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Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine. Liberté pour nos détenus

« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment. »

Malcolm X

Contrôlé, puis arrêté en marge de la manifestation « autorisée » du 13 juillet 2014, Mohamed, 23 ans, a été condamné à 4 mois de prison ferme en première instance, avec mise en mandat de dépôt (détention immédiate). Une peine ramenée à 3 mois ferme en appel, mais sans mise en mandat de dépôt. Mohamed est aujourd’hui libre, après avoir passé 25 jours enfermé.

Le calvaire de Mohamed marque le point de départ d’une vague de procès politiques visant à criminaliser le mouvement de soutien à la Palestine. Une affaire qui marque aussi le début de notre mobilisation en faveur des personnes arrêtées et condamnées (à du ferme ou du sursis) pour leur simple engagement pour la Palestine.

Pour répondre à l'urgence de la situation, nous avons immédiatement lancé une collecte d’argent pour aider financièrement les personnes arrêtées et leur famille. Un élan de solidarité impulsé initialement par les membres de la campagne pour l'Abrogation des Lois Islamophobes (ALI), et qui se poursuit aujourd'hui en coordination avec d'autres structures, comme le  GAB, le PYM, le CMF, GP, ISM-France, le CAP, et d’autres.

Nous ne pouvions nous contenter d'un soutien purement moral ou verbal. On ne répond pas à la répression par un simple communiqué de presse. La réalité de cette répression nous imposait dès le départ d'organiser un soutien matériel concret en direction des personnes interpellées/incarcérées.

En interdisant les manifestations des 19 et 26 juillet 2014 – un cas unique en Europe – le gouvernement français nous a poussés à franchir collectivement la frontière de la légalité, comme y furent contraint-e-s nos ainé-e-s qui participèrent à la manifestation autrement plus meurtrière du 17 octobre 1961.

Ces interdictions de manifester étaient destinées à criminaliser le mouvement de soutien au peuple palestinien massacré, et à casser l’élan de solidarité avec les personnes arrêtées.

Depuis le début de la mobilisation, les reportages télé, les déclarations des politiques, les procès verbaux de la police et même les décisions de justice, ont systématiquement dépeint les personnes arrêtées comme des « casseurs ». Une stratégie du pourrissement, qui fait qu’aujourd’hui, beaucoup se posent des questions sur le profil des personnes à qui nous apportons notre soutien.

Il a toujours été clair pour nous, depuis le départ, que ce soutien était exclusivement destiné aux personnes arrêtées pour avoir exprimé leur solidarité à la Palestine, au cours de manifestations interdites ou non. Venir en aide à ces personnes fait évidemment courir le risque de soutenir des individus qui ne le « mériteraient » sans doute pas. Mais ne rien faire serait bien pire.

Ne rien faire reviendrait à abandonner toutes les personnes venues comme vous, comme nous, manifester. Ce serait les laisser elles et leurs familles, isolées et amères. Ce serait, en définitive, affaiblir notre communauté, puisque c’est principalement à elle qu’on refuse le droit de soutenir la Palestine.

Derrière cette question du soutien aux personnes arrêtées, se joue en réalité notre droit collectif à exprimer publiquement notre opinion politique, à dire clairement notre soutien au peuple palestinien et à sa résistance. Le soutien à nos détenus politiques est un devoir.

C’est pourquoi, nous mettons tout en œuvre pour que les sommes collectées auprès de vous soient allouées à la défense et au soutien des « bonnes » personnes. Face à l’acharnement politique, médiatique, policier et judiciaire, nous avons plus que jamais besoin de vos dons, l'aide aux personnes poursuivies ou détenues étant extrêmement coûteuse. Au regard du nombre d'arrêté-e-s, inculpé-e-s et de condamné-e-s, nous avons besoin de plusieurs milliers d'euros.

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Nous demandons aussi à toutes celles et à tous ceux qui peuvent nous apporter une aide juridique (avocats, juristes, etc.) de rentrer en contact avec nous. De même, si vous avez été arrêté-e ou êtes en contact avec une personne poursuivie, ou si vous avez été témoin de violences policières, veuillez également nous contacter à l'adresse mail ci-dessous.

Nous appelons enfin toutes les sœurs et tous les frères souhaitant s’investir dans le mouvement de soutien aux personnes arrêtées, à nous contacter le plus rapidement possible. Ce mouvement de soutien ne se construira pas sans la participation active de chacun-e d'entre nous. Notre solidarité est un devoir.

« Libérez le prisonnier, nourrissez l'affamé, et visitez le malade » (Hadith rapporté par al-Boukhari).

 

Campagne pour l'Abrogation des Lois Islamophobes (A.L.I.)

[email protected]

Infos pratiques :

Nous préparons actuellement la mise en place d’une collecte via une plateforme de crowdfunding.  D’ici là, vous pouvez faire un don via PayPal (l'adresser à [email protected]), ou en espèces ou chèque (contacter Nawal Naws à l’adresse [email protected]).

Nous avons également créé une boite à dons afin de récolter vos dons en mains propres, nous serons présent-e-s lors de l'ensemble des rassemblements ou manifestations.

Toutes les informations sur la page Facebook : Liberté pour nos détenus.

Pour nous contacter : [email protected]

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