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Seif al-islam Kadhafi : les quatre membres de la Cour pénale internationale libérés par la Libye

Le chemin qui mène Seif al-islam Kadhafi vers ses juges est pour le moins hasardeux et sinueux, jalonné de rebondissements qui renforcent son caractère hors-norme, et à l’intersection d’une guerre des prétoires inédite qui oppose la Cour pénale internationale (CPI) à la Libye.

Dans ce labyrinthe politico-judiciaire, dont on ignore encore quel tribunal l’emportera, quatre membres de la CPI, parmi lesquels figure l’avocate australienne Melinda Taylor, chargée de la défense de l’héritier du défunt Guide Libyen, étaient retenus prisonniers à Zenten en Libye, depuis le 7 juin.

Suspectés de porter atteinte à la "sécurité nationale" – l’avocate Mme Taylor est en effet accusée d'avoir apporté un stylo-caméra lors de sa visite et d'avoir essayé de transmettre à Seif al-Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l'un des hommes très activement recherchés par la justice libyenne – ces fonctionnaires de la CPI, dont l'interprète libanaise Helen Assaf, le Russe Alexander Khodakov et l'Espagnol Peralta Losilla, ont été relaxés lundi.

"Les quatre membres (de la délégation de la CPI) ont été libérés", a annoncé en début d'après-midi Ajmi al-Atiri, commandant de la brigade de Zenten, qui détient le dauphin de l'ancien colonel Mouammar Kadhafi, peu après l'arrivée sur place du président de la CPI, le Sud-coréen Sang-Hyun Song. Après leur libération, ils ont été immédiatement transférés à Tripoli d'où il se sont envolés vers les Pays-Bas, siège de la CPI, selon une source protocolaire libyenne. 

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Sur les dents, la Libye redoute l’évasion de Seif al-islam Kadhafi par des partisans de l’ancien régime, le commandant de la brigade de Zenten faisant part de ses craintes à la presse, en précisant toutefois qu'il pensait inconcevable que cela soit orchestré par une institution internationale respectée.

Selon le ministre adjoint libyen aux Affaires étrangères, Mohammed Abdelaziz, cette libération intervient dans le cadre d'un accord conclu entre la Libye et la CPI, qui s'est engagée à poursuivre sa propre enquête sur l'affaire et à tenir Tripoli informée. Les quatre fonctionnaires font, quant à eux, l'objet d'une procédure judiciaire en Libye.

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