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Des Saoudiennes exhortent les autorités à assouplir l’obligation du Mahram (tuteur)

Trop, c’est trop ! Des Saoudiennes en colère montent actuellement au créneau contre une mise sous tutelle qui les poursuit sans jamais relâcher la pression, jusqu’à s’immiscer dans le simple renouvellement d’un passeport, ce parcours administratif semé d’embûches quand, comme elles, on aspire à assouplir la règle du Mahram.
Confrontées à l’obligation d’être chaperonnées à chaque instant de leur vie, y compris devant le Département des passeports et de l’Etat civil, elles sont plusieurs à s’insurger contre les obstacles infranchissables que les institutions publiques dressent devant elles, sans considération aucune de leur situation personnelle.
Déplorant vivement que le nombre croissant de femmes recrutées dans les différentes entités gouvernementales n’ait nullement desserré le carcan d’interdits qui les emprisonne, ces frondeuses du royaume wahhabite exhortent aujourd’hui les autorités compétentes à déroger à un principe immuable afin de leur faciliter les choses.
Elles en appellent donc au bon sens et au pragmatisme de l’administration saoudienne pour leur permettre de renouveler leurs documents d’Etat civil sans avoir besoin de l’approbation d’un membre masculin de leur famille, notamment pour celles d’entre elles qui n’ont plus de parents vivants.
« Ces ministères ne tiennent pas absolument pas compte du fait que certaines femmes n’ont plus de famille pour les accompagner. Nous sommes toutes logées à la même enseigne », a critiqué Umm Faisal, la figure de proue de ce mouvement de contestation, devant la presse locale, renchérissant : « Nous comprenons que, en cas de voyage à l’étranger, les femmes doivent obtenir l’approbation de leur Mahram par courrier, mais il faut une certaine souplesse en ce qui concerne les autres cas de figure et autres problèmes que rencontrent les femmes ».
Elle est l’autre fer de lance de la protestation, Hadeel Al-Yusuf regrette fort, pour sa part, que les femmes employées dans de nombreux bureaux du ministère des Passeports soient peu qualifiées, et par conséquent pas habilitées à délivrer ou renouveler le précieux sésame. A ses yeux, il est impératif que les lois liées aux femmes soient reconsidérées, en moins liberticides, tout en estimant, elle aussi, parfaitement compréhensible que le consentement d’un Mahram soit exigé en cas de séjour à l’extérieur des frontières saoudiennes.
Face à une administration arc-boutée sur des règles gravées dans le marbre et en dépit du dialogue de sourd qui s’est établi avec le Directeur du ministère des passeports, le général Suleiman Al-Suhaibani, ces Saoudiennes ne se démontent pas, déterminées à faire entendre et valoir leurs doléances.
 

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4 commentaires

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  1. chaque etre humain a un statut social et un statut biologique.
    Le statut social n’a pas de sexe. Le statut biologique est dictée à la naissance.
    La pensée humaine ne reconnait que le statut social.
    L’Islam est par définition le juste milieu, les deux statuts doivent exister simultanément,
    Le statut social veut dire que l’intelligence et la réussite n’ont pas de sexe.
    Le statut biologique est dicté par le principe e complémentarité, male femelle, nuit journée.

  2. Une bombe à retardement l’Arabie.
    Syndrome de Stockholm :
    « Nous comprenons que, en cas de voyage à l’étranger, les femmes doivent obtenir l’approbation de leur Mahram par courrier, mais il faut une certaine souplesse en ce qui concerne les autres cas de figure et autres problèmes que rencontrent les femmes ».
    Pas étonnant venant d’un pays dont cheikh ibn Baz a décrété que conduire pour la femme est une fitna. Alors pour fermer la porte à la fitna on interdit à la femme de conduire. Magistral !
    Et dire qu’il se trouve encore des musulmans pour soutenir ces aberrations.

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