in

Sihem Habchi : « Je pète les plombs ! »

Info Oumma. De plus en plus désavouée par les membres de son association, Sihem Habchi, présidente de Ni Putes Ni Soumises, a tenu jeudi soir une mini-réunion de crise. Oumma était opportunément présent aux abords.

De fines cigarettes Vogue à peine entamées jonchent le sol. Au-dessus, repliée sur sa chaise, une jeune femme manipule avec nervosité son briquet. Autour d’elle, deux femmes et un homme-visiblement des amis- l’écoutent avec intérêt et répondent avec affection à ses remarques. La scène s’est passée jeudi dans le XXème arrondissement de Paris, au café des Rigoles-situé rue des Pyrénées. Il est environ 20h sur la terrasse chauffée du bar-restaurant. L’échange est parfois animé : une interlocutrice de la présidente lui évoque qu’il faudra « rapidement s’occuper » du cas de « Zineb »-une probable allusion à Zineb El Gazhoui, militante de NPNS qui s’est opposée en interne à la présidente de l’association. La même personne renchérit par un propos sybillin : « Ce n’est pas la première fois qu’on aura fait barrage à Fadela et Mohammed ». Pourquoi le duo tutélaire formé par Fadela Amara, ex-présidente de NPNS, et Mohammed Abdi, ancien secrétaire général du mouvement, est-il considéré -s’il s’agit bien d’eux- comme l’ennemi par la garde rapprochée de Sihem Habchi ? Mystère.

Publicité
Publicité
Publicité

Avant de quitter la table et de remettre son chapeau noir, la présidente âgée de 36 ans lâche soudainement : « Je ne communiquerai plus que par SMS, c’est mieux comme ça. Là, j’en peux plus, je pète les plombs ! ». Une réaction épidermique à la médiatisation du scandale révélé le 21 octobre par le Nouvel Obs et relatif à une dénonciation interne de la gestion opaque de l’association par sa présidente. Initialement, les journalistes de l’hebdomadaire avaient tenté -en vain- de recueillir un commentaire de l’intéressée, accusée par un mail anonyme d’un salarié. Le trésorier Jean-Marie Heussner avait alors fait savoir au Nouvel Obs qu’elle n’allait « pas bien » en raison de la crise qui secoue l’association. Lundi dernier, à la veille d’un conseil d’administration extraordinaire pour mettre fin à la grève des salariés, Sihem Habchi s’était finalement fendue d’un droit de réponse dans lequel elle réfutait toutes les accusations portées contre elle. Un vote de l’assemblée générale en vue de désigner une nouvelle direction doit se tenir en décembre. Nul ne sait si la présidente actuelle sera encore en mesure -comme elle le laisse entendre- de pouvoir se représenter.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Le rôle mobilisateur de Said Ramadan

Marseille : le projet de la grande mosquée enterré par le tribunal administratif