La liesse populaire du 14 juillet n’a pas inspiré que des bons sentiments aux taggers invétérés de l’ombre, islamophobes primaires, qui défigurent à longueur de mois les édifices religieux musulmans, quand ce ne sont pas les sépultures.
Dans leur ligne de mire, la mosquée à peine sortie de terre d’Hérouville-Saint-Clair, à proximité de Caen, a fait les frais de leurs inscriptions rageuses, dans la nuit de mardi à mercredi, aux mots d’ordre et symboles qui ne laissent aucun doute sur leur origine d’extrême-droite : « Islam hors d’Europe », « Ni islam, ni burka » ornées de deux croix gammées et une croix celtique. Un rituel tristement immuable…
Après toute une vague de profanations qui a déferlé sur le territoire national, les taggers des mosquées ou des carrés musulmans sont donc toujours à pied d’œuvre, dans un pied de nez à toutes les enquêtes policières et à l’indignation républicaine.
Dans ce contexte à fleur de peau, la récente convention cadre pour “la mise en œuvre d’un suivi statistique et opérationnel des actes hostiles aux musulmans de France“, engageant l’Etat et le CFCM, sera-t-elle réellement le dispositif administratif idoine pour empêcher ces badigeonneurs de la haine de nuire, une fois pour toutes, et ce dans l’intérêt général ?
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