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Signez la pétition “Pour l’égalité de tous les citoyens en Israël”

Le 19 juillet 2018, le Parlement israélien adoptait la loi définissant Israël comme Etat-nation du peuple juif.
Nous appelons à se tenir aux côtés des progressistes israéliens – sans distinction d’origine ethnique – pour exiger :

– l’abolition de cette loi inique ;
– l’égalité de droit de tous les citoyens israéliens ;
– que cessent les atteintes de plus en plus graves aux libertés démocratiques et aux droits humains.

 

Pour l’égalité de tous les citoyens en Israël

Le 19 juillet 2018, le Parlement israélien adoptait la loi définissant Israël comme Etat-nation du peuple juif.

Cette loi est le concentré, l’aboutissement, de la politique de la droite et de l’extrême-droite israélienne. En une douzaine de points :

– elle affirme la prédominance ethnique juive en Israël ;
– elle encourage la colonisation juive, présentée comme valeur nationale, et confirme l’annexion de Jérusalem déclarée unilatéralement capitale d’Israël ;
– elle précise explicitement que le peuple juif est le seul à exercer le droit à l’autodétermination en Israël sans préciser les frontières de celui-ci ;
– elle retire même à la langue arabe le statut de langue officielle désormais réservé exclusivement à la langue hébraïque.

Ainsi le postulat d’une inégalité fondamentale, inscrite dans le droit et pas seulement dans les faits, est établi entre les citoyens d’un même pays, d’un côté les citoyens juifs ou d’origine juive et de l’autre côté les citoyens arabes et non juifs qui deviendraient juridiquement des citoyens de seconde catégorie.

C’est dire que cette loi renie ouvertement la promesse de la Déclaration d’indépendance du 14 mai 1948 selon laquelle le nouvel Etat « assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ». Contrairement à la loi fondamentale de 1992 « sur la dignité de l’homme et sa liberté », elle ne fait plus aucune référence ni à la démocratie ni à l’égalité.

Autant de violations des fondements d’un Etat démocratique et autant de violations du droit international.

De nombreuses personnalités, juives et non-juives, se sont élevées contre cette loi. Le président du Congrès juif mondial a fermement critiqué la politique poursuivie par le gouvernement israélien, les lois récemment adoptées et spécifiquement cette loi Etat-nation.

En Israël, des manifestations importantes, regroupant des dizaines de milliers d’israéliens, de toutes origines et de toutes confessions, ont eu lieu à plusieurs reprises contre cette loi qui institue une discrimination entre les citoyens.

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Nous appelons à se tenir aux côtés des progressistes israéliens – sans distinction d’origine ethnique – pour exiger :

– l’abolition de cette loi inique ;
– l’égalité de droit de tous les citoyens israéliens ;
– que cessent les atteintes de plus en plus graves aux libertés démocratiques et aux droits humains.

POUR SIGNER LA PETITION

 

A l’initiative de :

Robert Kissous, économiste ; Gilles Manceron, historien ; Bernard Ravenel, historien ; Michel Tubiana, avocat ; Dominique Vidal, journaliste et historien

Premiers signataires :

Wadih Al-Asmar, président du réseau Euromed droits ; Gadi Algazi, historien, Tel Aviv ; Arié Alimi, avocat ; Tauba Alman, membre du Bureau de l’UJRE (Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide) ; Jean-Christophe Attias, universitaire ; Bertrand Badie, professeur émérite ; Esther Benbassa, directrice de recherches ; Pierre Barbancey, grand reporter ; Françoise Basch, professeur émérite ; Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH ; Sophie Bessis, historienne ; Bernard Bloch, écrivain, metteur en scène et comédien ; Rony Brauman, ex-président de MSF, enseignant, essayiste ; Barbara Cassin, philosophe ; Monique Cerisier ben Guiga, sénatrice honoraire ; Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités ; Denis Charbit, universitaire (Israël) ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public et science politique ; Alice Cherki, psychiatre et essayiste ; Dimitris Christopoulos, président de la FIDH ; Martine Cohen, sociologue émérite au CNRS ; Sylvain Cypel, journaliste ; Michel Dreyfus, historien ; Jean-Pierre Dubois, professeur d’université ; Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH ; Dominique Eddé, écrivaine ; Bernard Frederick, journaliste, rédacteur en chef de la Presse nouvelle magazine (PNM) ; Jean Giard, ancien député ; Mohammed Harbi, historien ; Christiane Hessel ; Marcel Hipszman, retraité ; Eva Illouz, directrice d’études EHESS ; Kamel Jendoubi, ancien ministre, ancien président d’Euromed droits ; Daniel Kupferstein, réalisateur ; Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité ; Henri Leclerc, avocat ; Pascal Lederer, co-animateur d’Une Autre Voix Juive ; Catherine Lévy, sociologue du travail ; Jacques Lewkowicz, président de l’UJRE ; Danièle Lochak, universitaire ; Michael Löwy, directeur de recherches émérite ; Gérad Maarek, urbaniste retraité ; Gustave Massiah, ingénieur et économiste ; Fabienne Messica, sociologue ; Jean-Luc Nancy, professeur émérite ; Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue ; Gilles Perrault, écrivain ; Catherine Sackur, écrivaine ; Jean Louis Sackur, metteur en scène ; Marc Sackur, retraité de l’Éducation nationale ; Malik Salemkour, président de la LDH ; Abraham Ségal, cinéaste documentariste ; Denis Sieffert, journaliste ; Bernard Stiegler, philosophe ; Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH ; Jacques Testart, biologiste et essayiste ; Enzo Traverso, historien ; Robert Zimmerman, éditeur

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16 commentaires

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  1. Il est fallacieux de citer comme c’est fait dans cette pétition la déclaration d’indépendance d’Israël proclamant l’égalité des citoyens de cet Etat en omettant de mentionner le fait que ses signataires avaient déjà tous, absolument tous, participé avant la publication de cette déclaration, participaient au moment de la publication de cette déclaration et allaient continuer à participer après cette déclaration à l’expulsion, l’assassinat ou les déplacements forcés des masses d’Arabes palestiniens qui n’ont jamais depuis reçu l’autorisation, pour les survivants, de retourner chez eux, ce qui constitue une violation de cette déclaration. Ainsi que des décisions de l’ONU acceptant de reconnaître sous la condition du droit de retour pour les réfugiés palestiniens de l’Etat d’Israël. Ce refus témoigne de la totale hypocrisie des signataires de la déclaration d’indépendance et, par voie de conséquence, le caractère factice de la pétition s’opposant à la loi que vient d’adopter la Knesset qui a, au moins, l’avantage de ne plus recouvrir le crime par l’hypocrisie. Désormais les choses sont claires et on peut au moins reconnaître cela à l’extrême droite sioniste dont Netanyahou est le chef. Il reste le crime mais l’hypocrisie a été supprimée

    • Au lieu de dire des conneries je te conseille de lire justement de lire la declaration de l’ONU de 1948 ou elle stipule bien un foyer pour les JUIFS ou si tu veux La Naissance d’un Etat juif en terrre d’Israel,Cette derniere a rejete le nom de palestine qu’on lui a octroyer donc les juifs etaient des palestiniens avant l’heure,heureusement que Ben Gurion a rejete ce nom barbare.

      • Mais Dagon, ignore tu que la résolution de l’ONU reconnait l’Etat d’Israël à la condition qu’il applique la résolution 194 de son Assemblée générale sur le droit de retour des réfugiés palestiniens ? Inutile d’utiliser des gros mots quand on est à bout d’arguments, car l’émotionnel est peu convaincant et il vaut mieux alors se taire. Les sayanims et Act.il. utilisent la méthode du terrorisme psychologique car ils n’ont plus aucun argument rationnel. Les Palestiniens sont les descendants des Israélites et d’autres peuples ayant habité Canaan/Philistie/Palestine tandis que les juifs sont des Berbères, des Khazars, des Yéménites, des Abyssins et d’autres populations converties au judaïsme, ce que tous les historiens savent désormais. Il suffit d’ailleurs de se promener dans les rues de Tel Aviv pour le constater de visu. Israël est un Etat colonial ramassis d’aventuriers, de pilleurs, de fanatiques et de naïfs d’origines diverses.

  2. Si une pétition est une très bonne initiative, elle n’en demeure pas moins symbolique. Malgré des preuves irréfutables, la politique d’Apartheid et criminelle du gouvernement Netanyahou se poursuit. Elle ne peut être combattue que par des armes à la hauteur de leurs abominables agissements : boycotts économique, culturel, sportif et idéologique.
    Le tribunal pénal international est logiquement le lieu où ces tortionnaires devraient comparaître. Je rêve probablement. La France n’en a pas fini de baisser son pantalon devant le grand Israël !
    Nous sommes dans le 4ème dimension !

    • Et l’Algérie n’a toujours pas remboursé les biens des juifs chassés de leur pays, l’Algérie, en 1962 (même situation pour les juifs d’Egypte, d’Irak, de Syrie etc, après 1948, et 1967, alors que ces juifs vivaient dans leurs pays où ils étaient présents bien avant l’invasion arabe).
      Ni ceux des pieds noirs d’ailleurs, alors que les accords d’Evian prévoyait le maintien de la population européenne et que leurs voisins se sont emparés de leurs biens.

      • Les juifs d’Algérie avaient choisi l’exile… ceux qui sont restés et j’en connait, ont toujours leurs biens et ont vécu le plus normalement du monde dont un certain Roger Said avocat à Blida. En Palestine, les juifs sionistes avaient et continuent toujours à volé les terres et les maisons des palestiniens… par la force et la terreur. Tout à une fin…il viendra le jour où les juifs sionistes fuiront Israel comme l’avaient fait les français d’Algérie en 62.

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