Une page se tourne définitivement pour l’intellectuel suisse, tombé en disgrâce sous la funeste ère Bush, au moment où il s’apprêtait à prendre ses nouvelles fonctions d’enseignant au sein de l’université catholique de renom Notre Dame, à South Bend, en Indiana.
Six ans après que son rêve américain se soit brisé sur les récifs de l’arbitraire, Tariq Ramadan, qui a été réhabilité récemment par l’administration Obama, s’envolera le 8 avril prochain pour New-York, où il interviendra dans le cadre d’une conférence intitulée « Laïcité, islam et démocratie : les musulmans en Europe et l’Occident ».
Tout un programme pour l’islamologue multicartes avec qui les Etats-Unis, en pleine psychose terroriste, avaient alors brutalement coupé les ponts, alors même que ce dernier se faisait l’apôtre de la démarche inverse, en appelant à jeter des ponts.
Un grand retour qui, s’il n’est pas en fanfare, n’en sonne pas moins l’heure de la victoire de Tariq Ramadan sur un ostracisme d’Etat, emblématique d’une époque que l’on espère révolue.
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