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Sos Racisme invente « la minute de silence en souriant »

Drôle d’ambiance sur le pavé parisien : malgré une journée ensoleillée, ils furent peu nombreux à venir arpenter l’axe Bastille-Nation lors de la « grande marche silencieuse »organisée par la Licra, Sos Racisme, l’Union des étudiants juifs de France(UEJF) et l’Association française des victimes du terrorisme(AFVT). 2800 selon la police, plusieurs milliers d’après les encadrants du rassemblement. Signe des temps : en dépit de la proximité des évènements de Toulouse, les personnalités politiques et culturelles de premier plan furent absentes. Beaucoup de seconds couteaux : l’écrivain Yann Moix, la comédienne Jane Birkin, l’élue politique Anne Hidalgo, le chercheur associé à l’Iris, Jean-Yves Camus, entre autres. L’essayiste Mohamed Sifaoui, médiatiquement omniprésent depuis 10 jours pour exposer à l’antenne les ressorts secrets de la« mouvance djihado-fondamentalo-salafi-terroriste », était également dans le défilé.

Le participant le plus important à cette marche était probablement le plus méconnu du grand public : sénateur socialiste, David Assouline va disposer dans les prochains  jours d’un rôle crucial dans l’affaire Merah puisqu’il dirige la commission sénatoriale chargée d’auditionner les responsables de la traque du terroriste putatif de Toulouse-Montauban. Ironie du sort, l’homme est situé à la place idéale pour recueillir le maximum d’informations sensibles sur le cas Merah. Chargé au sein du PS des questions de défense et de renseignement, David Assouline, d’origine marocaine, est également membre, et ex-vice-président, du groupe d’amitié France- Israël. Ses connexions personnelles avec Tel Aviv pourraient lui permettre, en théorie, d’éclaircir les raisons mystérieuses du séjour israélien, confirmé par le Shin Beth, de Mohamed Merah. Le positionnement de David Assouline, à la croisée des circuits d’information, lui donnera, dans tous les cas de figure, un rôle essentiel dans le dévoilement-ou la rétention- d’éléments nécessaires à la compréhension du drame de Toulouse-Montauban.

Gros plan

Lors de la minute de silence, un fait singulier s’est déroulé : Dominique Sopo, président de Sos Racisme, a fait signe à Yoann Sportouch, secrétaire général de l’UEJF, pour lui chuchoter quelque chose de visiblement important à l’oreille.

Ce faisant, il a non seulement rompu personnellement le silence auquel les autres manifestants se sont pliés mais il a surtout laissé échapper ensuite (à 1’50) un sourire qu’il peine à retenir.  Désireux de faire connaître au président de l’AFVT, Guillaume Denoix de Saint Marc, les raisons mystérieuses de son amusement, Dominique Sopo se penche alors vers son voisin pour lui chuchoter à son tour un propos énigmatique.

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http://youtu.be/xLI6n1hbzYA

A l’instar de l’association qu’il dirige, Dominique Sopo est une figure controversée de la vie publique. Régulièrement invité par les médias audiovisuels pour commenter le moindre acte présenté comme raciste, ce dirigeant associatif n’hésite pas à attaquer ceux qui lui reprochent les instrumentalisations politiques effectuées par Sos Racisme au profit du PS. Lors d’un entretien public réalisé en 2010, il qualifiait ainsi Houria Bouteldja, présidente des Indigènes de la République, de « raciste » et décrivait ses partisans comme des militants ayant « la bave aux lèvres ». Dans le même échange, Dominique Sopo  assimilait également tout citoyen doutant de la version officielle du 11-Septembre aux amateurs de « soucoupes volantes ».

Dès sa création, Sos Racisme a connu la critique, notamment en raison de sa proximité avec l’Elysée ou de sa pratique consistant à évincer tout militant dénonçant les abus du régime israélien. Ces attaques ont été particulièrement développées dans un ouvrage rédigé en 1990 par Serge Malik, co-fondateur de l’association. Juif et Arabe, ce militant antiraciste de la première heure avait découvert avec amertume l’alignement pro-israélien systématique de Sos Racisme en raison de la prépondérance, en son sein, de membres de l’UEJF.

https://www.youtube.com/watch?v=inGgfHVfcsU

Dans l’extrait vidéo capturé par Oumma, c’est précisément le secrétaire général de l’UEJF que l’on aperçoit en étroite connivence avec Dominique Sopo. Quelques jours après ce rassemblement, l’UEJF organisera un voyage en Pologne pour commémorer la Shoah avec des étudiants iraniens. Objectif du symbole: « lutter contre le négationnisme » et, surtout, rendre explicite l’équivalence entre le génocide des Juifs et la menace -imputée mensongèrement au président Mahmoud Ahmadinejad- de détruire Israël. Une démarche pédagogique aux yeux des militants sionistes,  de la propagande de guerre pour les détracteurs du bellicisme israélien. Les Palestiniens de Gaza -prison à ciel ouvert- peuvent toujours attendre, quant à eux, les délégations œcuméniques conçues depuis Paris.

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