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Sarkozy veut interdire le voile à l’université, ou comment masquer la vacuité de son projet politique…

Nicolas Sarkozy, l’expert du marketing politique, n’a jamais été traversé par des éclairs de génie pour sauver la France du marasme (ça se saurait !!), mais en revanche a toujours fait feu de tout bois pour demeurer sur son trône, libérant la parole raciste et stigmatisant les musulmans comme jamais auparavant, à la fois pour damer le pion au FN en train de le déborder sur sa droite, et satisfaire de sombres intérêts supérieurs déjà à la manœuvre pour briser la concorde nationale.

Egal à lui-même, rattrapé par sa démagogie invétérée et ses tics nerveux, contrairement au roman médiatique qui voudrait nous faire croire à sa métamorphose de conte de fées, et entouré d’une meute de jeunes arrivistes qui lui ressemblent, telle Lydia Guirous, sa énième caution « beur » qui hurle plus fort que les loups pour proscrire le voile, Sarkozy, l’ambitieux sans foi ni loi, ne s’est pas mué en sauveur plein de noblesse en s’accaparant de nouveau les rênes de l’UMP…

Chassez le naturel, il revient au triple galop, à l’image de sa dernière trouvaille sortie du chapeau « l’interdiction du foulard à l’université », ou comment masquer le néant abyssal de son projet politique ! Le cynisme fait homme, après avoir feint de prêter une oreille attentive, devant le conseil national de l’UMP, aux préconisations de Gérald Darmani, le député-maire de Tourcoing, hostile à une « laïcité punitive », qui plaide pour que l’on laisse en paix les mères d’élèves voilées, Sarkozy a, lors d’une réunion en comité restreint, empoigné le voile comme le nouvel épouvantail de la sphère universitaire, de manière autoritaire et sans débat interne.

Il cherchait un subterfuge idéal pour faire diversion, ce ne pouvait être que le voile de la discorde, cette obsession française source de polémiques passionnelles inexorables ! Mais le nouveau cheval de bataille du président de l’UMP, qui cache mal ses motivations électoralistes, suscite stupeur et consternation autour de lui. Ainsi, Le député UMP Patrick Hetzel, universitaire et ex-directeur général de l’enseignement supérieur, s’est fait l’écho de l’étonnement de plusieurs responsables d’université, manifestement désagréablement surpris, tandis que Olivier Faron, administrateur du Conservatoire national des arts et métiers, a réagi par une phrase éloquente :  «Nous accueillons des citoyens majeurs»,exhortant  à «faire attention à ce qui stigmatise».

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De son côté, le président de la conférence des présidents d’université, Jean-Loup Salzmann, récuse le fait que le port du voile soit de plus en plus répandu dans les facs, comme le prétendent les ardents promoteurs d’une loi d’interdiction : «Nous faisons des enquêtes régulières, aucune plainte d’étudiant ne nous remonte. Il existe bien des cas de crispation chez certains enseignants. Mais, au total, il y a plutôt moins de foulards dans les universités qu’en 2004, après le vote de la loi d’interdiction dans les établissements scolaires », a-t-il martelé.

En panne d’idées, Sarkozy, l’affairiste aux nombreuses casseroles et conférencier attitré des émirats de l’or noir,  qui a fait sienne depuis longtemps la devise « le temps, c’est de l’argent », se vautre à nouveau dans la politique de caniveau, celle qui flatte les bas instincts, révélant ce que l'on ne savait que trop : l’hypocrisie sans nom qui le gouverne, ainsi que ses chers amis et mécènes du golfe Persique…

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