La liesse populaire qui fête l’élection de Macky Sall, l’homme du renouveau sénégalais, tombeur de l’indéboulonnable Abdoulaye Wade, est à la hauteur des immenses attentes que ce changement de pouvoir, fébrilement espéré, cristallise.
Signe d’une grande vitalité démocratique, c’est un nouveau virage politique qu’amorce là le Sénégal, incarné par l’ex-Premier ministre devenu Président, le cinquantenaire Macky Sall, appelé « l’apprenti » par son rival direct, l’octogénaire Wade qui, malgré un climat explosif de fin de règne, restait irrésistiblement accroché à son pouvoir long de 12 ans, ou du moins ce qu’il en restait.
La presse sénégalaise a salué à l'unisson l'ascension de Sall à la fonction suprême, comme une "victoire du peuple" et de la démocratie, alors que des milliers de personnes rassemblées devant son QG à Dakar exultaient : "Macky président", "Cette fois ça y est!" ou "On a gagné", joignant la danse endiablée aux cris de joie.
Une victoire démocratique d’autant plus remarquable et louable, qu’elle a déjoué pacifiquement un nouveau simulacre électoral, et qu’elle survient quatre jours après un coup d'Etat militaire au Mali voisin, qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré, juste avant une présidentielle prévue le 29 avril.
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