes les femmes, de toutes origines et confessions.

"C’est avec une infinie tristesse que nous vous annonçons  le décès de Tayyibah Taylor. Elle nous lègue en héritage une publication qui est un véritable catalyseur  de l’autonomisation des femmes musulmanes. La pureté de ses intentions et sa foi inébranlable en Allah constituent les valeurs essentielles de la grande famille Azizah. Azizah Magazine prie pour son âme, le pardon de ses péchés et de ses faiblesses, et son entrée au paradis", pouvait-on lire dans le communiqué officiel, en date du 4 septembre, signé des éditeurs de la véritable institution qu’est devenue Azizah au fil du temps.

Infatigable militante d’un féminisme musulman en pleine éclosion, luttant contre les stéréotypes sclérosants d’où qu’ils viennent, mais aussi globe-trotter de la paix et du dialogue interreligieux, parcourant le monde avec une curiosité insatiable et un émerveillement sans cesse renouvelé, Tayyibah Taylor, rédactrice en chef d’Azizah et conférencière de renom, était sur tous les fronts, montant à toutes les tribunes avec la même puissante force de conviction, jusqu’à être désignée comme l’une des 500 personnalités musulmanes les influentes du monde par le Think Tank « The Royal islamic studies », basé à Amman, en Jordanie.

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La petite fille née sur l’île intemporelle de Trinidad, au cœur des Caraïbes, qui a grandi au pays de l’érable, à Toronto, où elle a étudié la philosophie et la biologie dans les amphithéâtres de ses universités, avant de séjourner à Djeddah, en Arabie saoudite, pour y parfaire ses connaissances théologiques, avait fait mieux que se frayer un chemin aux Etats-Unis, elle s’y était carrément imposée comme l’une des figures éminentes et très populaires de l’islam, volant même la vedette à certains de ses coreligionnaires masculins de premier plan.

Fauchée par un mal incurable, Tayyibah Taylor, mère comblée de cinq enfants et plusieurs fois grand-mère, avait veillé, avec le courage et la minutie qui la caractérisaient, à préparer sa succession professionnelle, afin d’assurer une belle longévité à la grande réalisation de son existence : Azizah magazine.

  

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